Assemblée générale de section de Saint-Pierre

Mobilisation autour des propositions de développement

2 novembre 2009

Une centaine de militants a assisté, samedi 31 octobre 2009 à Basse-Terre, à l’assemblée générale de la section communiste de Saint-Pierre. Un débat riche et dense a été engagé dans la perspective de mieux faire partager nos solutions aux réunionnaises et Réunionnais.

Maurice Gironcel, au nom du secrétariat du Parti communiste réunionnais (PCR) a montré les conditions intéressantes dans lesquelles se déroulaient le débat politique. Et cela, à quelques jours de la réunion interministérielle qui doit présenter les premières mesures du gouvernement suite aux États généraux pour lesquels les contributions du parti, puis des collectivités, ont été nombreuses et importantes.
Des mesures qui devront répondre à la dégradation de la situation sociale : hausse du chômage (+ 20 % par rapport à l’année dernière), destruction de 6.000 emplois dans le bâtiment et les travaux publics (BTP), baisse du pouvoir d’achat, augmentation du forfait hospitalier, déremboursement de dizaines de médicaments. Or, comme l’a soussigné Maurice Gironcel, « le social n’est pas le problème du gouvernement. Les riches deviennent plus riches et les pauvres s’appauvrissent ». La réponse, c’est de faire avancer les projets réunionnais, « quel que soit le gouvernement » et particulièrement d’ouvrir les chantiers du tram-rain, du logement social et de la route du littoral, pour répondre dans l’immédiat à la destruction de 6.000 emplois dans le BTP, mais aussi pour répondre aux exigences de la lutte contre le changement climatique, et pour créer de nouveaux emplois.
Le secrétaire du PCR a notamment mis le doigt sur l’annulation de chantiers, particulièrement de la rocade du Tampon par le député-maire, Didier Robert, soit 120 millions de travaux ; ce qui n’a pas permis au secteur du BTP de « faire la soudure » entre la fin du chantier de la route des Tamarins et le début de celui du tram-train. Et quel homme politique est-il principalement responsable du retard pris par l’ouverture du chantier du tram-train : Jean-Paul Virapoullé qui, en duo avec le député-maire du Tampon, prétend, ni plus ni moins, diriger la Région. Seulement, tout montre que le train de l’UMP ne peut que conduire les Réunionnais sur une voie de garage. Autant dire qu’il vaut mieux éviter l’erreur d’aiguillage lors de la prochaine échéance électorale.

Vivre, se déplacer, se nourrir autrement

Maurice Gironcel a aussi souligné qu’il nous faut poursuivre la discussion avec la population. Il a fait remarquer par ailleurs, combien le PCR a été constant dans ses choix : "Le plan de survie", publié en 1975, posait la question centrale du développement de la langue et de la culture créole et de la réappropriation de notre Histoire. C’était en filigrane la question actuelle de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR). Laquelle vient de faire reconnaître le maloya à l’international et de rendre hommage à nos ancêtres laissés sans sépultures. Ce projet de développement global évoquait aussi –déjà !– le recours massif aux énergies renouvelables. Une proposition prolongée par l’intervention énergique de Paul Vergès mettant l’accent, en 1996, sur les conséquences du changement climatique.
Et dans le prolongement de cette réflexion écologiste, le secrétaire du PCR a souligné qu’il nous fallait aujourd’hui « vivre autrement, se déplacer autrement, se nourrir autrement ». Le secrétaire à l’organisation a insisté enfin sur la nécessité de renforcer l’organisation pour mieux faire partager nos solutions aux Réunionnaises et les Réunionnais. 
Gélita Hoarau, sénatrice, est revenue sur les États généraux, en faisant remarquer que pour la première fois, un rapport rédigé par des sénateurs de tous les partis dit que l’on doit tenir compte de la situation géographique de chacun des départements d’Outremer. Elle a noté que cela permettrait, par exemple, de négocier des accords commerciaux avec nos voisins pour faire baisser les prix, tout en protégeant les productions réunionnaises. Un rapport qui dit également que la maîtrise de la langue créole pourrait être un critère de recrutement.
Au passage, elle a dénoncé « les réseaux qui font barrage à l’emploi des jeunes Réunionnais ». Elle a terminé son intervention en soulignant l’avancée des propositions économiques, sociales et culturelles du PCR.
Un débat dense et riche a ensuite été engagé autour de la formation et de l’emploi des jeunes de La Réunion, du Fonds national de solidarité dont le remboursement exigé, souvent auprès de érémistes, les conduit à vendre leur bien et à les enfoncer dans la précarité, alors que les autorités sont dans l’incapacité de fournir le nombre de logements sociaux nécessaires aux plus déshérités.
Le bureau de section a été élargi et Doudou Gonthier a été réélu secrétaire. Il reste à mobiliser pour la campagne d’adhésion et pour la réussite des prochaines échéances, et notamment de l’assemblée générale des communistes, le 22 novembre prochain.

Correspondant

Parti communiste réunionnais PCR

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