Saint-Denis : première circonscription

Moins d’un électeur sur 2 a voté

11 juin 2007

Un taux de participation comparable aux dernières Législatives de 2002, mais loin du record de la dernière Présidentielle : tel était le constat hier matin dans plusieurs bureaux de vote de Saint-Denis. La réduction à cinq ans de la durée du mandat du Président de la République coïncidant avec l’application depuis 2002 d’un calendrier électoral plaçant la Présidentielle un mois avant les Législatives peut expliquer la baisse de la participation par rapport aux records de la dernière Présidentielle.

« Je suis venu faire mon devoir, mais cette élection est moins intéressante que la Présidentielle ». Sous un soleil de plomb, telle était l’impression générale ressentie par les électeurs venus voter hier matin dans deux bureaux de vote de la première circonscription. D’ores et déjà, ce recul de la participation par rapport à la Présidentielle confirme que le scrutin élisant le chef de l’État est bien la reine des élections. La réduction du mandat présidentiel à 5 ans et l’inversion du calendrier électoral décidé par le gouvernement Jospin en 2001 ont renforcé cette tendance. La Présidentielle précède d’un mois les Législatives. Résultat : c’est d’abord sur la Présidentielle et ses candidats que tous les projecteurs se braquent. Les Législatives suivent le mois suivant. Elles ne suscitent pas autant d’intérêt alors qu’elles ont pourtant pour objectif de déterminer la politique que suivra le gouvernement de la République des 5 prochaines années.
Ce 10 juin, les bureaux du centre-ville de Saint-Denis ont un taux de fréquentation traduisant cette évolution.

Comme en 2002

Hier matin dans la première circonscription, le taux de participation à 11 heures était de 17%. Loin derrière les records de la dernière Présidentielle, mais comparable aux dernières Législatives de 2002, année inaugurale de ce nouveau calendrier qui place la Présidentielle un mois avant les Législatives.
Telle était la tendance dans deux des plus importants lieux de vote de la 1ère circonscription : l’Hôtel de ville (7 bureaux de vote) et l’école de Joinville (5 bureaux).
Vers 10 heures du matin, la terrasse de l’Hôtel de ville de Saint-Denis était peu fréquentée. « À la Présidentielle, les électeurs faisaient la queue dehors pendant de longues minutes », confie un assesseur. Mais aujourd’hui, la matinée est calme, poursuit-il en substance. Effectivement, les électeurs venus faire leur devoir n’attendent pas pour voter.
Même constat à l’école de Joinville, dans les 10ème, 11ème, 12ème, 13ème et 14ème bureaux. Alors que le mois dernier l’effervescence régnait dans la cour d’école, l’ambiance était hier matin nettement moins passionnée. Pas de files d’attente, et des électeurs au compte-gouttes. À 11 heures, le taux de participation était de 15%, avec une pointe à 23% dans un des cinq bureaux.
Un assesseur d’Alain Armand remarque que le scénario de 2002 risque de se renouveler, en termes de participation.

Loin des records de la Présidentielle

Si la tendance se confirmait dans l’après-midi, il serait difficile de franchir la barre des 50%, ce qui ne pourrait que clarifier le choix des électeurs dimanche prochain en rendant toute triangulaire impossible.
Aux Législatives de 2002, avec un taux de participation comparable dans la matinée, le taux de participation total au premier tour était d’environ 47%. Seul René-Paul Victoria avait franchi la barre des 12,5% donnant le droit de concourir au second tour. Son adversaire le mieux placé, Michel Tamaya, Député sortant à l’époque, avait été repêché.
Retour en images sur cette matinée électorale à Saint-Denis.

Manuel Marchal


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