Présentation du Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté

Mot d’ordre : Coordonner

30 octobre 2013

Durant une journée, lors des Rencontres Territoriales du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, François Chérèque, chargé du suivi du plan a répondu à l’ensemble des questions et interventions des représentants d’association, d’élus, de Chambres consulaires, d’organismes et de citoyens.

François Chérèque a pointé du doigt, le « problème structurel de la pauvreté » à La Réunion. Face à ce contexte « compliqué », ce dernier a assuré l’évaluation du plan sur le territoire. Un territoire dont les spécificités sont les problématiques centrales pour l’ensemble des acteurs.
(photo Toniox)

Après une présentation du plan, dont la mission est de suivre la mise en œuvre des 61 mesures arrêtées par le gouvernement pour lutter contre la pauvreté. Des axes majeurs sont ressortis des débats tels que la mise en place de mesures prioritaires pour La Réunion, un emploi pour sortir de la pauvreté et un soutien pour les personnes les plus vulnérables.

Coordonner les politiques publiques

Ce plan possède trois axes de réforme comme la réduction des inégalités et la prévention des ruptures, l’aide et l’accompagnement vers l’insertion et enfin coordonner l’action sociale et la valorisation des acteurs. Le rôle de François Chérèque sera de contrôler la mise en œuvre du plan et les résultats qu’il en résultera. Car, si les mesures engagées fonctionnent, celles-ci seront généralisées, sinon elles seront supprimées.

Ce dernier a mis en avant des mesures d’application directes, comme la hausse du RSA de +2% par an en plus de l’inflation et de la CMUC-C (couverture maladie universelle complémentaire) ; ainsi qu’une allocation pour les familles monoparentales et des mesures d’expérimentales, comme la "garantie jeunes".

Une "garantie jeunes", débattue et souvent contestée par les intervenants, dont le dispositif sera mis en place prochainement par le préfet, Jean-Luc Marx. Cette garantie devrait concerner +10% des jeunes Réunionnais sur les 10.000 contrats prévus pour l’année. Cette garantie commencera en novembre, pour 1.800 jeunes selon le préfet Jean-Luc Marx. Des jeunes qu’il faudra « aller chercher », a précisé François Chérèque.

Avec un taux de pauvreté de 42%, François Chérèque s’est dit « marqué » par le niveau de pauvreté. Un taux qui serait de 46%, si les minimas sociaux n’étaient pas comptabilisés. Conscient que « ce plan de lutte ne va pas résoudre la pauvreté » , François Chérèque a pointé du doigt, le «  problème structurel de la pauvreté » à La Réunion. Face à ce contexte «  compliqué », ce dernier a assuré l’évaluation du plan sur le territoire. Un territoire dont les spécificités sont les problématiques centrales pour l’ensemble des acteurs.

Une journée constructive

Pour François Chérèque, il s’agit de savoir «  comment adapter les mesures à la réalité des territoires » . Prenant l’exemple de la petite enfance, qui «  n’est pas traité de la même manière que dans les autres territoires », idem pour les familles monoparentales et l’accueil des cantines. François Chérèque a salué la «  grosse participation de la salle  », qui a réuni plus de 300 personnes, «  c’est au-delà de nos attentes  ». Ce dernier a mis l’accent sur la forte présence des associations, «  il y a à La Réunion, une vivacité du tissu associatif  ». Pour lui, ce qui est «  intéressant, c’est que c’est local, car les associations nationales se sont peu exprimées ».

Une réunion constructive pour François Chérèque car « beaucoup de personnes en situation de pauvreté, au chômage, des jeunes, ont pu prendre la parole. Cela change beaucoup dans les débats avec les témoignages qu’on a eus ». Ce dernier a toutefois regretté l’absence des parlementaires, hormis Paul Vergès, du Conseil régional et des maires, sauf Maurice Gironcel et Paulet Payet. Malgré tout, François Chérèque devrait travailler avec l’ensemble des acteurs pour une «  meilleure coordination  » et mutualisation des efforts afin que ne se chevauchent pas les actions des politiques publiques des institutions.

De son côté, le préfet Jean-Luc Marx a indiqué que «  le choc d’implication entre l’Etat et le Conseil général aura pour piste la gouvernance », avec un comité de suivi, qui devrait se rassembler tous les trois mois. Pour l’heure, un comité, composé de tous les acteurs, sera mis en place pour suivre à La Réunion le plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. François Chérèque devrait se rendre à Mayotte en début d’année, à la fin des débats sur la départementalisation lancée dans le nouveau département.

Céline Tabou

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