Législatives : débat télévisé des candidats de la 6e circonscription

Nadine Gironcel Damour : « à nous, peuple réunionnais, de proposer ce que nous voulons »

3 juin 2022, par Manuel Marchal

Hier avait lieu le débat télévisé des candidats dans la 6e circonscription. Nadine Gironcel Damour, candidate du PCR, a rappelé l’importance d’indexer les salaires, retraites et minima sociaux sur le coût de la vie et de faire respecter le choix des Réunionnais de leur projet de développement. « Ces élections vont structurer La Réunion de ces 50 prochaines années. Je suis la seule candidate à ne pas demander à Paris quoi faire. Nou lé pa plis, nou lé pa moin, respèkt a nou », a souligné la candidate du PCR.

Interrogée tout d’abord sur le positionnement politique de sa candidature, Nadine Gironcel Damour a souligné que « le PCR a un projet réunionnais que nous voulons défendre à l’Assemblée nationale ». En tant que communiste, elle siégera dans le groupe du PCF.
Concernant le pouvoir d’achat, la candidate du PCR a affirmé qu’il est indigne que des retraités vivent avec au mieux quelques centaines d’euros et que des salariés soient pauvres. A l’Assemblée nationale, elle soutiendra l’indexation des salaires, des prestations sociales et des retraites sur le coût de la vie à La Réunion, car « la vie est chère pour tout le monde ».

Priorité réunionnaise à l’embauche

Nadine Gironcel Damour a mis l’accent sur le développement de filières créatrices d’emploi, ainsi que de mettre l’accent sur le renforcement des services publics comme la santé pour que les jeunes puissent avoir la possibilité de travailler. « A nous de faire que les lois soit adaptées à notre territoire. Il faut supprimer l’amendement Virapoullé qui nous empêche d’adapter », a-t-elle souligné. « C’est à nous de faire pour que celui qui a fait ses études à l’extérieur puisse revenir, il faut une priorité réunionnaise à l’embauche. Cela passe par une loi à l’Assemblée nationale », a-t-elle conclu à ce sujet.

Conférence territoriale élargie

Nadine Gironcel Damour a ensuite présenté une revendication essentielle du PCR : « nous prônons la conférence territoriale élargie, qui va au-delà des élus, car nous avons besoin de travailler avec les chambres consulaires, les syndicats de salariés et patronaux pour élaborer un projet réunionnais ». Au sujet de l’octroi de mer, elle propose de réviser ensemble la fiscalité de La Réunion. Un discours très différent de celui de candidats qui sont des porte-paroles de partis parisiens : « à nous, peuple réunionnais, de proposer ce que nous voulons et pas quelqu’un qui sort de dehors ».

Produire le riz que nous consommons

Au sujet de la hausse des prix de l’alimentation, elle a mis en évidence l’importance de travailler avec les pays de la région pour faire baisser les prix. Elle a également souligné qu’il est possible de développer la production locale sans toucher à la canne à sucre, une richesse dont plus de 150 produits sont industrialisés.
La candidate du PCR propose de valoriser les 6500 hectares de terres en friche à La Réunion. Elle a pris l’exemple du riz, l’aliment de base des Réunionnais. En Chine, une variété adaptée au climat tropical a un rendement de 8 tonnes par hectare et permet deux récoltes par an. Avec 2500 hectares, il sera possible de produire 40.000 tonnes par an, ce qui couvrira la consommation annuelle des Réunionnais.

« Nou lé pa plis, nou lé pa moin, respèkt a nou »
Au moment de conclure, la candidate du PCR a résumé l’enjeu du scrutin : « Ces élections vont structurer La Réunion de ces 50 prochaines années. Je suis la seule candidate à ne pas demander à Paris quoi faire. Nou lé pa plis, nou lé pa moin, respèkt a nou ».

M.M.

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