
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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Sur le blog de Paul Vergès
28 juin 2011
Selon notre méthode habituelle, nous allons évoquer ce que la presse a annoncé ou traité durant la semaine et essayer d’extraire, dans cet amoncellement d’informations, ce qui n’est pas conjoncturel ou provisoire, parfois sans importance, de ce qui risque de marquer pour longtemps la situation politique, économique, sociale, environnementale, tant au niveau international qu’européen, français que réunionnais.
• Une crise biologique irrémédiable dans moins de 10 ans ?
De ce point de vue, on peut attirer l’attention sur la rencontre d’experts qui a eu lieu à l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) concernant les bouleversements affectant les océans, et provenant des activités humaines.
Ce colloque interdisciplinaire réunissait des chercheurs et experts de niveau mondial. L’important volume des interventions très riches des uns et des autres a permis de rappeler les conséquences du réchauffement de la planète (parmi lesquelles acidification des océans, pollution monstrueuse, rejets considérables de déchets en matière plastique, mort de coraux, utilisation massive de produits chimiques agricoles, surpêche s’exerçant dans l’océan Indien après avoir sévi dans l’Atlantique et le Pacifique, etc.), mais surtout a débouché sur un constat alarmant et dramatique : l’océan est à la veille d’une crise biologique irrémédiable, et inédite depuis 55 millions d’années.
Les experts sont formels : si la tendance actuelle se maintient, c’est l’effondrement de tous les écosystèmes marins, et cela, à grande échelle. A quelle date ? Entre 2020 et 2050 !
C’est une nouvelle illustration de ce que certains historiens appellent la sixième extinction des espèces dans l’histoire de la planète. On a le droit de se poser la question à La Réunion, au cœur de l’océan Indien, objet de cette transformation signalée pour 2020/2050, c’est-à-dire demain, c’est ce que vivra et subira toute une génération, déjà née.
Si l’on ajoute à cela les déclarations du G20 sur le problème du coût des matières premières agricoles, avec les phénomènes de sécheresse, d’inondations dans le monde, l’augmentation de la population, la hausse du prix des produits alimentaires, on voit s’annoncer la disette, la famine, et des émeutes de la faim. La situation peut devenir dramatique.
• Les leçons du conflit en Afghanistan
Sur un autre plan, si on examine l’évolution du conflit qui dure depuis 2001 — depuis 10 ans — en Afghanistan, on voit se profiler un tournant dans l’histoire de ce pays. Au cours du dernier siècle, on a vu la défaite de la tentative de colonisation britannique, l’échec de l’intervention soviétique, et aujourd’hui, l’amorce de la même conclusion pour les pays les plus puissants sur le plan militaire au niveau mondial. C’est-à-dire l’Europe occidentale et les États-Unis. Après la mort de centaines de milliers d’Afghans, des centaines et des centaines d’hommes des troupes de l’OTAN, on annonce le retrait des contingents, et cela, dans les trois ans. C’est ce qu’a annoncé le président des États-Unis, et après lui le président de la République, M. Sarkozy.
C’est une issue d’importance mondiale, pour signifier l’échec aux forces brutales d’intervention qui ont agi au motif de réduire le terrorisme et le fondamentalisme musulman et qu’une autre solution était possible. Ce sont les peuples musulmans de Tunisie, d’Égypte, du Yémen, de Syrie, etc. qui ont montré l’exemple dans la lutte, de manière différente, mais efficace, pour rétablir la démocratie dans ces pays.
D’une façon ou d’une autre, les conséquences de ces événements se feront sentir à La Réunion.
• Quel budget pour l’Outre-mer en 2012 ?
Si l’on regarde plus directement ce qui nous concerne, on voit que la crise mondiale, économique, financière, sociale s’aggrave à l’échelle européenne avec l’incapacité de redresser la situation en Grèce. Et l’incapacité à trouver une solution est une menace pour la stabilité européenne, le conflit pouvant s’étendre aussi à l’Espagne, l’Irlande ou l’Italie. Il y aura des conséquences sur l’intervention de l’Union européenne à La Réunion.
Ce tournant ne pourra pas être évité pour La Réunion, et cela dans un contexte où le déficit français — qui devait être réduit, avait annoncé le gouvernement — s’annonce pourtant aujourd’hui plus grave qu’en 2010. Et cela pourrait se traduire par des mesures encore plus négatives dans le projet de loi de finances pour 2012, ces mesures de restrictions budgétaires viseront également l’Outre-mer et La Réunion.
Le rapporteur de la Commission des finances au Sénat, Philippe Mariani (UMP), a fait le calcul des réductions d’impôts spécifiques à l’Outre-mer, il les a estimées « à plus de 3,2 milliards d’euros » pour 2011… ce qui laisse imaginer aisément les mesures que pourrait prendre le gouvernement pour réduire le déficit en supprimant des dépenses… Le débat sera très serré pour l’Outre-mer, lors de la session parlementaire consacrée au Budget. Dans quelques semaines, on saura quelles sont les positions budgétaires prises par le gouvernement et sa majorité UMP vis-à-vis de l’Outre-mer.
• Une situation économique réunionnaise qui se détériore
Tout cela annonce une aggravation très sombre de la situation alors qu’à La Réunion même, on continue à voir la crise se développer.
Si l’on prend les différents secteurs, les informations sur le plan économique ne prêtent guère à l’optimisme : ce sont les mesures de fermeture d’établissement prises dans l’affaire Foucque de Saint-Pierre, ce sont les informations données dans une longue chronique d’une page par un quotidien réunionnais sur les résultats très négatifs dans le plan de sauvetage pour le groupe Caillé, ce sont encore les déclarations du président du MEDEF Réunion sur la volonté de ne pas reconduire pour 2012 la prime de 50 euros (cette prime avait été obtenue en 2009, après une forte mobilisation ; elle avait été accordée du fait de l’aggravation de la situation des salariés réunionnais). Or, la situation s’est considérablement dégradée depuis 3 ans. Mais le MEDEF a décidé unilatéralement de supprimer cette prime de 50 euros.
Dans le même temps, les planteurs s’inquiètent pour la convention avec les usiniers pour le prix de la tonne de cannes et des quotes-parts accordées à ses dérivés (bagasse, alcool, mélasse).
On peut ajouter à cela la hausse sur un an des prix à la consommation, plus importante à La Réunion qu’en France.
• Ni résignation, ni plainte, ni illusions
Nous voyons bien la détermination du gouvernement à poursuivre sa politique dévastatrice, et cela, sur la directive express du président de la République, et avec l’appui de la majorité parlementaire — dont les députés et sénateurs réunionnais UMP !
Il n’y a pas à se plaindre ou à se résigner : il s’agit, à travers tous les pièges de « communication médiatique » (la communication n’était pas l’information…), de voir clair. Ou de constater, comme dans toutes les crises mondiales, qu’il n’y a jamais eu autant de fêtes, de célébrations, d’activités variées…
Il nous faut voir ce qui est fondamental pour aujourd’hui et pour demain, et se rassembler pour mettre fin à la politique actuelle et voir comment changer une situation tellement compromise par des mesures accumulées depuis 10 ans.
Il n’y a pas à se résigner, mais il n’y a pas non plus lieu d’entretenir d’illusions, notamment celle de voir que, même par un changement, la situation pourrait redevenir aussitôt positive.
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