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L’urgence d’aller vers l’autonomie énergétique pour ne plus être sous l’influence des crises à des milliers de kilomètres de La Réunion
1er mars 2022, par
La Réunion importe plus de 80 % de l’énergie qu’elle consomme dont la totalité pour les transports. Ces prix dépendent notamment de la spéculation sur la situation internationale. A plusieurs milliers de kilomètres de La Réunion, une guerre a éclaté en Ukraine. Elle a fait bondir le prix du pétrole à plus de 100 dollars le 24 février. Aujourd’hui 1er mars, les prix du gaz et du carburant connaissent une « nette hausse » d’après la Préfecture, ces nouveaux prix ne répercutent que partiellement cette flambée. Tous les produits consommés à La Réunion sont transportés par des véhicules fonctionnant avec des carburants importés. Cette « nette hausse » aura de grandes difficultés à être absorbée par les marges des intermédiaires de toutes les marchandises vendues à La Réunion, elle pénalisera tous les Réunionnais et surtout les plus pauvres. D’autres augmentations pourraient survenir si la guerre se prolongeait en Ukraine. D’où l’importance d’accélérer la marche vers l’autonomie énergétique de La Réunion, il n’y a plus de temps à perdre.
La totalité de l’énergie nécessaire aux transports dans notre île est du carburant importé dont le prix découle de celui du cours du baril du pétrole. Lorsque les prix des carburants connaissent une hausse importante, elle ne peut pas être absorbée par les marges des intermédiaires. Le consommateur arrive en bout de chaîne, et il subit les répercussions de cette hausse. A La Réunion, cette perte de pouvoir d’achat a lieu dans un pays où plus de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, et où les salaires dans le privé sont inférieurs à leurs équivalents en France. Le chômage de masse permet d’imposer le SMIC comme salaire maximal pour de nombreux travailleurs, alors que le coût de la vie est plus cher qu’en France.
La spéculation sur la situation internationale est une explication, l’autre est liée à l’opacité sur les profits des compagnies pétrolières dans l’extraction, le raffinage et le transport jusqu’à La Réunion. Il en découle aujourd’hui une augmentation importante qualifiée de « nette hausse » par la Préfecture, responsable de la fixation du prix maximum du gaz et des carburants. L’annonce des tarifs applicables à compter du 1er mars intervient 5 jours après le début de l’invasion de l’Ukraine, et ne prend donc pas pleinement en compte la brutale augmentation du prix du baril constatée depuis le 24 février, à plus de 100 dollars.
La « nette hausse » selon la Préfecture se décline ainsi :
- 10 centimes de plus pour le litre de sans-plomb
- 8 centimes de plus pour le litre de gazole
- 68 centimes de plus pour la bonbonne de gaz
Si la guerre en Ukraine se prolonge, alors l’effet de la spéculation sera encore plus important dans les prix maximums qui seront fixés le 1er avril : aucune amélioration n’est à attendre, l’augmentation des prix est le scenario le plus probable.
L’économie de comptoir qui domine à La Réunion rend toute la population sous l’influence de la moindre crise internationale. L’exemple de la COVID-19 vient d’ailleurs de le rappeler.
Or, La Réunion dispose d’énergies renouvelables en abondance. Ceci doit être un atout pour sortir La Réunion de la dépendance énergétique : plus de 80 % de l’énergie consommée est importée. Tout doit donc être mis en œuvre pour assurer notre autonomie énergétique, y compris en matière de transports. C’est ce qu’avait commencé à mettre en œuvre la Région avec un plan pour atteindre l’autonomie énergétique en 2025. Tout a été remis en cause par 11 ans de présidence de Didier Robert au Conseil régional. Désormais, il n’y a plus de temps à perdre.
M.M.
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Messages
1er mars 2022, 22:46
Que de temps et d’argent perdus et pendant ce temps, les prix montent, notre dépendance va donc grandir elle aussi, quel gâchis ! Ne pas oublier la géothermie que nous offre la nature, une véritable chance, bien plus puissante que les autres énergies renouvelables qui comptent aussi bien sur, car quels sont leurs points communs ? La disponibilité, car déjà sur place, donc nl besoin d’importation, pus, inépuisable à notre échelle, en effet, le vent, le soleil, la houle ont toujours existé et cela continuera pour des siècles, bien après le dernier baril vendu à prix d’or celui-là, un souvenir à conserver des erreurs du passé, puis le prix, au départ, c’est un cadeau, dont zéro Euro, qui dit mieux ? Ensuite, pour freiner le réchauffement de la planète dont la Réunion fait partie, vite, le train, pour le fret et les personnes, les animaux, de Ste Rose à St Joseph, avec tous les emplois qui iront avec depuis le chantier puis pour son exploitation, son entretien, la maintenance comme on dit aussi bien en français qu’en anglais, ça urge ! Arthur qui a de l’espoir ....