Nguyen Phu Trong, nouveau secrétaire général du Parti communiste du Vietnam

21 janvier 2011, par Céline Tabou

Le 11ème Congrès national du Parti communiste du Vietnam s’est clôturé sur l’élection de Nguyen Phu Trong, nouveau secrétaire général du Parti. Ce dernier a insisté sur l’édification du Parti, « le secrétaire général, le CC du PCV et tout le Parti doivent se concentrer sur l’édification du Parti, un aspect auquel le peuple est particulièrement attentif », a-t-il précisé sur “Vietnam+”.

La ligne politique du PCV sera « d’assurer la transparence, la puissance, le prestige et l’efficience du système politique ». Le Vietnam est en proie avec la crise économique et financière, mais également politique, le Parti communiste détient le pouvoir depuis plus d’une vingtaine d’années et est contesté par la communauté internationale pour son régime autoritaire. En vue de modifier cette image, le 11ème Congrès a reconnu l’importance « de lutter contre la corruption » au sein même des instances du pouvoir, de la mise en place d’une « bureaucratie » et de cesser le « gaspillage ».

Un leader politique

Apprécié du pouvoir chinois, avec lequel le Vietnam entretient des relations étroites, Nguyen Phu Trong est considéré par les observateurs occidentaux comme étant un « idéologue conservateur ». Âgé de 66 ans, ce dernier est originaire du Nord, il a été élu secrétaire général du Parti par le nouveau Comité central, composé d’environ 175 membres, pour cinq ans.

Après avoir fait toute sa carrière dans la presse du Parti, dans le journal “Communisme” le nouveau secrétaire général a obtenu son doctorat en Union soviétique et a été vice-président de la commission idéologique du PCV. En dépit de ce bagage politique, un cadre du Parti a révélé, au quotidien canadien, “Cyberpresse”, que Nguyen Phu Trong est « assez faible » et que des membres du politburo voulaient « un homme souple et facile à gérer ».

Garder la main sous couvert d’instabilité sociale

L’économie a occupé les débats au Congrès, car le Vietnam, qui devait devenir le nouveau tigre du Sud-Est asiatique est en prise avec une inflation de plus de 11% depuis novembre 2010. L’économiste Le Dang Doanh a estimé dans le journal “Thanh Nien”, cité par “Courrier International”, que les estimations de -7% du gouvernement ne devraient pas être atteintes.

Unique satisfaction pour le gouvernement, la croissance de -6,8% pour 2010. Celle-ci a presque retrouvé son niveau d’avant la crise mondiale, « mais ce taux ne doit pas masquer un déficit budgétaire préoccupant et une réserve de change réduite. Il n’est pas exclu que Hanoi fasse appel au Fonds monétaire international, ou, plus discrètement, à la Chine, pour éviter de se déclarer en faillite », a déclaré Philippe Delalande, économiste et spécialiste du Vietnam.

Céline Tabou


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