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Outre-mer
26 juin 2009, par
Les États généraux, le discours de Versailles, le remaniement ministériel à l’Outre-mer et la visite aux Antilles sont autant d’événements qui montrent une nouvelle étape dans la gestion des problèmes de l’Outre-mer. Est-ce la mise en œuvre d’une nouvelle politique destinée à mettre fin à 60 ans d’errements ?
Le 19 mars 1946, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité l’abolition du statut colonial de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion. La loi reconnaissait aux habitants de ces territoires le droit à l’égalité avec les citoyens de la France dès 1er janvier 1947. Mais Paris refusa d’appliquer cette loi, et l’égalité ne sera acquise que grâce à la lutte de forces vives de l’Outre-mer.
Parallèlement à cette lutte autour de l’application d’un principe, Paris a tenté à plusieurs reprises d’inscrire dans la loi des mesures techniques pour dynamiser l’économie dans l’Outre-mer.
Ce sont les lois-programmes et lois d’orientation qui se succèdent depuis 1960. L’Outre-mer est sans cesse balloté entre ces textes qui n’apportent pas de solutions aux problèmes de fond. Le vote de la dernière Loi d’orientation pour le développement de l’Outre-mer (LODEOM) cette année illustre ces errements. Car ce texte succède à une loi-programme qui devait s’appliquer jusqu’en 2017, car votée pour 15 ans en 2002. Le résultat est là : depuis le vote de la première loi-programme en 1960, le nombre de travailleurs privés d’emploi n’a pas cessé d’augmenter. Le taux de chômage est aujourd’hui le même qu’il y a 35 ans, alors que des secteurs comme le BTP sont pourtant tirés vers le haut par la commande publique. Malgré la scolarisation généralisée, le problème de l’illettrisme n’a pas non plus été résolu.
Une approche parisienne
Cette incapacité du modèle actuel à régler des problèmes fondamentaux est à l’origine de la crise sociale qui s’est amplifiée cette année. Et comme depuis 60 ans, les errements se sont poursuivis, car au lieu de faire confiance aux élus locaux et à leurs propositions, le choix a été fait de laisser des fonctionnaires parisiens imposer leurs solutions.
C’est par exemple le cas à La Réunion. En novembre dernier, le préfet a décidé de renvoyer la question du prix des carburants vers les pouvoirs publics, pour que ces derniers paient une baisse des prix à la place des compagnies pétrolières. La manœuvre visait la Région. Mais cette manière de traiter le problème a créé un précédent qui aura, quelques mois plus tard, des conséquences d’une très grande ampleur.
Quand les Antillais et les Guyanais ont bloqué les routes pour faire baisser les prix des carburants, les élus ont refusé que les collectivités locales paient. C’est donc l’État qui a financé une baisse des prix. Pour payer à la place des pétroliers, le gouvernement a prélevé des fonds dans une ligne de crédit qui n’existait encore pas, puisque c’était un fonds d’investissement destiné à tout l’Outre-mer qui devait être créé par la LODEOM. Or, la LODEOM n’était pas encore votée.
À La Réunion, la Région doit payer à la place des pétroliers, alors qu’aux Antilles et en Guyane, c’est l’État. Tout cela ne repose sur aucun principe, c’est du pur bricolage. Il sera lourd de conséquence.
Éteindre les incendies
Et quand, fin janvier, le mouvement social a éclaté et s’est prolongé en Guadeloupe puis en Martinique, ce fut à nouveau une solution issue du précédent de La Réunion qui a été mise en œuvre pour sortir de la crise : les pouvoirs publics sommés d’accompagner les entreprises. Cette fois, l’État se substitue en partie aux entreprises en contribuant à payer une augmentation de salaires aux travailleurs du privé. L’argent ne vient plus du Fonds d’investissement, mais il vient du RSA destiné aux plus démunis, dont l’application est retardée de trois ans. Et pour faire bonne figure, le représentant de l’État enferma les collectivités dans un accord où elle devait apporter 50 euros par salariés et par mois, alors qu’elles n’en ont pas les moyens. C’est une politique suicidaire dont on se demande si le représentant de l’État a pris sur lui une telle décision, ou si elle a été inspirée de Paris.
Peu de temps après ce début de sortie de crise aux Antilles, le préfet de La Réunion va refuser la modulation. La modulation était une solution élaborée par le COSPAR, acceptée dans le principe par le MEDEF, permettant d’assurer une augmentation pérenne des salaires au-delà de trois ans.
Mais l’objectif du préfet était d’imposer à La Réunion le même accord qu’en Guadeloupe.
On a vu pendant toute cette période le secrétaire d’État à l’Outre-mer courir d’une île à l’autre pour éteindre les incendies sociaux. La seule préoccupation était de faire face à l’immédiat, sans aucune ligne de conduite. L’annonce des États-généraux par le président de la République, son discours prononcé à Versailles et sa décision de se rendre tout de suite après aux Antilles pour participer aux États-généraux signifie-t-elle la volonté de mettre fin à 60 ans de tâtonnement en écoutant enfin les propositions cohérentes des populations de l’Outre-mer ?
M.M.
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