Éducation nationale : mobilisation le 18 mai

Non au transfert des TOS

15 mai 2004

Plus que jamais, la communauté éducative est mobilisée pour faire reculer le gouvernement - et essentiellement Jean-Pierre Raffarin -, sur le transfert des personnels TOS. D’où la double mobilisation mardi, à Saint-Pierre et Saint-Denis.

Double rassemblement le 18 mai : à Saint-Pierre et Saint-Denis. Et un seul mot d’ordre : pas de transfert pour les TOS. (photo M.M.)

L’Intersyndicale IATOSS de l’Éducation nationale est fermement décidée à faire échec au projet de loi de transfert des personnels TOS. "Nous exigeons le retrait des mesures de transfert des missions et des personnels IATOSS, prévu dans le projet de loi avant son adoption définitive en deuxième lecture au parlement", explique-t-elle. D’où sa mobilisation. "Nous demandons à toute la communauté éducative de se mobiliser le 18 mai, à 15 heures 30, à Saint-Denis ou Saint-Pierre", poursuit-elle.
Un horaire assez inhabituel mais qui s’explique par le fait que la mobilisation est nationale, et qu’en France métropolitaine, le rassemblement aura lieu à 14 heures. D’ailleurs, une délégation de trois ou quatre syndicalistes réunionnais participera au rassemblement en France, rejoignant Gilbert Romain, parti depuis quelques jours.
Deux lieux de rendez-vous sont proposés à La Réunion : "D’une part, devant le rectorat, à Saint-Denis, d’autre part, devant la mairie de Saint-Pierre". Un rassemblement auquel l’Intersyndicale invite "toute la communauté éducative : les TOS, bien entendu, mais aussi les professions administratives, les CO-PSY (conseillers d’éducation et psychologues), les assistantes sociales, les médecins scolaires, les parents d’élèves, les universitaires...".

Encore des élus à convaincre

Ce premier rassemblement en soutien aux TOS pour cette année se déroule dans un contexte très différent de celui qui a prévalu lors des manifestations de mai/juin l’an passé. En effet, depuis, il y a eu des élections cantonales et régionales. La carte politique des régions a été revue totalement. Et la position défendue par la Région Réunion depuis le début est maintenant partagée par 24 autres présidents.
Donne différente aussi au Conseil général de La Réunion puisque sa présidente a affirmé qu’elle s’opposait à ce transfert, et que sa position était ferme, définitive, et sans possibilité de retour.
Il reste donc quelques élus à convaincre. "Nous avons rencontré le secrétaire général de l’UMP. Nous lui avons demandé de faire le nécessaire auprès des parlementaires réunionnais de son groupe, pour qu’ils pèsent de tout leur poids auprès de Jean-Pierre Raffarin, le seul qui veuille encore faire cette décentralisation", explique l’intersyndicale.
Reste à savoir si Messieurs Victoria, Thien Ah Koon, Audifax vont entendre cette demande. Et surtout si Jean-Paul Virapoullé - comme Anne-Marie Payet - vont, eux-aussi, s’opposer au transfert. Notons que c’est d’abord au Sénat que le projet de loi passera, pour le vote en deuxième lecture.

Dangers

Mais ce rassemblement du 18 mai ne sera pas le seul envisagé par les syndicats de l’Éducation nationale. Car les raisons d’être effrayés ne manquent pas : baisse significative du budget, entraînant suppressions de postes, donc effectifs surchargés, entraînant également des investissements pédagogiques moindres. Sans oublier non plus la question de la suppression des postes d’aide-éducateurs. De MI-SE. La baisse du nombre de CES ou CEC travaillant dans les établissements scolaires - même si ce sont des emplois précaires, le travail fourni par ses femmes et ses hommes est considérable.
Autre motif d’inquiétude : les baisses des postes ouverts aux concours. La suppression de certaines filières ou disciplines...
Bref, c’est toute l’Éducation nationale qui est menacée.
D’où une deuxième action : ce sera le 25 mai. Ce n’est plus un rassemblement, c’est une journée de grève, elle aussi au niveau national.
De très nombreuses raisons de participer à ce rassemblement et à cette grève.

D. B.


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