
Surpopulation carcérale : des propositions faites qui ne convainc pas
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Conférence de presse du groupe de l’opposition de Saint-Pierre
28 février 2012
Le groupe PCR, PS, MRC, les Verts de l’opposition de Saint-Pierre a tenu hier une conférence de presse avec à l’ordre du jour l’actualité sociale à La Réunion, avec la présentation d’une motion, l’aménagement du front de mer de Saint-Pierre et le budget primitif de la Ville.
• Solidarité avec les plus pauvres
Saint-Pierre n’a pas échappé à l’expression du désarroi de la population, et plus particulièrement à celui des jeunes. Après avoir condamné les dégradations, l’opposition appelle à tenter de comprendre la détresse de ces jeunes, ce qui les pousse à de tels actes.
Est-ce l’absence d’horizon d’avenir pour ceux qui ont quitté prématurément le système scolaire ? Ou le manque de perspectives d’emploi pour d’autres ? Ou l’inaccessibilité de ces jeunes à ces vitrines du consumérisme ? Par faute d’être issus de cette tranche de la population constituant les 52% vivant en dessous du seuil national de pauvreté.
« C’est ainsi que nous pouvons constater l’existence de deux pôles entre lesquels le fossé ne cesse de s’agrandir, d’un côté l’accumulation des richesses, la fonction publique, cadres du privé, la maîtrise de l’information ; de l’autre celle de la pauvreté, le chômage, l’incapacité de bien se soigner ou bien se nourrir pour les personnes âgées, l’illettrisme », affirme l’opposition.
« Il est aisément observable que la société réunionnaise éprouve un malaise social », précise Krishna Damour, « ces manifestations traduisent le désarroi et l’angoisse profonde d’une jeunesse qui refuse l’assistanat, l’exclusion et la précarité ».
« Au-delà de venir constater les dégâts et de condamner par la répression, il faut avoir la responsabilité politique d’être avec le peuple pour pouvoir proposer des solutions et des réponses à ces cris d’alarme », ajoute l’opposition qui proposera ce soir, lors du Conseil municipal, une motion « marquant notre devoir d’élus d’être attentifs aux signes forts des plus faibles qui représentent pas moins de 400.000 humains de notre société » (voir encadré).
• L’aménagement du front de mer à revoir
Le maire avait annoncé il y a quelque temps dans une interview que l’enseigne PAUL devrait s’installer sur le front de mer de Saint-Pierre. Cette implantation sera évoquée au Conseil municipal.
« Nous sommes révoltés de constater cette décision qui, à notre sens, est le reflet d’un manque de pertinence dans la vision du développement de la Ville », indique le groupe d’opposition. « Nous nous insurgeons contre cette décision, car nous aurions préféré que soit une boulangerie de la ville plutôt qu’une enseigne franchisée ». Il est de même pour “Le Recréateur” qui souhaite venir sur le front de mer. Qu’apportera un bistrot de plus en termes d’offres ?
L’opposition demande que les atouts et les attentes des Saint-Pierrois soient prises en compte dans cette opération d’urbanisme commercial.
• « Budget électoral » et baisse de l’investissement
Les dépenses du volet Fonctionnement continuent d’augmenter, passant de 92,5 à 94,5 millions d’euros. À noter la progression du poste personnel qui augmente de 4,5 millions d’euros « Comme vous le savez, nous sommes en période électorale et ces dépenses de personnel qui explosent arrivent cette année, ce qui nous fait dire que ce budget peut être qualifié de budget électoral ». Et dans le même temps, c’est la baisse du poste alimentaire cantine (2,5 à 2,3 millions d’euros), « ce qui signifie qu’on a réduit d’autres dépenses au profit essentiellement du chapitre personnel. » (…)
L’investissement diminue, passant de 63,4 à 57,2 millions d’euros (moins de 6,2 millions d’euros, soit une baisse de 10%). « Cette baisse n’est guère propice au soutien de l’activité économique et à l’emploi productif », note Krishna Damour, « nous sommes en crise, il aurait dû y avoir de la part de la collectivité un coup de fouet à l’investissement. Mais cela est lié à la hausse des dépenses de fonctionnement. Car si ces dernières étaient moindres et maîtrisées, cela aurait dégagé plus d’autofinancement et aurait entraîné davantage d’investissement ».
• Endettement en hausse
Même si les emprunts sont en baisse, ils restent supérieurs au remboursement du capital (28 millions 300.000 pour les emprunts et 21 millions 300.000 pour le remboursement en capital). Il s’agit d’un indicateur montrant que les comptes sont sur la voie de l’endettement. Les conséquences directes de cela, c’est de voir le recul de la capitale du Sud en termes d’investissement structurel qui risque de se traduire par une perte de dynamisme. Certes, il y a des investissements qui sont programmés ou en cours de réalisation, mais cela est insuffisant. Il faut aller plus loin en pensant global et en s’inscrivant dans un plan cohérent où l’épanouissement humain serait au centre de la réflexion.
• Quelle vision pour la capitale du Sud ?
On est en droit de constater que le port de plaisance de notre ville tombe en désuétude et ne rayonne plus, constate le groupe de l’opposition municipale. La majorité s’obstine à hypertrophier le front de mer alors que les quartiers de Saint-Pierre sont délaissés en termes d’activités sociales, culturelles et de loisir.
« Nous avons donc une feuille de route qui n’est pas audacieuse pour ce qui est des investissements permettant de juguler l’Urgence sociale », conclut Krishna Damour.
Écoutons la souffrance de la population Voici le texte de la motion présentée ce soir par le groupe PCR, PS, MRC, Les Verts du Conseil municipal de Saint-Pierre. - Considérant la gravité de la situation réunionnaise, caractérisée par le taux de chômage le plus élevé de la République française frappant particulièrement les jeunes (60% des jeunes) ; - Considérant la cherté de la vie plus élevée qu’en métropole (plus de 40% selon certaines estimations) ; - Considérant que plus de 50% de la population vit au dessous du seuil national de pauvreté ; - Considérant l’exaspération et le mécontentement de la population exprimés depuis plusieurs jours dans l’ensemble de l’Ile ; - Considérant que les mesures annoncées par le préfet le vendredi 24 février 2012, prises tardivement, sont trop éloignées des attentes de la population en colère, - demande au gouvernement de mettre en place sans délai des mesures d’urgence afin de répondre à la détresse sociale qui écrase les plus démunis de notre société ; - demande aux autorités publiques d’appliquer les prérogatives des Commissions Interministérielles de l’Outre-mer issues des États-généraux, en favorisant en priorité l’emploi des jeunes Réunionnais ; - demande à l’État de mettre en œuvre impérativement des solutions et des moyens sérieux, efficaces et adaptés à la situation locale, pour mieux garantir la cohésion sociale, notamment par « un système de régulation des prix, allant de leur détermination au contrôle des pratiques ». |
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