
Désaccord entre les canniers et les usiniers, toujours pas de date pour la récolte
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Paroles de Réunionnais
Wilfrid Bertile, Vice-président de la Région délégué à la Mobilité
20 avril 2007
L’intégration de La Réunion dans son environnement géo-politique proche suppose le développement des flux humains, financiers et commerciaux. Les problèmes ne sont pas les mêmes suivant que l’on examine tel ou tel de ces différents domaines. Mais l’idée d’aller vers un co-développement passe par le développement de l’ensemble de ces flux.
En ce qui concerne les échanges humains, il faut absolument régler le problème des visas. Il n’est pas imaginable de développer les flux financiers et marchands, tout en fermant nos frontières aux hommes. On peut regretter que l’accès à La Réunion des étrangers en provenance des pays voisins soit plus restrictif qu’en France puisque nous ne sommes pas inclus dans l’espace Schengen, ce qui est une anomalie. Nos voisins disent qu’il leur est plus facile d’aller en France que de venir à La Réunion ! Personnellement, je comprends mal les difficultés mises devant nos voisins, alors même que l’immigration clandestine vers notre île est quelque chose de très malaisée ! Il suffirait de renforcer la Police de l’Air et des Frontières (PAF)...
La France fait beaucoup pour les pays de la zone, mais elle perd le bénéfice de ce qu’elle fait par une attitude très soupçonneuse devant les déplacements humains. Ce problème traîne depuis trop longtemps. A l’heure de l’informatique, il serait possible d’enregistrer chaque entrée et de suivre chaque parcours. Avec un peu de moyens, on peut au moins savoir si un visiteur - dont on a les coordonnées locales et la durée du séjour - est encore chez nous en situation irrégulière ou s’il est reparti. La situation actuelle ne respecte pas la dignité des gens : ce sont des tracasseries, des façons de parler aux étrangers qui, souvent, ne sont pas acceptables.
Dans les échanges économiques, il y a les échanges de services et les échanges de biens. Nous sommes mieux préparés et plus performants pour les premiers que pour les seconds. Les échanges passent par les APE, question sur laquelle nous sommes très en retard. Les services de l’Etat et la Région ne sont pas non plus tout à fait sur la même longueur d’onde. La Région préférerait une attitude plus “offensive”, qui déterminerait, dans une dynamique permanente, comment protéger nos produits. Nous l’avions fait lorsque l’Europe a signé avec l’Afrique du Sud un accord dans le cadre des relations avec les pays ACP : nous avions alors obtenu une clause de sauvegarde pour les produits de La Réunion.
Pour les APE, la date butoir va vite arriver, sauf si ces accords ne sont pas arrêtés dans les délais prévus. Mais la prise en compte de La Réunion a été tardive et partielle de la part de la France et de l’Union Européenne. Les discussions ont en effet commencé en 2002 ; elles sont arrivées en phase “régionale” depuis 2004, mais à cette date, La Réunion n’a été prise en charge ni par les pays de la zone Océan Indien (COI et COMESA) - qui nous renvoient à notre “appartenance” européenne -, ni par l’Europe, qui ne reconnaît pas à une collectivité territoriale française la possibilité de participer à des négociations sur des accords commerciaux. Pourtant, les Accords de Cotonou prévoient la prise en compte de la spécificité des Régions Ultrapériphériques.
Lors du dernier Conseil des ministres de la COI, la question a été abordée, et la partie française, par la voix des représentants de la Région, a demandé que les préoccupations de La Réunion soient prises en compte. Les pays membres ont fait leur notre revendication, même si certains pays demandent la suppression de l’Octroi de mer par exemple ! Mais il a déjà été répondu que l’Octroi de mer n’était pas intégré dans les discussions.
Les échanges de services sont plus faciles et nous sommes plutôt performants. Quant aux échanges de capitaux, ils se pratiquent déjà, bien qu’à un niveau insuffisant. Maurice est le premier investisseur étranger à La Réunion. La Réunion investit aussi dans les pays de la zone. On peut toutefois regretter qu’il n’y ait pas davantage d’investissements croisés.
Sur le plan politique, nous avons trouvé un “modus vivendi” entre les collectivités territoriales et l’Etat, mais il reste fragile. Avec les changements d’équipes, Paris peut toujours être tenté de recentraliser. C’est plus une question de personnes que de couleur politique, mais il faut approfondir ce partenariat. Il faut aller dans le sens de la pleine application de la Loi d’Orientation pour l’Outre-Mer (LOOM).
P.D.
Le coût de la vie à La Réunion : constats, témoignages (alimentation, logement, soins, déplacements...), suggestions
Magalie, Réunionnaise, 2 salaires
Étant revenue m’installer à La Réunion, je constate tous les jours les écarts entre le budget qu’on avait avant et celui qu’on a à La Réunion. C’est surtout au niveau de l’alimentation que c’est énorme : le même article que j’achetais à moins de 4 euros est ici à plus de 10. On ne s’en sort que si on consomme local, et encore. Et puis, y a même des écarts entre les communes.
Isabelle, Métropolitaine
La vie est chère au quotidien, nous sommes une famille de 1 couple et 2 enfants, le loyer une maison de prestation modeste avec 3 chambres n’est pas accessible à moins de 1.000 euros par mois !
Les activités extrascolaires sont extrêmement coûteuses.
Sans parler des coûts de garderies en sus car la sortie des écoles est à 15h30 (sans correspondance avec la vie professionnelle), ce qui nécessite une prise en charges pour les parents qui travaillent.
L’Ensemble des prestations entretien, docteurs, frais d’habillage, frais d’alimentation... sont supérieurs à la Métropole, alors que le SMIC, lui, est identique ainsi que les grilles de salaires qui ne tiennent pas compte du global de ce surcoût local.
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