
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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Entretien exclusif avec Élie Hoarau, candidat dans la 4e circonscription
5 juin 2007
Elie Hoarau se présente dans la 4e circonscription (Sainte-Rose à Saint-Pierre). C’est un homme d’expérience qui n’a pas hésité par le passé à démissionner de son poste pour protester contre la décision du gouvernement Chirac de refuser l’égalité sociale. Il a également participé à l’élaboration du programme de l’Alliance accepté par le Président de la République et sera le mieux à même de lui rappeler l’impérieuse nécessité de respecter ses engagements.
Selon vous, qu’est-ce que l‘action politique ?
- Pour nous, l’action politique, c’est respecter l’individu, lui donner les moyens de vivre et de s’épanouir. C’est refuser l’injustice et les inégalités. C’est faire participer le plus grand nombre aux décisions. C’est protéger l’environnement, la biodiversité de la planète.
Pourquoi avoir choisi cette circonscription ?
- Nous n’avons pas choisi une circonscription. Nous avons répondu à la demande des jeunes de l’Alliance d’assumer la charge d’être candidat dans la 4e circonscription.
Quels sont vos projets pour votre circonscription ?
- Nous axerons nos interventions sur la défense des acquis sociaux, le développement des infrastructures, particulièrement dans le Sud, le logement et l’emploi.
Les acquis sociaux sont menacés par les réformes que le gouvernement s’apprête à effectuer. Par exemple, le forfait médical de 40 euros par famille et par an ou la réforme du RMI. Cette dernière mesure doit être adaptée à la situation réunionnaise. Les érémistes ont droit à une activité pérenne normalement rémunérée. Une véritable bataille pour l’emploi doit être impulsée. Les jeunes de La Réunion doivent être formés pour occuper prioritairement les emplois qui se créent dans tous les secteurs de l’économie ; dans le public comme dans le privé. Une vraie politique du logement social doit être mise en œuvre. Dans le cadre d’un plan de développement pluriannuel qui doit notamment intégrer la lutte contre la spéculation foncière et la défiscalisation.
Nous lutterons aussi contre la vie chère - c’était le sens de notre amendement sur l’observatoire des prix, à l’Assemblée nationale en 2000 -, et pour l’augmentation des minima sociaux, dont les basses retraites.
Par ailleurs, du point de vue des infrastructures, nous devons créer les conditions du redémarrage du développement de l’équipement du Sud (routes, transports, équipements publics...). Nous soucier également du développement du tourisme, créateur d’emplois. La plate-forme de l’Alliance approuvée par le candidat élu à la présidence de la République, devrait permettre de dégager les moyens de financer ces équipements au bénéfice du Sud. D’une manière générale, nous devrons œuvrer au redémarrage du Sud, en panne depuis sept ans.
Comment prendre le problème de l’emploi à La Réunion ?
- Le problème du chômage doit être pris dans toute son ampleur : 100.000 chômeurs actuellement ; 144.000 actifs qui arriveront d’ici 15 à 20 ans. Si rien n’est fait la situation déjà grave va se détériorer et devenir catastrophique.
Comment créer de l’emploi ?
- Il n’y a pas de solution miracle, mais les autorités ne doivent rien négliger. Nous devons partir de la réalité réunionnaise. Des milliers d’emplois peuvent être créés dans le Bâtiment et les travaux publics (BTP) avec l’ouverture des chantiers de la route littorale et du tram-train ; dans la Fonction publique, parapublique et territoriale ; dans l’environnement ; dans l’aide à la personne, dans l’agroalimentaire ; dans les technologies d’information et de communication, etc. Mais les autorités doivent, comme La Région Réunion l’a fait pour la route des Tamarins, anticiper les besoins de chacun des secteurs porteurs d’emplois et former les jeunes de La Réunion afin qu’ils occupent les postes. D’une manière générale, toutes les possibilités constitutionnelles et réglementaires doivent être utilisées pour que les jeunes de La Réunion accèdent prioritairement à l’emploi.
A situation différente, solutions différentes
Que pensez-vous du RSA ?
- A La Réunion, compte tenu de la situation de l’emploi, il y a dix fois plus d’érémistes qu’en France métropolitaine. A situation différente, solutions différentes. Nous proposons d’ajouter au RMI un complément de rémunération et de leur offrir un emploi pérenne dans l’environnement, de l’aide à la personne où des milliers d’emplois dignes et valorisants peuvent être créés, etc.
Quel avenir pour les jeunes diplômés ?
- Des milliers d’emplois peuvent être créés dans la Fonction publique, parapublique et territoriale. Nous devons mettre en position les jeunes de La Réunion afin qu’ils occupent ces emplois. Il est nécessaire d’établir pour cela un moratoire en privilégiant l’emploi local et de créer les conditions pour qu’ils occupent ces postes : création d’un institut régional de formation aux métiers de la fonction publique, doublement des places dans les écoles d’infirmières ; création de l’école de kinésithérapeutes qui a pris du retard parce que certains élus du Sud n’ont pas su anticiper les besoins en locaux comme pour l’école d’ingénieurs en agroalimentaire. La transformation du centre hospitalier départemental en centre hospitalier universitaire dont La Région Réunion instruit le dossier depuis des années doit rapidement mise en œuvre. La création d’un pôle de compétitivité sur les énergies renouvelables comme cela a été fait pour l’agro-nutrition en milieu tropical, grâce à la Région Réunion, est une piste importante de création d’emplois. C’est la même chose pour les TIC avec l’installation à Saint-Pierre d’une station satellitaire. Enfin, il ne faut pas négliger la création de technopoles et là encore, le Sud a pris sept ans de retard puisque ce n’est que cette année que la CIVIS a mis de l’argent sur les premières études. Au total, des milliers et des milliers d’emplois peuvent être ainsi créés pour les diplômés. Et cela entraînera la création d’emplois indirects qui pourront être occupés par des jeunes de La Réunion peu ou pas diplômés.
Comment relancer l’économie réunionnaise ?
- D’abord, dans le cadre des Accords de partenariat économique (APE) qui se déroulent actuellement entre l’Union européenne et les pays ACP, il est indispensable de faire prendre en compte la situation particulière de La Réunion. Ces APE visent à instaurer l’entrée libre des produits des pays ACP en Europe, donc à La Réunion, contre la libre installation des services européens dans ces pays. Il convient ensuite de protéger les secteurs traditionnels : la canne dans la perspective de 2013 où les accords devront être renouvelés ; le maraîchage, l’arboriculture, la pêche, notamment par un meilleur accès des producteurs aux marchés publics.
Les autorités doivent également ouvrir La Réunion vers l’extérieur par une batterie de mesures : zone franche, défiscalisation, et aides aux entreprises à l’export. Mais aussi favoriser le système de la “labellisation” des produits manufacturés avec des pays partenaires : Chine, Inde, Afrique du Sud... Nous devons également créer un fonds de développement à partir de l’épargne locale sur la base de du volontariat, et développer le micro-crédit.
« Il est possible de fédérer tous les acteurs autour d’un projet économique... »
Comment fédérer tous les partenaires pour un développement économique de notre île ?
- Il est possible de fédérer tous les acteurs autour d’un projet économique. Il importe pour cela qu’il soit crédible comme le Projet Régional de Développement Durable (PR2D) élaboré par la Région dont s’inspire le programme de l’Alliance, et que les partenaires excluent tout sectarisme.
Quel sera le rôle du parlementaire par rapport à l’observatoire des prix ?
- Il s’agit d’un observatoire des prix et des revenus. Il devra donc faire la transparence dans la formation des prix et contribuer à élaborer une politique des revenus cohérente et harmonieuse. Nous serons à l’Assemblée nationale le relais de la société civile qui s’est fortement impliquée pour arracher la parution du décret d’application.
Le gouvernement est favorable à un moratoire sur les incinérateurs et vous ?
- Nous avons participé activement à la campagne de signatures contre l’incinérateur programmé à Pierrefonds. Nous sommes pour la recherche de solutions alternatives à l’incinération des déchets. Il en existe : systématisation du tri collectif que nous avons mis en place à Saint-Pierre, réduction de la production des emballages en amont, etc.
Quelle est l’importance de cette élection à La Réunion et en Métropole ?
- Cette élection est importante à trois niveaux :
1 - Nous devrons exercer une vigilance quant au respect des droits sociaux des Réunionnaises et des Réunionnais. Mais aussi proposer des solutions adaptées à la réalité réunionnaise comme pour le RSA, de manière à ce que les solutions immédiates et urgentes ne soient pas en contradiction avec les solutions à long terme.
2 - Nous devrons profiter de l’accord du Président de la République sur la plateforme de l’Alliance pour réaliser les grands travaux dans un souci de rééquilibrage entre les micro-régions.
3- Cette élection succède à la présidentielle et précède les municipales et les cantonales. Dans moins d’un an, on assistera au renouvellement de toute la classe politique. C’est une occasion unique de promouvoir des jeunes, des femmes... ; de promouvoir une nouvelle génération aux responsabilités en ce début de siècle.
Propos recueillis par Sophie Periabe
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