Gilbert Annette, Gilbert Gérard et Antoine Franco

Nous doutons que l’État honore sa signature... disent-ils.

9 février 2007

Instructive, la lecture des comptes-rendus de presse relatant les propos d’Antoine Franco et du Dr Gilbert Gérard à propos de la route littorale et du tram-train.
Édifiante, la consultation du blog (1) que les deux compères ont créé au nom d’un “Comité NON au péage en corniche”.
Insultes, injures et calomnies à l’encontre de Paul Vergès foisonnent et semblent tenir lieu d’arguments pour ce couple.
Au milieu des insultes, des prises à parti pour lesquelles l’Égypte antique est appelée à la rescousse (2), on découvre le fondement du “raisonnement” politique de nos Laurel et Hardy du péage ainsi que l’empreinte de son inspirateur.
Tout le monde connaît les liens d’amitié unissant, depuis 1983, le Dr Gilbert Gérard et Gilbert Annette. Ensemble, directement puis par personne interposée, ils ont géré la mairie de Saint-Denis pendant 12 ans. En 2001, le Dr Gilbert Gérard figurait sur la liste municipale sortante ce qui explique qu’aujourd’hui, il soit conseiller municipal d’opposition.
Et que nous disent Gilbert Gérard et son alter ego, Antoine Franco ? Exactement la même chose que ce que déclarait leur ami Gilbert Annette « en grinçant des dents » (3) au soir de la signature du protocole État-Région du 19 janvier 2007 : l’État doit mettre les 225 millions manquants et il ajoutait devant les micros, douter que l’État honorerait sa signature... alors même qu’il est le représentant officiel d’une candidature dont il espère bien qu’elle se retrouvera bientôt à la tête de ce même État dont il doute pourtant publiquement qu’il respecte sa signature ! Comprenne qui pourra !

Paul Vergès ayant mis en doute (4) que la candidate représentée officiellement par Gilbert Annette, ait donné son accord pour une déclaration remettant en cause le principe constitutionnel de continuité de l’État, l’ex député-maire de Saint-Denis a esquissé une piteuse pirouette : j’ai bien le droit de parler la bouche ouverte (5) !
Et, véritable tour de passe-passe, comme l’a dit Gilbert Annette (6), aussitôt après, nos duettistes Franco et Gérard reprennent le flambeau et doutent bruyamment que la candidate représentée par Gilbert Annette accepte d’honorer la signature de l’État.
Une telle collusion et cette insistance à douter que la candidate représentée officiellement par Gilbert Annette honore les accords du 19 janvier dernier provoque un trouble légitime chez toutes celles et ceux qui appellent de leurs vœux tram-train et route littorale, deux équipements indispensables au développement de La Réunion. Pour dissiper le trouble engendré par la permanence de l’attitude duplice du représentant officiel d’une candidate, un démenti-pirouette de plus venant de lui ne saurait suffire désormais.

Jean Saint-Marc

(1) Ce blog est niché à l’adresse : http://www.antoinefranco.org/
(2) Avec une explication “historique” du mode de construction des tombeaux monumentaux qu’un étudiant en 2e année d’Histoire n’oserait même plus avancer aujourd’hui ! (leur construction ont coûté des milliers de vies d’esclaves) ! Faudrait mettre à jour vos connaissances Antoine Franco !
(3) « Des dents qui grincent », titrait “Le Quotidien” du 20 janvier en se faisant l’écho des censeurs du protocole de Matignon.
(4) Le “JIR” : « Les violentes attaques des socialistes locaux contre le tram-train et la nouvelle route du littoral » - 25 janvier 2007
(5) “Le Quotidien” - 25 janvier 2007
(6) Pour être complets, outre Gilbert Annette, dans le même registre de la mise en cause de la continuité de l’État par leur candidate, il faut citer les déclarations du député européen Jean-Claude Fruteau et du très sonore Michel Vergoz.


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