2000 personnes au gymnase Japy à Paris

« Nous pouvons être la surprise de l’élection »

20 mai 2019

Retour sur le meeting parisien de jeudi soir vu par l’Humanité et Libération. Extraits d’articles parus le 17 mai.

L’Humanité
« Quelques heures après un premier sondage à 4% d’intentions de vote (soit à 1 points du seuil d’éligibilité), l’ambiance était plus que jamais combative jeudi soir au gymnase Japy à Paris où la liste du PCF tenait un meeting national en vue des européennes. « Ça peut libérer plein de votes, assure quelques minutes avant le lancement de la soirée un communiste de l’Essonne. Quand on est militant à 2% on se dit ‘’on va se défoncer pour être rembourser’’, à 3% on se dit ‘’ça va être dur’’, à 4 on se dit ‘’c’est possible’’ ». La salle, elle, commence à être bien remplie. 2000 personnes assistent au meeting, annoncent plus tard les organisateurs. Parmi eux, une habitante d’Albi qui a spécialement fait le déplacement confirme qu’il « se passe quelque chose », comme aime à dire le PCF. « En général je vote blanc, mais là je voterai pour Ian Brossat. Ce qui m’a convaincu c’est ce rajeunissement avec un discours intéressant, clair et cohérent », raconte-t-elle. « On en a marre de Macron, Le Pen et compagnie, ça suffit », confirme son amie parisienne qui a elle aussi choisi le « bulletin rouge », alors qu’aux précédentes élections elle a voté « une fois FI et une fois EELV ».
Pour les électeurs indécis de gauche, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel a un discours bien rodé : « s’ils hésitent à votez pour une liste qui a 8% et pourrait faire 9 et donc leur donner 1 point, ils leur donneront un député. En revanche la liste Ian Brossat qui est à 4, si elle prend 1 point et atteint les 5%, elle aura 4 députés. Nous on vous en offre 4 pour le prix d’un », lance-t-il. « Il n’y pas de vote utile à cette élection, au contraire les voix qui manquent aux listes sous les 5% alimentent ceux qui sont en haut car le mode de scrutin n’est pas à la proportionnelle intégrale. Il faut faire d’une pierre deux coups, créer les conditions d’avoir au moins quatre parlementaires communistes qui enlèveront du même coup 4 parlementaires aux macronistes et à l’extrême droite », ajoute le député européen sortant et directeur de l’Humanité, Patrick Le Hyaric. »

Libération :
« Jeudi soir : la foule prend place lentement, à l’intérieur du gymnase Japy, pour le dernier grand rendez-vous de la campagne à Paris. Les organisateurs, gourmands en chiffres, annoncent 2 000 personnes. Des drapeaux rouges, des sourires. On échange avec quelques connaissances. Le foot se mêle à la politique et une comparaison tombe : Ian Brossat, le Benjamin Pavard (champion du monde de foot) de la compétition. Le gars que personne n’attendait à ce niveau et qui s’impose au fil des jours.
Sur scène, après plusieurs tacles à destination de La République en Marche, la tête de liste demande aux présents de se retrousser les manches dans la dernière ligne droite, de convaincre les électeurs, un à un, afin de poursuivre sa remontée. « Nous devons tout faire pour réaliser un beau résultat, quelque chose est en train de se passer et nous pouvons être la surprise de l’élection », argumente-t-il. Les discours s’achèvent. La foule se mélange. Le père de Fabien Roussel s’approche fait une bise à son fiston, le félicite pour sa prestation.
Pierre Laurent est également dans les parages. L’ancien chef du PCF dit : « Avec Ian, je savais que ça allait marcher parce qu’il porte un discours clair. Aujourd’hui, nos militants sont heureux de faire campagne à ses côtés et ça dépasse le PCF, toute une partie de la gauche nous regarde avec curiosité. » »

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