La mémoire d’un père de l’abolition du statut colonial sera-t-elle enfin honorée dans la commune qu’il a dirigée ?

Nouvelle demande d’un hommage à Raymond Vergès à Saint-André

1er avril 2016, par Paul Dennemont

Ce jeudi, jour de Conseil municipal à Saint-André, Paul Dennemont a adressé au maire de la commune une lettre avec accusé de réception. Ce courrier contient la copie d’une lettre postée à son intention le 16 mars dernier et publiée dans la presse. Ce courrier propose que la Mairie de Saint-André rende un hommage à Raymond Vergès, ancien premier magistrat de la ville, et un des auteurs de la loi qui a abolit le statut colonial voici 70 ans à La Réunion. Voici le contenu de cette lettre.

Le Dr Raymond Vergès, né à Saint-André, a été le responsable politique qui a le plus marqué cette ville.

Monsieur le Maire,

En ce mois de mars 2016, La Réunion, à travers le vote de la loi du 19 mars 1946, célèbre le 70e anniversaire de l’abolition du statut colonial, devant conduire à l’égalité des droits des Réunionnais avec ceux des Français de Métropole.

Comme vous le savez, Raymond Vergès a été l’un des initiateurs avec Léon de Lepervanche, s’agissant de La Réunion, de l’acte fondateur de cette loi qui allait bouleverser l’histoire de La Réunion, dans tous les domaines.

Syndicaliste, ingénieur, Consul de France, médecin, Directeur de la Santé, conseiller général, maire, député… Ce ne sont là que quelques fonctions parmi toutes celles assumées de son vivant par Raymond Vergès, au cours d’une carrière d’une richesse impressionnante, par son exemplarité.

Conseiller général et maire de Saint-André, celui qu’on a surnommé « le médecin des pauvres » et à qui La Réunion doit tant, est décédé à son domicile de Saint-André, le 2 Juillet 1957. Cela fera 60 ans, l’an prochain.

Au moment où La Réunion célèbre les 70 ans de la fin du statut colonial, il serait à mon sens légitime que la municipalité de Saint-André songe – au-delà de toute considération politique partisane - et dans une perspective d’adhésion de la population de Saint-André, à honorer la mémoire de Raymond Vergès, illustre personnage qu’elle a eu le privilège de compter parmi les siens, à qui aucune des municipalités qui se son succédé, n’a eu le souci de rendre justice.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes sentiments distingués.

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