2,8 milliards d’euros d’économies supplémentaires

Nouvelle rigueur dans les ministères

28 avril 2015

Le Premier ministre, Manuel Valls, a envoyé ce week-end dernier des lettres de cadrage budgétaire, visant à demander à ses ministres de réduire de 2,8 milliards d’euros les dépenses en 2016. Cette information révélée par le quotidien économique Les Echos, confirme l’austérité mise en place par le gouvernement.

Quelles seront les conséquences pour les demandeurs d’emploi de cette nouvelle coupe dans les dépenses ?

Après un plan d’économies de 50 milliards d’euros sur les années 2015-2017, dont 21 milliards en 2015 puis 14,5 milliards d’euros d’économies supplémentaires en 2016 et 2017. L’effort de 2,8 milliards s’ajoute à ce qui avait déjà été décidé dans la loi de programmation des finances publiques adoptée en septembre 2015.

Globalement, les dépenses publiques devront diminuer de 5 milliards en 2016, contre 4 milliards en 2015. Les ministres des Finances et du Budget, Michel Sapin et Christian Eckert, avaient prévu qu’un effort supplémentaire allait être demandé. Celui-ci s’élève à 4 milliards d’euros en 2015 et de 5 milliards en 2016, afin de répondre aux exigences de la Commission européenne.

La réduction des dépenses concerne l’ensemble des dépenses publiques : État, Sécurité sociale, collectivités locales. Les collectivités locales pourraient voir leurs subventions diminuées de nouveau, alors que de nombreux présidents de Département ont dénoncé le gel puis la baisse constante des dotations de l’État.

Selon le ministère des Finances, cité par l’agence de presse, Reuters, l’État devra économiser 1,2 milliard cette année et 1,6 milliard l’an prochain, soit une baisse supplémentaire totale de 2,8 milliards en 2016 par rapport à la loi de programmation.

D’après Les Echos, Manuel Valls aurait demandé une réduction de 1,0 % de la masse salariale dans les ministères et de 3,0 % pour les autres dépenses l’an prochain. Cette rigueur devrait se poursuivre en 2017. Seuls les ministères de l’Éducation, de la Justice, de l’Intérieur, de la Culture et de la Communication sont épargnés par cette réduction.

Les ministères des Affaires sociales et de l’Emploi verront pour leur part la réduction de leurs dépenses, hors masse salariale, limitée à 1,0 %. Alors que le nombre de personnes démunies ne cesse d’augmenter et l’emploi devait être une priorité de la mandature de François Hollande. En effet, le président a assuré qu’il se représenterait si la courbe du chômage allait remonter.

Les ministères sont vivement incités à réduire leurs subventions, à abaisser les plafonds des taxes affectées ou à plafonner de nouvelles taxes, et des économies sont attendues sur les effectifs des opérateurs de l’État. Ainsi au moins 2 % des emplois devraient être diminué par rapport à 2015. Les lettres de cadrage marquent le lancement de la préparation du budget et des discussions budgétaires qui pourraient être le sujet d’un vif débat au sein de la majorité.

SaiLin

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