Ségolène Royal propose un référendum local pour décider de la poursuite du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

NRL : nouvel argument pour un référendum à La Réunion

10 mars 2015, par Céline Tabou

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a proposé lundi 9 mars l’organisation d’un référendum local sur le projet contesté d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Une suggestion qui plait aux détracteurs de la Nouvelle Route du Littoral qui avaient souhaité une consultation populaire, au-delà de la pétition mise en place par la Région Réunion.

Le Conseil national pour la protection de la Nature a voté à l’unanimité contre le projet de NRL présenté par la Région.

Nouvelle proposition de Ségolène Royal : la ministre de l’Écologie a ainsi expliqué que BFMTV et RMC, « pourquoi pas là aussi un référendum local au niveau départemental », sur le dossier très controversé de l’aéroport de Notre-Dame des Landes. « Dans le cadre de la réforme des procédures que je suis en train de réaliser, il y aura la possibilité d’ouverture pour les maîtres d’ouvrage de recourir à un référendum. (…) Pourquoi pas (sur Notre-Dame-des-Landes), comme sur les autres sujets ?", a-t-elle ajouté.

« Faisons confiance à l’intelligence humaine »

Alors que le président François Hollande et le Premier ministre, Manuel Valls, assurent que le lancement des travaux de l’aéroport se fera, la ministre a recadré les deux hommes, leur rappelant que des recours étaient encore en cours et devaient infirmer ou confirmer la tenue des travaux.

« Ouvrons les choses, au lieu de toujours se figer dans des postures, dans des conflits. Décompressons, ouvrons le jeu de la société, permettons que les gens s’expriment, faisons confiance à l’intelligence humaine, au dialogue démocratique, à la démocratie participative », a défendu Ségolène Royal, évoquant le recours à un référendum.

Alors que le barrage de Sivens a été revu, que les travaux de l’aéroport de Notre Dame des Landes sont suspendus aux recours, le projet de Nouvelle Route du Littoral a été lancé, sans l’aval des procédures en cours, et contre l’avis des plus hautes autorités consultatives en matière d’environnement, notamment le Conseil national de la protection de la Nature.

Pourtant, le président de la République avait assuré lors de la Conférence environnementale de novembre 2014, qu’il serait possible de recourir à des référendums locaux lorsque des projets d’aménagement du territoire sont contestés. La contestation contre la NRL n’a jamais cessé, celle-ci a débuté dès 2010 et la dizaine de recours lancés sont toujours en attente.

Création d’une commission spéciale

Pourtant les gouvernements successifs (Ayrault et Valls) ont maintenu le projet de la Région Réunion, malgré la catastrophe écologique à venir et le gouffre financier qu’elle pourrait engendrer pour la collectivité, en raison d’une implication financière de l’Etat limitée.

D’après la chaîne LCP, une commission spéciale a été créé afin de remettre d’ici fin mai 2015 des propositions visant à favoriser la « démocratie participative ». Ces préconisations devraient « permettre de mieux associer les citoyens aux projets d’aménagement afin d’éviter des blocages », comme à Sivens (Tarn). De telles mesures seraient vivement accueillies à La Réunion, où associations et élus dénoncent les travaux de la NRL, qui pèsent sur les finances publiques et causent déjà des dégâts environnementaux.

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