La marginalisation de l’UMP est en marche

Objectif Réunion veut les présidences du Conseil général et de la Région

16 septembre 2008, par Manuel Marchal

Deux députés, six élus régionaux, 18 conseillers généraux et six maires étaient réunis dimanche. Il n’a pas été question des problèmes cruciaux que connaissent les Réunionnais. Le projet d’Objectif Réunion a été affirmé clairement : il s’agit de prendre le Département présidé par l’UMP et la Région. Et pour cela, Didier Robert a créé un parti qui se donne comme objectif de dépasser l’UMP pour le marginaliser, et avec la complicité du Nouveau centre.

Plusieurs responsables politiques ont participé dimanche à l’Assemblée générale d’Objectif Réunion : deux députés, six conseillers régionaux, dix-huit conseillers généraux et six maires.
Cette rencontre a lieu au moment où La Réunion est confrontée à des problèmes très graves. Même selon les statistiques officielles, le chômage remonte. L’inflation est vertigineuse, avec une hausse de plus de 10% des produits alimentaires. Le BTP est touché par la crise, liée à la remise en cause de chantiers et à l’annulation de nombreux permis de construire. Dans le secteur le plus dynamique de notre économie, le projet de loi-programme suscite les plus vives inquiétudes.
Cette crise du BTP a des répercussions dans celle du logement. Plus de 25.000 familles attendent un logement social.
Pas un mot sur ces problèmes cruciaux pour la population de notre pays lors de l’Assemblée générale d’Objectif Réunion. Le nouveau parti politique a présenté son projet : chasser Nassimah Dindar (UMP) de la présidence du Conseil général et Paul Vergès de celle de la Région.
Après la tentative d’OPA manquée sur le Conseil général, Didier Robert souffre-t-il d’un syndrome obsessionnel ? Il veut être président de la Région, et veut jouer la carte de l’affrontement sans concession contre la présidente UMP du Conseil général. Pour atteindre cet objectif, il crée un parti politique qui vise à marginaliser l’UMP avec la complicité du Nouveau centre, alors qu’il doit son mandat de député à l’UMP.
En tout cas, après sa décision de refuser le chantier de la Rocade du Tampon alors qu’il avait toujours voté pour quand il était conseiller municipal de la majorité sortante, les Réunionnais ont appris à se méfier de lui.

M.M.

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