Prise de position du président du Brésil

OMC : Lula appelle à une solution politique

1er août 2008

Tirant les enseignements du résultat des négociations à l’Organisation Mondiale du Commerce, le président du Brésil estime que la marche vers la mondialisation des échanges va continuer.

« La solution au problème est maintenant politique. Il faudrait faire une réunion de Présidents et de Premiers ministres pour discuter de ce que nous voulons faire et de ce que nous ne voulons pas faire », a dit Lula au lendemain de l’échec de la réunion de l’OMC à Genève.
« J’estime que les négociations n’ont pas échoué, mais plutôt que l’on a fait une pause pour penser », a déclaré le chef de l’Etat brésilien à la presse.
Le « bon sens » finira par montrer à tous que l’accord de l’OMC « est nécessaire », précise le chef d’Etat brésilien.
Selon lui, une des raisons principales de l’échec des négociations tient à la proximité de l’élection présidentielle aux Etats-Unis. Pendant 1 an et demi, il a mis en garde contre cette éventualité : « Je leur disais que nous nous trouvions davantage devant un problème politique qu’économique. Penser que dans un pays de la taille des Etats-Unis, un président assumerait, à la veille des élections, des divergences avec les producteurs agricoles était quelque chose d’impensable », a-t-il souligné.
Pour le président du Brésil, toutes les possibilités restent ouvertes en vue d’un accord : « la politique évolue et il y aura des élections dans des pays importants. On pourra continuer à travailler, peut être de forme différente et avec d’autres interlocuteurs ». Il a souligné que son pays a fait des concessions, et qu’il est tombé d’accord avec l’Union européenne. D’après lui, il a suffi d’une divergence entre les Etats-Unis et l’Inde pour tout faire capoter, mais une fois les échéances électorales passées dans ces pays, les conditions pour un accord seront bien plus favorables qu’aujourd’hui, a-t-il laissé entendre de manière implicite.
L’échec des négociations à l’OMC ne signifie pas l’arrêt de la marche vers un marché unique mondial. Car pour le président brésilien, des « accords bilatéraux » seront signés.
Lorsque l’on sait que le Brésil a soutenu l’Union européenne au cours des négociations, et que l’on constate que le Brésil est le premier producteur mondial de sucre, cette affirmation fait réfléchir à La Réunion.

Mondialisation

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus