Assemblée plénière du Département

Orientations budgétaires sous le signe des solidarités

7 mars 2019, par Manuel Marchal

Le Conseil départemental a débattu hier des orientations budgétaires 2019. Elles se basent sur trois solidarités : sociale, économique et territoriale.

La séance plénière du conseil départemental a débuté hier par l’adoption à l’unanimité de deux motions signées par tous les élus. La première visait à demander à l’État d’agir pour l’encadrement des prix, notamment en soutenant une proposition de loi déposée par plusieurs députés allant dans ce sens. La seconde demandait à l’État de reprendre la gestion du RSA au 1er janvier 2020.

Cyrille Melchior, président du Département, a ensuite présenté les orientations budgétaires 2019, « une année charnière ». Si elles sont débattues seulement début mars, c’est parce qu’elle prennent en compte le mouvement social qui s’est déployé depuis le 17 novembre, et parce que le Département a signé avec l’État un contrat limitant la hausse annuelle de ses dépenses de fonctionnement à 1,32 %. Par ailleurs, l’année 2018 a vu une augmentation de 38 millions d’euros des dépenses liées aux allocations sociales, tandis que les recettes de la taxe sur les tabacs ont baissé de 40 millions d’euros en raison d’une baisse de la consommation, d’un circuit de vente parallèle et de distributions de produits non-homologués, a précisé Daniel Gonthier, vice-président en charge des Finances.

Le Département continue de demander à l’État de reprendre la compétence de la gestion du RSA. Cyrille Melchior a annoncé la venue d’une mission interministérielle à La Réunion et en Guadeloupe pour étudier la conditions de la recentralisation du RSA. « Le rôle du Département n’est pas de faire un chèque mensuel de 50 millions à la CAF », rappela le président de la collectivité, « l’État compense du 1er janvier au 4 septembre, le dernier trimestre est à la charge des Réunionnais ».

« Solidarités sociale, économique, territoriale sont le tryptique sur lequel se fonde ces orientations budgétaires », poursuivit Cyrille Melchior. Le volet social prévoit notamment un renforcement des aides au FSL pour faire face aux impayés de loyer. Il vise à proposer des logements plus adaptés aux publics vulnérables en termes de prix et d’accessibilité.
Outre un soutien plus important aux épiceries sociales, le Département veut oeuvrer dans l’« innovation sociale et sociétale avec la mise en œuvre du plan pauvreté du gouvernement ».

Sur le plan économique, « la politique de l’eau est un levier ». Plus de 25 millions d’euros par an sont engagés par le Département. L’entretien et l’aménagement des routes sont aussi un enjeu majeur. Au total 150 millions d’euros ont été investis en 2018, ce qui amène de l’activité et des emplois.
La politique agricole fera l’objet d’une forte priorité. Avec la poursuite du développement des actions liées au fonds FEADER.

La solidarité territoriale se traduit par un Pacte de solidarité avec les 24 communes. Ce seront 75 millions d’euros injectés en 2019 dans l’économie réunionnaise. Le Département prévoit aussi le déblocage de 5 millions d’euros pour la rénovation des bâtiments et l’amélioration des conditions de travail des 5000 agents du Département.
Daniel Gonthier a souligné que malgré le contexte contraint, aucune augmentation d’impôt ne sera décidée.
Conclusion de Cyrille Melchior : « il s’agit de co-construire notre projet pour La Réunion, de coopérer les uns avec les autres. Co-construire, coopérer pour cohabiter sont les trois mots clés ».

M.M.

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