Claude Hoarau serein

« Où est la corruption ? »

7 octobre 2008

L’avis du commissaire du gouvernement demandant l’annulation de l’élection municipale de Saint-Louis devant le tribunal administratif s’est invité au compte-rendu des six premiers mois de mandat de Claude Hoarau (22 mars/22 septembre 2008). Devant mille cinq cents Saint-Louisiens et Rivierois, le maire de Saint-Louis était hier matin à l’offensive.

Après un compte-rendu de mandat incontestablement positif, surtout quand on connaît la situation catastrophique dans laquelle la précédente équipe a laissé les finances municipales, Claude Hoarau a souligné l’émotion qu’avait soulevé l’avis du commissaire du gouvernement devant le tribunal administratif.
Mais comme il l’a affirmé, son concurrent n’a pas intérêt à faire la pluie avant la boue.
Ce dernier, en effet, a passé son temps à la mairie à faire des affaires. « Où est la corruption ? » s’est interrogé Claude Hoarau.
Titulariser trois agents qui ont fait campagne pour le maire sortant, le 13 mars 2008 quand le 2ème tour de scrutin a lieu le 16 mars 2008, en se déplaçant en personne à la sous-préfecture. Est-ce que ce n’est pas cela qui serait de la corruption ?
Alors que le maire a titularisé un Saint-louisien en 2005 et deux Saint-louisiens en 2006, il en a titularisé soixante-quinze en 2007 et presque autant au début de 2008. Est-ce que ce n’est pas cela qui serait de la corruption ?
Au 1er février 2008, trente-six personnes ont vu leur mi-temps transformé en plein temps. On peut se dire que c’était pour s’assurer de leurs votes le jour du scrutin. Est-ce que ce n’est pas cela qui serait de la corruption ?

A l’offensive

Le ton est combatif, convaincant. Claude Hoarau, montre que, quelle que soit la décision des juges du tribunal administratif, son équipe est à l’offensive. L’enthousiasme des quelque mille cinq cents personnes massées devant le podium en témoigne.
Aucune municipalité, depuis les années soixante dix, n’a changé de bord suite à une annulation. « Lo i romont pa a la sours », note le maire de Saint-Louis. Et puis ce ne sont pas ceux qui soutiennent la politique actuelle qui peuvent se prévaloir d’être les mieux placés pour en combattre les effets négatifs.
Auparavant, Jean Piot, 1er adjoint, avait affirmé qu’il fallait, devant l’adversité, se montrer unis. Il avait souligné l’absence d’insultes pendant la campagne ; il avait noté que le dérapage mettant en cause l’origine ethnoculturelle du maire sortant avait été immédiatement condamné par Claude Hoarau. Enfin, il avait montré qu’il y avait des protocoles d’accord de désistement dans beaucoup d’élections en cas de deuxième tour. « Il est normal qu’au-delà des différences, des hommes politiques se retrouvent pour faire avancer les choses ».

Correspondant


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