Précarité dans l’éducation nationale

Où est Martin et que fait-il ?

18 février 2008

Martin Hirsch est parti et malheureusement depuis lundi, plus aucune nouvelle des hautes sphères de l’Etat malgré les nombreuses sollicitations des collectivités et de l’intersyndicale sur les dérogations demandées.
Il y a pourtant urgence. Nos collèges et nos lycées sont en effet au bord du dépôt de bilan en termes de fonctionnement et les personnels n’en peuvent plus d’une telle situation.

Des espaces verts laissés quasiment à l’abandon sur fond de reprise potentielle de chikungunya, une restauration scolaire qui tourne tant bien que mal et plutôt mal que bien, des retards dans les versements des bourses, une surveillance et une sécurité bradée. Bref, nous sommes dans une situation véritablement porteuse de dangers en raison de cette panoplie de dysfonctionnements.
Face à un tel constat, Messieurs Hirsch (haut-commissaire), Darcos (Ministre de l’Education), Maccioni (Préfet), Canioni (Recteur) et consorts seraient bien inspirés de faire diligence à mois que l’intérêt de l’élève ne soit pas leur priorité.
Ainsi, les aménagements promis permettant le réemploi des collègues virés et le maintien des personnels en postes doivent sans plus tarder entrer en application.
Martin Hirsch l’a dit ! Martin Hirsch la répété : « La vocation du CUI, c’est l’intégration sur un emploi pérenne pas de CUI sans un engagement ferme d’un emploi statutaire à la clef », Chiche Monsieur Hirsch !!!
Que l’État commence donc à appliquer cette exigence aux contrats CUI qu’il s’apprête à conclure dans la filière administrative et vie scolaire !
Que l’état qui “refile” ses précaires TOS qu’il a pourtant recruté aux collectivités donne les moyens financiers à celles ci de pérenniser les emplois.
Que l’Etat enfin arrête une bonne fois pour toute de recourir à la précarité car on ne peut d’un côté vendre sans frais aux collectivités une pérennisation des emplois qu’on applique pas par ailleurs à soi même et de l’autre continuer à reconstituer un puits sans fond d’emplois précaires.
Le SGPEN CGTR appelle l’état à agir vite, très vite compte tenu de l’urgence, et ce afin de permettre à nos collèges et lycées de pouvoir enfin fonctionner convenablement dans le plus grand intérêt de l’élève.
Nous ne voulons plus de recrutement de nouveaux précaires et nous exigeons que les personnels qui étaient en postes et plus particulièrement ceux qui cumulent de très nombreuses années se voient proposer un emploi pérenne, un emploi statutaire.
Ce n’est pas de nouveaux emplois précaires dont nous avons besoin mais de postes de titulaires qui font si cruellement défaut dans notre Académie.
Le SGPEN-CGTR invite les Conseils d’administration des collèges et des lycées à refuser l’embauche de nouveaux précaires et à n’accepter le CUI que s’il y a bel et bien un engagement ferme d’une pérennisation de l’emploi.
Sans plus attendre le SGPEN-CGTR promet de nouvelles et imminentes mobilisations, histoire de bousculer ce “beau monde” afin qu’ils s’activent à trouver un règlement positif à une situation délétère qui n’a que trop duré et qui pénalise, au delà des souffrances humaines, nos élèves et leur scolarité.

Le secrétaire général du SGPEN-CGTR
Patrick Corré

Luttes pour l’emploi

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