Hier, ils se rencontraient...

’Oui nous devons nous parler’

6 juillet 2006

Mondes économique et politique se sont parlé mardi matin. Raymond Lauret qui était présent lors des échanges entre les maires et les entrepreneurs, se félicite de cette initiative et souhaite que le dialogue se noue davantage.

Raymond Lauret représentait la commune du Port lors du déjeuner débat organisé par le monde économique réunionnais et qui a réuni douze maires autour d’une table pour tenter de partager une même vision du territoire. Il tient tout d’abord à saluer cette initiative du privé. Le dialogue se fait dans les deux sens car, nous précise-t-il, aujourd’hui une réunion d’urgence a lieu à la Région pour lever des menaces qu’une interprétation différente de l’octroi de mer fait peser sur deux entreprises : Rocs dont l’activité est liée aux filets métalliques du littoral, et la Socovoi liée aux autocars.
"Nous nous sommes parlé hier. Et, oui, nous devons nous parler", répond-t-il quand nous lui demandons son avis sur cette rencontre, "le président de la Région a d’ailleurs multiplié ces rencontres, mais là, c’est le monde économique qui a pris l’initiative. C’est tout à fait remarquable dans ce domaine et nous devons maintenir une concertation permanente."

Morcellement du FRDE

Raymond Lauret soulève par ailleurs un autre problème : "depuis deux ans, le FRDE (Fonds Régional pour le Développement de l’Emploi) a été divisé proportionnellement entre les communes et les sous-préfectures. Selon leur population, la part communale est restreinte. Avant, le FRDE était concentré dans les mains de la Région ce qui a permis des actions comme la construction du port de Sainte-Rose. Dans les conditions actuelles, Sainte-Rose n’aurait jamais pu réaliser cette infrastructure. Le morcellement du FRDE est préjudiciable au développement. S’il était mis à la disposition des intercommunalités, il serait davantage possible de réaliser des opérations globales fortes et équilibrées."

Les maires sont ouverts

Nous avons également voulu savoir quel regard il a porté sur les interventions des différents maires lors des échanges : "Ils ont montré qu’ils ont réellement envie de participer au développement économique. Mais lorsque la commune n’a pas les dispositions naturelles pour être en capacité de répondre aux demandes et aux attentes, cela relève du pathétique. Certaines communes, comme Sainte-Rose, n’ont pas les atouts. Les contributions et les remontées que les maires peuvent faire participent à la réalisation des documents d’aménagement du territoire. Les remarques des maires étaient souvent pertinentes, comme celles de Daniel Gonthier (NDLR : voir “Témoignages” d’hier). La déclaration de Jean-Claude Lacouture a eu le mérite de poser un problème de culture : le partenariat public privé trouve en lui un partisan de plus. Il est vrai qu’il peut être efficace d’apprendre à utiliser les moyens du privé et de sortir d’une vision archaïque de la société. Hugues Salvan, ressentant la nécessité d’éclatement des dessertes de marchandises souhaite, et il n’a pas tort, des quais d’embarquements pour approvisionner plus souplement les secteurs géographiques. Ce sont des idées qui sont sur les rails depuis quelque temps et qui aujourd’hui apparaissent comme des situations de bon sens. D’autres n’ont émis que des questions et des formules vides, mais ils sont là, ouverts au dialogue."

Cette rencontre a aussi été l’occasion pour certains maires de confondre cet échange entre élus municipaux et monde économique avec une tribune politique. Remplaçant une réelle réflexion sur les possibilités d’actions par des remarques allusives pré-électoralistes, ces maires n’ont pas vu toute l’importance de ce genre d’échanges. Dommage pour eux.

Francky Lauret


Face aux informations inexactes...

La Rivière, en commune : C’est oui !

Nos confrères du “JIR” et du “Quotidien” semblent avoir été abusés. Dans leur édition du mardi 4 juillet 2006, ils rapportent que "les élus de la majorité et de l’opposition" ont admis qu’il ne servirait à rien de lancer la procédure un an avant les élections municipales de 2008 et qu’aucun élu n’a envie de s’aventurer dans cette direction.(sic)
Le Conseiller Général Yvon Bello, seul élu de l’opposition présent à la commission, ce lundi soir, apporte un démenti total aux propos qui sont attribués aux élus de l’opposition et relatés dans ces articles. "Je rappelle, dit-il, que la création de la commune de La Rivière reste la priorité de la population. À ce titre, 4.200 personnes inscrites sur la liste électorale de La Rivière ont déjà signé, conformément à la procédure de découpage, une pétition pour demander que La Rivière soit érigée en commune." Il précise également : "que le rapport des experts, commandé par la municipalité, vient confirmer que la procédure de découpage peut être engagée dès maintenant, pour sa consécration aux Municipales de 2008. Désormais, il ne s’agit plus que d’une simple décision politique."
L’élu de l’opposition est très surpris par ces déclarations inexactes, et l’on peut se demander à qui profite la diffusion de fausses informations qui semblent émaner d’adversaires de la commune de La Rivière ?
En cette période préélectorale où les esprits commencent à s’échauffer, il convient que les médias ne participent pas à la confusion dans laquelle certains voudraient nous plonger.

A.I.C.


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