Fête de “l’Humanité” en France

Ouvrir « une alternative à gauche »

13 septembre 2004

Vendredi, samedi et dimanche, la fête annuelle de “l’Humanité” prenait une couleur toute particulière du fait du centenaire de notre confrère. Marcel Soubou, responsable du P.C.R., était invité au stand de “l’Humanité” pour les cent ans du journal fondé en 1904 par Jean Jaurès.

Pendant trois jours ont eu lieu au parc de la Courneuve dans la région parisienne des rencontres sur toutes les questions de l’actualité sociale, politique, économique ainsi que sur les enjeux de société. Parmi les thèmes abordés, on retient notamment les chantages à la délocalisation pratiqués par des patrons européens, la défense des services publics et de la sécurité sociale, les menaces qui pèsent sur le pluralisme de la presse en France, la lutte pour l’égalité, les guerres du Moyen-Orient, les perspectives de l’Union européenne et l’évolution de la situation en Amérique latine.
Avec plus de 450 stands venus de tous les coins du monde, la fête de “l’Humanité” était aussi une rencontre des cultures. Une fête de promotion des arts avec 111 toiles de 111 artistes qui ponctuaient les allées du parc de la Courneuve autour de l’idée “Cent toiles pour un centenaire”, à noter également la participation de 200 écrivains. Des dizaines de concerts étaient également prévus. Sur la scène principale devait notamment se succéder Youssou N’Dour, Alain Bashung ou les Têtes raides.
Autour de rues dénommées avenue de la Liberté, avenue de la Fraternité ou avenue de la Solidarité, plusieurs espaces thématiques permettaient entre autres de se familiariser aux nouvelles technologies, ou de satisfaire sa passion pour le théâtre ou le cinéma.

Défense des services publics

Moment important de la fête du centenaire : l’intervention samedi de la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet. Au cours de son discours, elle a mis l’accent sur la "litanie des mauvais coups" de la droite. Elle a mis en garde contre les attaques du ministre de l’Économie et candidat à la présidence de l’UMP. et réservé ses plus vives attaques au ministre de l’Économie Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de l’UMP. "Ce n’est pas sorcier, Sarkozy, c’est la droite autoritaire et liberticide, c’est la droite atlantiste, en un mot, c’est la droite libérale", a déclaré Marie-George Buffet. "C’est la droite que nous combattons et nous allons le faire tous azimuts", a-t-elle ajouté. Elle a également souhaité que cette bataille permette d’ouvrir "une alternative à gauche" en vue des élections de 2007.
Sur le plan social, la dirigeante du PCF indique que le parti va organiser une pétition nationale afin que le gouvernement renforce la solidarité : 300 euros pour les plus démunis financés par une taxe sur les revenus du capital.
Par ailleurs, Marie-George Buffet a également annoncé une journée d’action le 16 septembre prochain contre les délocalisations. Le PCF participera aussi à toute une série d’initiatives pour la défense des services publics.
Sur le plus long terme, la secrétaire nationale du PCF a évoqué le référendum sur la constitution européenne. Elle souhaite que la bataille pour le "non" à la Constitution européenne serve de levier afin de préparer une alternative de gauche - qui ne soit pas le Parti socialiste - en vue de la présidentielle et des législatives de 2007. "Notre parti pris est de chercher à bâtir un projet de transformation sociale antilibéral et de forger une gauche capable de le mettre en œuvre", a-t-elle dit.


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