Après la visite du Premier ministre

P.C.R. : passer des idées aux actes

23 mai 2006

Hier, le PCR tenait une conférence de presse afin de tirer les conclusions du passage du Premier ministre, Dominique de Villepin, et des ministres de l’outre-mer, de la recherche et de la santé.
Tout en gardant à l’esprit que l’État doit assumer ses promesses et ses compétences dans ses domaines, les intervenants ont particulièrement mis l’accent sur la nécessité, face à tous les enjeux que la Réunion doit affronter, de l’unité de l’ensemble de la population.

Au regard de la gestion de la crise sanitaire provoquée par le chikungunya, Jean Saint-Marc note qu’hier comme aujourd’hui, La Réunion s’est heurtée à "l’incrédulité des autorités officielles" et d’une "sous estimation de la situation." Pour le PCR, "c’est parce que les Réunionnais se sont organisés et qu’ils ont été relayés par les médias que la situation a été finalement prise en compte."

La Réunion entendue

En revanche, cette étape de prise de conscience franchie, le PCR se montre satisfait de l’action gouvernementale tout en soulignant le rôle important tenu par les collectivités locales. Les annonces faites par le Premier ministre sont donc "des nouvelles attendues" qui reprennent les propositions réunionnaises de pérennisation du service de prophylaxie d’ici le mois d’octobre, la création à La Réunion d’un Centre de Recherche et de Veille Sanitaire d’ici la fin de l’année et la mise en place d’un Centre hospitalier régional universitaire à partir de 2007.
Toutes ces mesures confortent La Réunion dans son ambition de devenir un pôle d’excellence et amènent le PCR à dire que le gouvernement a entendu les Réunionnais. Le PCR souhaite que le gouvernement adopte pour de bon cette ligne de conduite et Jean Saint-Marc fait valoir dans cette réussite, le mérite de l’union de tous les Réunionnais. La crise du chikungunya marquerait alors un nouveau départ dans les relations avec Paris.

F. L.


Un audit pour la canne

Après un préambule où il retrace l’histoire de la canne à La Réunion et l’enchaînement des dernières mutations de l’organisation communautaire du marché du sucre, Jean-Max Hoarau, dans l’intérêt de la filière, invite à distinguer le prix de la tonne de sucre du prix de la tonne de canne.
Le planteur ne peut se contenter des compensations européennes et nationales or "L’usinier tire de la canne d’autres richesses, ont-elles été équitablement redistribuées aux planteurs ?" Tel est l’angle à partir duquel le PCR souhaite voir se poursuivre les négociations au sein de la filière.
Pour le Parti communiste réunionnais : "afin de revenir à un prix de la canne réellement équitable, il est indispensable e sortir de l’opacité actuelle par la réalisation de toute urgence d’un audit. Toutes les données doivent être mises au jour afin de pouvoir travailler dans la plus totale transparence. Par-delà l’intérêt des planteurs et des usiniers, c’est de l’intérêt de La Réunion toute entière qu’il s’agit."

F. L.


Choisir entre intoxiquer ou trier

Le Premier ministre annonce également "l’implantation rapide" de deux incinérateurs à La Réunion, présentée comme la seule solution efficace. Fabrice Hoarau rappelait hier que le PCR est fermement opposé à ce projet, l’incinération des déchets causant un grave et réel problème de santé publique. Fabrice Hoarau insistait surtout sur le coût élevé du traitement des déchets par incinération, une réalité qui entraîne l’augmentation des taxes d’enlèvement des ordures ménagères. Le PCR souhaite sur ce sujet la mise en place d’une mission de prospection.
Fabrice Hoarau met plutôt l’accent sur la revalorisation possible des déchets, sur la nécessaire diminution de la production de déchets dès la source. Pour lui, entre trier ou intoxiquer, le Réunionnais choisira la première solution.

F. L.


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