
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
La plus importante fuite parue dans la presse dévoile la face cachée de la mondialisation ultra-libérale
5 avril 2016, par
Panama Papers est la plus grande fuite jamais parue dans la presse. Révélée dans des journaux d’une centaine de pays, elle fait apparaître la mondialisation de la corruption. Au cœur du scandale, 11,5 millions d’enregistrements qui exposent la face cachée de la finance, avec des milliards d’euros dissimulés dans des paradis fiscaux par le biais de plus de 200.000 sociétés écrans créées par un seul cabinet d’avocat d’affaires basé au Panama. Autant dire que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Parmi les noms divulgués dans cette première grande révélation, d’importants responsables politiques dont des chefs d’État et de gouvernement.
Quel est le point commun entre Mauricio Macri, président de l’Argentine, Pedro Porochenko, président d’Ukraine, Salman bin Abdulaziz bin Abdulrahman Al Saud, roi d’Arabie Saoudite, Khalifa bin Zayed bin Sultan Al Nahyan, président des Emirats arabes unis, ou Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, Premier ministre de l’Islande ? Tous ces chefs d’État et de gouvernement actuellement au pouvoir apparaissent dans ce qui apparaît déjà comme le plus grand scandale financier de l’histoire : les Panama Papers.
C’est la plus grande fuite de l’histoire de la presse. Plus de 2.800 giga-octets de données ont été transmises au Consortium international des journalistes d’investigation. Les informations ont été vérifiées par plus de 370 journalistes de 76 pays. Ces données ne concernent qu’un seul cabinet d’avocat d’affaires installé au Panama : Mossack Fonseca. Le résultat est la diffusion depuis dimanche de ces informations dans une centaine de journaux partout dans le monde.
Le scandale est en effet à l’échelle de la planète. C’est une véritable internationale de la corruption qui est dévoilée, impliquant plus de 140 dirigeants politiques et hauts responsables d’institution.
Dans son édition d’hier, l’Humanité rappelle l’ampleur de la perte engendrée par l’utilisation des paradis fiscaux pour les fraudeurs qui refusent de payer leur contribution à l’État qui leur a permis de faire fortune.
« On connaissait l’indécence des chiffres. L’évasion fiscale, c’est au bas mot 25 000 milliards d’euros planqués dans les paradis fiscaux.
- 15 fois le PIB français
- plus de 2 fois la dette cumulée de tous les pays européens
- 10 fois la dette cumulée des pays dits du tiers monde…
- ou encore la totalité des pertes subies lors de la crise des subprimes et du krach financier qui s’en est suivi.
Il faut aussi avoir bien conscience que le fléau de l’évasion fiscale touche autant les pays du nord que du Sud. Oxfam rappelle que « chaque année l’évasion fiscale coûte ainsi aux pays pauvres plus de 170 milliards de dollars, alors que 400 millions de leurs habitant-e-s n’ont même pas accès à des services de base en matière de santé. » »
Ces sommes sont donc détournées des impôts qui servent à financer les investissements ou la solidarité nationale. Elles montrent la responsabilité d’une classe de dirigeants dans les politiques d’austérité payées par les plus pauvres.
Ce sont en effet les plus faibles qui paient le prix de la réduction des services publics, ou des attaques contre les prestations sociales. Ce sont les pauvres qui sont montrés du doigt, accusés de profiter de l’assistance. Pendant ce temps, une classe d’ultrariches ou de responsables politiques qui utilisent leurs positions de pouvoir n’hésitent pas à frauder pour s’enrichir encore plus.
La totalité des 11,5 millions de fiches est loin d’être encore exploitée. La Réunion est-elle épargnée par la mondialisation de la corruption ? Les prochains jours apporteront encore leurs lots de révélation. Souhaitons que ce coup de pied dans la fourmilière soit le point de départ d’une vaste opération anti-corruption qui obligera enfin les mauvais payeurs à passer à la caisse.
M.M.
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)