
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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Un dimanche d’élection
7 mai 2007
Par ce beau dimanche ensoleillé, chacun vaque à ses occupations habituelles. Une odeur de poulet grillé emplit l’atmosphère, tandis qu’à côté du fleuriste, les habitués de la boutique vident quelques verres. Pourtant, ce dimanche n’est pas comme les autres. C’est aujourd’hui qu’est élu le nouveau Président de la République. Ambiance dans le quartier des Camélias à Saint-Denis.
Deux semaines après le premier tour, c’est encore jour d’élection. Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy restent en lice dans la course à l’Élysée. Après un 22 avril marqué par un taux de participation plus élevé qu’habituellement, le deuxième tour suscite-t-il le même intérêt ? Pendant l’entre deux tours, les opinions ont-elles varié ? Les citoyens vont-ils attendre fébrilement l’apparition à l’écran de télévision du nouveau visage du Président de la République ? Quelques questions posées par "Témoignages" à des habitants du quartier des Camélias en train de faire leurs courses en ce dimanche ensoleillé.
Pour Hélène, « le second tour est totalement différent du premier. Mon candidat n’est plus là. Le petit facteur a été évincé. Alors je n’ai plus le choix, et pour moi, ce dimanche est comme les autres dimanches : je n’irai pas voter ». Même son de cloche pour Joseph, jeune privé d’emploi. D’après lui, « droite ou gauche, pas de différence. Depuis vingt ans, mon père est au chômage, et malheureusement, je suis le même chemin. Tout au long de ces années, les gouvernements ont changé, mais pour nous, c’est toujours pareil ».
Changer les choses
Changement de décor, direction la grande surface située à proximité. Les tentes pleines, chacun s’affaire. « J’avoue que les élections j’arrive à les oublier quand je fais mes courses. Mi préfèr achèt mangé pour mon zenfant plutôt aller voter. Rogard tout sak ma acheté. Ni Sarko, ni Ségo la donne à moi. Si nou la point, personne donne a nou » : tel est le point de vue de Nicole. Ira-t-elle voter ? « Mi fé d’abor mon bann zaffair, si mank un voix, crie à moi ! ».
Sur le parking de la grande surface, Jocelyn ne partage pas cette opinion. « Mi pense voter c’est un droit gagné grâce à la bataille. Par respect pour bannla la lutté, mi sa va. Mais mi di pas ou quelle couleur mon bulletin ».
Thierry a voté pour la première fois le 22 avril. Content de voir son favori encore en piste, il souhaite que ce dernier l’emporte à La Réunion comme au plan national. « Pour la première fois, je sais que je peux décider. Ma voix compte. Ma voix est là pour changer les choses ».
Sur le chemin du retour, les bras chargés de commissions, Marc attend le bus, ligne 11. Pour lui, les choses sont claires : « mi dépose tout’ zaffaire a la case, après mi sa voté. Mi di aou, aswar lé sur, la France sera présidente ».
Ce soir justement, qui sera devant son poste de télé pour voir le nouveau visage du chef de l’État.
Tous devant la télé à 22 heures
Hélène, même si son candidat n’est plus là, fera partie des millions de personnes qui à 22 heures verront s’afficher une nouvelle tête. « C’est pour prendre acte du résultat des urnes, mais pour moi c’est du pareil au même ».
A l’arrêt de bus, aux côtés de Marc, son dalon Pierre exprime le même intérêt pour la soirée électorale : « tout à l’heure, je vais couler un bulletin, et ce soir, je serai là pour savoir qui est l’élu ». Quant à Antoine, il se remémore un certain 10 mai 1981. Ce jour-là, il pensa très fort à de grands changements. « Tout est loin d’être réglé, et je ne crois pas qu’avec l’un ou avec l’autre nous aurons de grandes différences. Il y a tellement de chômage. Mais pour moi, il est important d’aller voter car l’an prochain ce sont les municipales. En votant aujourd’hui, je veux le changement demain ».
Retour aux Camélias par la ligne 11. À la descente du bus, à la boutique, des dalons parlent politique. Et pour eux, une chose est sûre : « na un jour, y appelle domin ».
Manuel Marchal
Réactions
• La famille Grondin...
... avec ses enfants aussi électeurs se sont rendus hier jusqu’en milieu d’après-midi à la forêt de Bébourg à la Plaine des Palmistes pour un pique-nique sous les arbres. Ils ont pu à nouveau discuter présidentielle autour d’un “zambrokal”. Une de leurs interrogations : le nouveau Président pourra-t-il trouver des solutions pour la baisse significative du chômage dans l’île ? Madame Grondin en contrat précaire jusqu’à peu se demande si un jour, elle trouvera un autre emploi ? De retour à Saint-Denis, chacun a accompli son devoir de citoyens.
• Anne-Marie,
Elle aussi s’est réveillée de bon matin. Elle est allée parcourir quelques kilomètres sur le front de mer de Saint-Denis. Elle l’effectue quasiment tous les jours. Elle est étudiante à l’Université de La Réunion. À la loupe, elle a regardé les chiffres du chômage dans l’île. Et elle s’inquiète du nombre de jeune diplômés au chômage. Elle projette de passer bientôt un concours pour intégrer la fonction publique territoriale. Elle veut travailler dans l’île, mais elle sait que ce n’est pas gagné d’avance.
• Jean-Pierre pompiste...
... était hier matin au service des usagers d’une station de Sainte-Marie. Il s’est empressé d’aller voter le travail fini. Lui a suivi attentivement le débat télévisé entre les deux prétendants au fauteuil de Président. Royal comme Sarkozy ne l’ont pas convaincu. Ce suffrage est très certainement majeur. Mais pour cet employé, les problèmes réunionnais sont peu évoqués lors de ces rendez-vous. Selon lui le ou la candidat(e) élu(e) devra davantage s’intéresser aux problèmes locaux. Il cite pour exemple « le taux d’illettrisme élevé ».
• Philippe...
... est amer et ne se reconnaît pas en les candidats Ségo ou Sarko. À chaque élection présidentielle, il entend tellement de bonnes intentions. Aujourd’hui, il est vacciné. Il vote, mais reste sceptique. Car selon lui, de nombreux acquis - sociaux - ont été arrachés grâce à des combats menés par des politiques locaux. Un constat. Cela ne fait pas de lui un homme de gauche ou de droite. Il note que des élus se mobilisent pour l’avenir de La Réunion. Ils pensent avant tout à l’intérêt de la population.
• Que dire de Gaston...
... qui jusqu’à son vote hier après-midi à Champ Fleuri (Saint-Denis) était indécis ! Il travaille depuis une trentaine d’année. Il a commencé au bas de l’échelle pour parvenir aujourd’hui à une sociale stable. Cependant, sa concubine est maman à la maison. Chaque semaine, ils vont à la grande surface du coin pour s’approvisionner en aliments. Ils attendent la note. Elle est salée. Tous les prix ont augmenté en flèche. Le Président fraîchement élu interviendra-t-il sur l’élévation des prix dans l’île ?
• Lucet l’aîné d’une famille nombreuse...
... vit aux Camélias (Saint-Denis). Son père comme sa mère vit des allocations familiales. Ses parents sont restés peu de temps sur les bancs de l’école. Très tôt, ils ont dû aider leurs parents respectifs dans les champs. Il regrette aujourd’hui cette décision de quitter la scolarité. Ils ont souhaité de se sacrifier pour leurs enfants. Ils réussissent tant bien que mal ! Les inscriptions à l’université coûtent bonbon quand bien même des aides des collectivités. Récemment, ils ont investi dans un ordinateur. Ou plutôt, ils se sont endettés ! L’élu à la fonction de Président « se préoccupera-t-il de nos aléas ? », se soucie cette famille d’un quartier populaire.
• Rencontré en cours...
... de vote l’école de Joinville, Patrick a le cœur à gauche. Mais il remarque la grande division au sein de ce bloc tant local que national. Cette division l’inquiète ! Il préconise pour les prochains rendez-vous un grand rassemblement pour gagner pour La Réunion.
Jean-Fabrice Nativel
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