Réactions syndicales après la visite du ministre de l’Outre-mer

Pas de temps pour les syndicats

21 juillet 2005

Le Ministre de l’Outre-mer a rencontré hier les partenaires sociaux, mais les syndicats de travailleurs ne l’ont pas rencontré. Au terme de cette visite ministérielle, “Témoignages” a recueilli les réactions de plusieurs syndicats. Nous n’avons pas pu joindre FO, mais voici les réactions rapides de la CGTR, de l’UNSA, de la CFDT et de la FSU. Par ailleurs, le SGPEN-CGTR a publié un communiqué que nous reproduisons également dans cette page.

(page 4)

o Ivan Hoarau, secrétaire général de la CGTR

"Il faudrait commencer par ne pas détruire les emplois existants"

"Ça ne m’étonne pas, c’est une pratique courante et s’agissant de ce gouvernement ça m’étonne encore moins. C’est regrettable." S’il avait pu rencontré le ministre il aurait évoqué "essentiellement la question de l’emploi. Déjà il faudrait commencer par ne pas détruire les emplois existants, notamment dans l’éducation nationale." Autre thème : les limites de loi d’orientation pour l’Outre-mer, un point sur les exonérations, sur la Loi Borloo, l’échec des contrats d’avenir, la question de la précarité et aussi la question des salaires à revaloriser et du pouvoir d’achat.


o Marie-Claire Hoarau, secrétaire générale UNSA

"Il est regrettable qu’il n’ait pas trouvé un petit temps pour nous"

"On peut comprendre que lors d’une visite aussi courte il ne nous rencontre pas. Mais s’il a trouvé du temps pour les patrons, il est regrettable qu’il n’ait pas trouvé un petit temps pour nous, ne serait-ce que quelques minutes." Les thèmes qu’elle aurait abordé : l’emploi et la formation des jeunes, l’application des droits sociaux. Le ministre accorde la priorité au monde de l’économie, qu’il ne fasse pas l’impasse sur le monde syndical et sur le monde social.


o Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de la CFDT

"C’est (...) la conception du dialogue social de ce gouvernement"

"C’est encore une fois l’exemple de la conception du dialogue social de ce gouvernement : les partenaires sociaux se résument au patron." Il aurait parlé de l’emploi, demandé un bilan sur les exonérations de charges sociales et fiscales, des congés solidarité, de la précarité, de l’extension des conventions collectives et les non titulaires à La Réunion.


o Christian Picard, secrétaire général de la FSU

"Nous n’avions rien à attendre de lui"

"Nous n’avions rien à attendre de lui. Il vient dans l’île qui a le taux de chômage et de précarité le plus important et il arrive sans solution, c’est une insulte. Cela montre que la politique ne change pas, surtout pas avec les nouveaux contrats proposés. Le transfert des Tos sera appliqué sans financement, l’Etat se désengage." Les thèmes : privatisation, Loi Fillon, Lundi de Pentecôte, quelle véritable politique de protection. Où est le véritable Plan Borloo ?
"Les 100 jours du Premier ministre prennent fin le 2 septembre, nous descendrons dans la rue avant ça."


o Patrick Corré, secrétaire général du SGPEN-CGTR

Vigilance et mobilisation

Le SGPEN-C.G.T.R à l’occasion de la visite du Ministre Baroin a rappelé deux axes revendicatifs majeurs :
La question des TOS et l’engagement pris par Madame Girardin au nom du gouvernement Français de ne s’opposer à aucune initiative venant de parlementaires locaux visant à exclure La Réunion du champ des transferts.
Le dossier très sensible du devenir des personnels précaires de l’Éducation nationale.
Sur les TOS, le ministre Baroin lors de sa visite a déclaré "Les engagements pris par mon prédécesseur seront respectés". Sur le devenir des CEC, CES, il a évoqué "un moratoire pour les contrats aidés".
Le SGPEN-CGTR prend acte des déclarations du ministre Baroin et appelle les personnels TOS et précaires de l’Éducation à la plus grande vigilance et à la poursuite de la mobilisation.
Sur la question des TOS, le SGPEN-CGTR attend en effet concrètement du gouvernement et de sa majorité parlementaire qu’il examine à l’occasion de la nouvelle session parlementaire, et ce en vue de son adoption, la proposition de loi déposée par la sénatrice Gélita Hoarau qui vise à exclure La Réunion du champ des transferts.
Sur le dossier des CEC, le SGPEN-CGTR exige, au-delà des déclarations faites, la mise en œuvre effective et urgente d’un moratoire interdisant toute fins de contrat dans l’attente de mesures de pérennisation des activités et d’intégration. Les personnels précaires regroupés notamment devant les grilles de RFO mardi 19 juillet 2005 ont d’ailleurs pu rappeler cette exigence de vive voix au ministre.
Le ministre Baroin a fait part de son intention de revenir dans notre île fin août-début septembre dans le cadre de la réunion des présidents des RUP (Régions ultrapériphériques). Le SGPEN-CGTR entend mettre la pression pour que ces deux dossiers, TOS et précaires ne tombent pas dans l’oubli
Le SGPEN-CGTR appelle les personnels à l’action et à la grève dès le premier jour de la rentrée scolaire afin de rappeler au gouvernement ses engagements. Nous exigeons des actes concrets et non de simples déclarations de circonstances comme nous ont trop souvent habitué les ministres à l’occasion de leur déplacement.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus