« Que retiens-tu de notre Conférence extraordinaire de ce 30 septembre 2012 ? »

Patricia Coutandy de Sainte-Suzanne : « Toute la réflexion au sein du parti est la colonne vertébrale du travail des dirigeants de notre parti »

6 octobre 2012

« Ce que je retiens de dimanche, c’est que le parti est à l’image de l’histoire de son peuple, c’est un parti qui s’est construit dans la résistance et dans le sacrifice. C’est le parti qui a entrepris de combattre la misère, de miser sur la reconnaissance d’une identité locale liée à son peuplement pour étudier toutes les perspectives de développement et d’épanouissement.

Le parti est avant-gardiste, il a anticipé sur les problèmes qui menacent notre population. Si une partie du projet politique a été mise en œuvre, des avancées arrachées dans la lutte, de graves difficultés perdurent. Tous nos chantiers doivent être engagés, ils ont été au cœur de toutes les luttes sociales et sont au cœur du contrat de développement du PCR et du président de la République, la vidéo a été à nouveau diffusée.

Toute la réflexion au sein du parti est la colonne vertébrale du travail des dirigeants de notre parti. On a entendu les discours de Paul Vergès et d’Elie Hoarau, parce qu’ils ont été de toutes ces luttes auprès des familles, dans les organisations culturelles (plateau culturel de la fête de “Témoignages”), de femmes, de planteurs…

C’est pour cela qu’Elie Hoarau doit rester secrétaire général, afin de transmettre les luttes menées par le passé et ainsi former les jeunes arrivants au sein de la Direction choisie lors du Congrès.

Paul Vergès et Elie Hoarau ont pu faire avec le plus grand nombre l’expertise et dégager des propositions. Par exemple si les camarades n’étaient pas personnellement dans la rue, dans la cour, dans l’usine aux côtés des planteurs, auraient-ils su défendre avec autant de force, à Bruxelles, l’agriculture réunionnaise, les intérêts des planteurs et les produits énergétiques de la canne ? Le défi est immense. Serons-nous à la hauteur ? En tout cas, il n’est pas question de jouer aux vedettes. Assujettis à aucun courant populiste, devons-nous aujourd’hui obéir au marketing de l’image et accepter que les membres de la Direction, ces militants reconnus au plus haut niveau pouvant nourrir de leurs expériences et de leurs connaissances nos travaux, partent ?

C’est pourquoi, sachant qu’il n’existe pas de héros, mais un héroïsme populaire, avant que le boomerang de la discrimination des générations nous retourne dans la tête, nous sommes issus de civilisations où le respect des anciens est un savoir-vivre, nous devons surtout remettre le métier sur l’ouvrage et travailler tous ensemble dans une Direction collégiale, je souhaite que l’on ne s’éloigne pas de l’essentiel.

Dimanche, j’ai vu des militantes et des militants attendre le bus, faire du covoiturage, retrouver celles et ceux qui apportent l’explication en porte-à-porte, qui préparent les tables, les chaises, attachent les bâches, font l’accueil, régissent la circulation, rédigent et prennent des témoignages des militantes et militants. Entre militantes, nous avons échangé nos numéros de téléphone, j’ai vu aussi Bruny Payet, cela m’a touchée… car il n’existe pas une entreprise de l’humanitaire, mais une entreprise de tous au service de chacun. « Gayar nou néna pou marmay La Rényon », « Ensemb’ allons travaye pou not peï »

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