
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Invité hier sur Réunion 1ère
16 février 2013
Quand un président de la République exalte Aimé Césaire et son combat, c’est la victoire idéologique de l’autonomie. Hier sur la radio du service public, Paul Vergès a estimé que la réforme institutionnelle est très importante, et a constaté le silence sur cette question des porte-parole de La Réunion à l’Assemblée nationale.
Un mois après le discours très important qu’il a prononcé au Sénat sur la réforme institutionnelle à mettre en œuvre d’urgence pour résoudre les problèmes de La Réunion, Paul Vergès était l’invité de Réunion 1ère hier matin. Interrogé par une journaliste et par des auditeurs sur divers thèmes, le sénateur communiste a notamment évoqué ce sujet fondamental, dont le peuple réunionnais doit prendre conscience de son importance. D’autant plus que c’est à nos compatriotes de prendre de façon libre et démocratique la décision concernant la nouvelle étape de la décentralisation dans notre pays au sein de la République. D’où la nécessité de la plus large mobilisation possible pour permettre au peuple réunionnais d’entrer enfin dans l’ère de la responsabilité, comme François Hollande s’y était engagé durant la campagne présidentielle.
Franchir une nouvelle étape
Face aux graves problèmes urgents comme à long terme auxquels est confronté le peuple réunionnais, nous devons toutes et tous nous rendre compte de l’importance de la réforme institutionnelle qui sera débattue à l’Assemblée nationale lundi prochain. En effet, cette année 2013, nous sommes d’une certaine façon comme en 1945, à la veille du vote de la loi du 19 mars 1946, qui a aboli le statut de colonie de La Réunion pour résoudre en urgence les problèmes sociaux du pays par l’égalité des droits avec la France.
Ce système étant arrivé à son terme, une nouvelle étape doit être franchie afin de répondre aux besoins et aux droits du peuple réunionnais.
Voilà ce qu’a déclaré en substance hier matin Paul Vergès à ce sujet, en rappelant le contexte qui rend indispensable une réforme institutionnelle spécifique pour La Réunion, comme en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane voire ailleurs comme en Alsace. Ce contexte est marqué notamment par la gravité du chômage et des autres effets de la crise socio-économique, par la croissance démographique de La Réunion, qui va passer de 850.000 habitants aujourd’hui à un million dans une vingtaine d’années.
Ignorance, irresponsabilité, voire stupidité
À propos de ce contexte, Paul Vergès a également cité la croissance démographique dans notre région, avec notamment plus de 50 millions d’habitants à Madagascar dans 40 ans, l’importance croissante d’autres pays voisins comme la Chine et l’Inde, un ordre du monde qui va être bouleversé, etc. Cela nous oblige à réfléchir en tant que Réunionnais et à faire des propositions sur le nouveau partenariat économique qui devra être mis en œuvre avec notre participation, dans le cadre d’un co-développement régional solidaire.
Ne pas prendre en compte cette voie politique pour régler nos problèmes c’est faire preuve d’ignorance et d’irresponsabilité, voire de stupidité, souligne le fondateur du Parti Communiste Réunionnais. Notamment lorsqu’un parlementaire réussit à faire inscrire dans la Constitution que le peuple réunionnais, contrairement aux Antillais et Guyanais, n’a pas droit à une gouvernance spécifique au sein de la République.
Il a également évoqué au cours de l’émission d’autres échéances capitales, comme les difficultés financières des collectivités, les hausses d’impôts, la réforme de l’octroi de mer, la fin du règlement sucrier européen, etc.
« La victoire de nos thèses »
Voilà pourquoi, Flora, une auditrice de Saint-Pierre, a appelé Réunion 1ère pour apporter son soutien à la proposition de Paul Vergès pour une assemblée unique à La Réunion, notamment afin de résoudre l’énorme problème de l’emploi et pour en finir avec la "gouyav de Frans" par des mesures spécifiques dans notre pays. L’élu communiste a souligné à ce propos que c’est un constat de tous les Réunionnais et qu’il faut donc réformer avec l’autonomie.
Paul Vergès a rappelé à quel point il a été insulté, traité d’« anti-Français », poursuivi en Justice, réprimé injustement, quand il défendait cette cause, entre autres aux côtés du célèbre écrivain et responsable politique martiniquais Aimé Césaire. Le fait que le président de la République ait proposé qu’après la mort d’Aimé Césaire son corps soit transféré au Panthéon à Paris illustre « la victoire de nos thèses », a conclu avec raison Paul Vergès.
L.B.
Paul Vergès et Aimé Césaire. Le fait que le président de la République ait proposé qu’après la mort de celui-ci son corps soit transféré au Panthéon à Paris illustre « la victoire de nos thèses », déclare Paul Vergès.
Pour Paul Vergès, cette année 2013, nous sommes d’une certaine façon comme en 1945, à la veille du vote de la loi du 19 mars 1946, qui a aboli le statut de colonie de La Réunion pour résoudre en urgence les problèmes sociaux du pays par l’égalité des droits avec la France.
Plus de 160.000 Réunionnais à la recherche d’un emploi, c’est bien le constat de la faillite d’un système qu’il est nécessaire de réformer.
An plis ke sa • Oui au droit au mariage pour tous Interrogé par la journaliste de Réunion 1ère sur le vote au Sénat du projet de loi pour le droit au mariage pour tous, Paul Vergès a déclaré que il votera en faveur de ce texte. D’ailleurs, il est persuadé que dès que ce droit sera appliqué à La Réunion, il sera fortement apprécié car « c’est une évolution sociale positive, autour de laquelle on a fait du tapage et de la diversion par rapport aux problèmes de fond de notre société, comme le taux de chômage ». • Les luttes pour l’emploi : « un signal d’alarme » Concernant les luttes pour l’emploi au Port et dans toute l’île ces derniers jours, Paul Vergès a déclaré qu’il les prend comme « un signal d’alarme » car il montre l’impuissance actuelle du pouvoir en place à régler ce problème. Cela va dégénérer, dit-il, si l’on ne prend pas des mesures spécifiques à La Réunion, comme celles préconisées par le PCR depuis des années, pour respecter le droit au travail pour tous les Réunionnais. S’il y avait le même taux de chômage en France qu’à La Réunion, le nombre de chômeurs serait de 10 millions, soit au moins trois fois plus qu’actuellement. Mais qui s’en soucie à La Réunion en faisant appliquer par le pouvoir les mesures nécessaires ? • « Les réactionnaires souhaitent ma retraite » Interrogé sur la démission de Benoît XVI de sa fonction de pape et sur sa propre retraite militante politique, Paul Vergès a interprété la décision du pape comme un des reflets des changements dans le monde. Il a signalé que son prédécesseur, Jean-Paul II, ne s’est pas retiré de sa fonction avant sa mort. « Ici, les réactionnaires souhaitent ma retraite », dit-il, alors qu’il s’est engagé à mener son combat au Sénat pour la réforme institutionnelle au service de la libération du peuple réunionnais. Cela ne l’empêchera pas, comme promis, de transmettre une nouvelle fois le relai à Gélita Hoarau dès que possible. En tout cas, rappelle-t-il, « je n’ai pas l’ambition d’être un notable de quartier ». • « La fin d’une période » Lorsque Jean-René, du Piton Saint-Leu, a interrogé Paul Vergès sur ses fonctions au PCR, il lui a répondu qu’il n’est plus secrétaire général du Parti, que le prochain congrès de cette organisation se prépare activement jusqu’en juin et que si l’on n’arrive pas à réaliser la réforme institutionnelle avec l’assemblée unique et de nouveaux pouvoirs au peuple réunionnais, la situation sera de plus en plus pire. 67 ans après la loi du 19 mars 46, « nous arrivons à la fin d’une période, comme l’a confirmé Raymond Barre il y a déjà quelques années ». • Et les inondations ? En fin d’émission, Patricia, de Sainte-Suzanne, a interrogé Paul Vergès sur « la recrudescence des inondations » à La Réunion, avec tous les risques que cela entraîne pour la population. L’homme politique a rappelé qu’en tant que président de l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) il a fait connaître l’an dernier un rapport qui préconise des mesures pour adapter les DOM aux conséquences du changement climatique. Depuis de nombreuses années, il a proposé aux collectivités d’ouvrir des chantiers dans ce domaine, en particulier pour traverser les ravines. « À la présidence de la Région, j’ai fait un petit effort dans ce sens : la route des Tamarins, afin de désenclaver le Sud ». |
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