Paul Vergès et les élections européennes

Un paysage politique modifié

2 juin 2014

Lors de sa conférence de presse, vendredi 30 mai, le sénateur Paul Vergès est revenu sur le « corps politique français », après les élections européennes. Ce dernier a commenté ce qu’il appelle « un tournant important dans tout le déroulement du temps politique en France ».

Pour Paul Vergès, les résultats aux élections européennes et les rendez-vous électoraux à venir « marquent un tournant qui va peser sur l’avenir de La Réunion ». D’ailleurs, la politique gouvernementale, jugée décevante par une majeure partie de la classe politique et de l’opinion, aura un eu un impact sur ces élections, a expliqué le sénateur.

Une politique décevante

Malgré un taux d’abstention en France de 56,5%, « les résultats sont suffisants pour en tirer des leçons », a indiqué le sénateur, pour qui l’écart entre les deux grands partis de France (PS et UMP) et le FN sont parlants. La distance entre le FN et l’UMP tourne autour de 5% (24,85% contre 20,8%). « C’est pire pour le PS », dont l’écart est près de 10%, (24,85% contre 13,98%). Le sénateur a noté une stabilisation pour les autres petits partis politiques.

Face à ces résultats, « on entame une troisième année de mandature. C’est très court et le problème est que les résultats économiques et budgétaires à la fin du semestre ne sont pas encourageants pour le gouvernement ». Des « résultats décevants » vis à vis de la politique budgétaire qui montre un manque de 15 milliards d’euros dans les recettes.

Pour Paul Vergès, « comment le gouvernement va-t-il mener son budget 2013 jusqu’à la fin », et parvenir à tenir l’objectif de 3% de déficit en 2015. « Les annonces de 2013, comme l’inversion de la courbe du chômage, n’ont pas eu lieu. Les chiffres montrent au contraire une aggravation du chômage », a déploré le sénateur.

Ajoutant que « la remise en cause de la croissance, les difficultés budgétaires et sur le plan social, la hausse du chômage » vont peser sur la prochaine élection présidentielle, Paul Vergès a indiqué qu’« on ne voit pas comment en 2017, le président pourra se représenter avec de telles perspectives négatives ».

Les deux grands partis affaiblis

Pour le sénateur communiste démarre une alternance politique, cependant, le doute plane quand à savoir « laquelle ». D’autant plus, qu’au lendemain des élections européennes et « des résultats désastreux de l’UMP », l’affaire Bygmalion éclate avec les révélations des principaux protagonistes.

Cette affaire met en avant une double comptabilité confirmant une facturation litigieuse d’une partie des 42 meetings de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2012. Fait étonnant pour Paul Vergès, « les deux personnes qui n’ont pas été prévenues sont Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy », il s’agit là pour le sénateur d’un « scandale du moment, qui aura un temps politique et un temps judiciaire », qui vont durer tout le semestre 2014 et début 2015. D’ailleurs, « compte tenu de la gravité de la situation, le bureau politique de l’UMP a décidé de licencier Jean François Copé ». Ces évènements politiques pèsent assurément sur « l’une des deux grandes forces politiques de France ». « A partir de là, quand on regarde le corps gouvernemental français, on se trouve dans des perspectives politiques négatives ». D’autant plus qu’avec les deux principaux partis « affaiblis, le problème classique sera la composition politique française en 2017 », pour l’élection présidentielle.

C.T.

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