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Les conséquences du passage au large d’une tempête rappellent l’extrême fragilité de la structure économique et sociale réunionnaise
17 mars 2015, par
Au cours d’une conférence de presse, intitulée ’En 2015, toutes les décisions seront prises, engageant l’avenir’, le sénateur et conseiller régional Paul Vergès a « essayé, dans l’opinion et dans les classes politiques, de clarifier les différences entre les éléments immédiats et les évènements qui ont des répercussions sur le long terme et vont peser sur notre avenir ».
Pour Paul Vergès, les décisions prises par la loi de départementalisation de mars 1946 ont eu un impact majeur sur la société d’aujourd’hui. Elles ont surtout mis en exergue un système à bout de souffle, qui ne parvient pas à réduire les inégalités, qu’il a lui-même créé. Dans le même ordre d’idée, les décisions actuelles, prises par le Conseil Régional et le gouvernement, auront un impact sur le futur des générations prochaines.
La politique d’intégration mise en place durant 69 ans « a pesé sur toutes les conséquences économiques, sociales, culturelles et politiques d’aujourd’hui », à travers trois éléments, a expliqué le sénateur communiste. Tout d’abord, l’application le 1er janvier 1947 par le gouvernement d’étendre « le statut colonial à la fonction publique d’Etat », par la surrémunération, et les avantages tels que les congés payés en France, trois années de travail en valant quatre années de cotisation pour la retraite, etc. Paul Vergès a ensuite évoqué la sous-estimation par le gouvernement de la hausse de la population, qui a entraîné de nombreuses difficultés de développement de l’île, En effet, « la structure d’intégration, ajoutée à la croissance démographique et au maintien du statut colonial pour certains fonctionnaires, a créé un flux financier considérable ». Ce flux financier, de près de 600 millions d’euros par an, a créé des monopoles, aujourd’hui contestés. En effet, les gouvernements successifs « crient contre les monopoles alors que ce sont eux qui les ont créés », par la surrémunération des fonctionnaires, s’est indigné Paul Vergès. Enfin, ce dernier a évoqué la suppression du chemin de fer en 1950, qui a été remplacé par le tout-automobile rendu possible par les flux financiers. Cette décision a créé un oligopole automobile. Pour Paul Vergès, « ces trois éléments vont peser jusqu’à aujourd’hui, les flux financiers ont cassé le statut d’unité de la fonction publique », par des inégalités de revenus entre les fonctionnaires d’Etat sur-rémunérés et les fonctionnaires territoriaux. Ces trois éléments ont également « créé des conséquences économiques et sociale considérables ».
En plus des décisions passées, pesant sur la société réunionnaise, les mesures engagées aujourd’hui vont alourdir le contexte économique et social de La Réunion. En effet, « dans les conditions actuelles, quels sont les éléments qui vont peser sur l’avenir de La Réunion et quelles conséquences nos enfants auront-ils à payer ? », a interrogé le sénateur.
Il y a d’une part, les travaux de la Nouvelle Route du Littoral (NRL), qui « sont poussés pour aller plus vite et finir en 2020 ». Cependant, le passage de la queue de la tempête Haliba a « révélé l’extrême fragilité de la structure économique et sociale réunionnaise », en raison du coma circulatoire vécu durant plusieurs jours. Le conseiller régional de L’Alliance a expliqué que les tracés initiaux devaient être au plus près de la montagne, mais désormais la route est en pleine mer, bien loin du projet de départ du ministre des Transports, Dominique Perben. Aujourd’hui, « on substitue le danger de la montagne au danger de la mer », avec l’élévation du niveau de l’océan, des « phénomènes climatiques extrêmes ». « On sort d’un pari sur la montagne pour faire un pari sur la mer », a déploré Paul Vergès. Egalement président de l’ONERC (Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique), le sénateur a expliqué que les risques climatiques étaient désormais prouvés, à l’instar de leurs impacts sur les pays. « Le cyclone que vient de passer n’était que la queue à plus de 100 km », et pourtant les conséquences sont considérables sur l’économie et ont montré « la fragilité du réseau routier, la submersion des radiers, les éboulis sur toutes les routes de l’île ».
Dans un tel contexte, Paul Vergès a mis en avant les conclusions du GIEC, qui « dit ne pas affirmer la hausse du nombre de phénomène climatique extrême, mais qui affirme l’augmentation du volume de l’eau, des vents et de leur intensité ». Il est avéré que « nous allons avers une réédition » de phénomènes naturels aussi intenses, pouvant être comparé aux cyclones de 1932 et 1948 à La Réunion. Si « par malheur, il y a un cyclone d’une telle ampleur, on en paiera le prix pour des dizaines et des dizaines d’années ». D’autant plus qu’en cas de retard dans les travaux de la NRL, les prix seront à la charge du Conseil Régional, qui devra faire fi de certains investissements pour pouvoir finir la NRL. D’ailleurs, « compte tenu des crédits engagés actuellement, il faut 6 à 8 millions d’euros par an pour entretenir la route du littoral actuelle, comment faire alors pour tout le réseau routier ? », si les crédits sont quasiment tous engagés dans la NRL, a déploré Paul Vergès. Un autre point évoqué par le conseiller régional : la suppression de la route du littoral actuelle prévue dans le projet de NRL. « Si la NRL a un problème, où est la solution de repli, sachant qu’il n’y aura plus de basculement. Il y aura seulement la route de la Montagne comme voie ». Pour ce dernier, « la seule inconnue est la date » à laquelle le prochain cyclone d’une force extrême s’abattra sur l’île. Une incertitude qui inquiète le sénateur.
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