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Changement climatique, mondialisation, démographie, Comité de parrainage
2 septembre 2015
Après la menace mortelle sur la filière canne-sucre et l’annonce du scandale inévitable relatif à l’attribution des marchés de la route en mer, Paul Vergès a tenu hier la troisième conférence de presse de cette série. À l’ordre du jour, un tour d’horizon des différents problèmes essentiels qui sont oubliés dans les programmes des candidats déjà déclarés : les impacts de la démographie, de la mondialisation et surtout du changement climatique. La liste conduite par Huguette Bello ne remet pas en cause le projet de route en mer, tandis que l’union de la droite veut y ajouter un port à Bois-Rouge, une écocité de 40.000 habitants sur une zone littorale, et d’importants investissements dans des aéroports construits juste au-dessus du niveau de la mer. Autant de projets déjà condamnés par la montée du niveau de l’océan Indien.
« Peu importe le moment où le niveau de l’océan Indien atteindra 6 mètres de plus, car que deviendra La Réunion ? » : Paul Vergès a placé hier la troisième conférence de presse de la série annoncée sous le thème du changement climatique et de ses conséquences qui sont déjà immédiates. C’est un chapitre essentiel qui a échappé aux têtes de liste déjà proclamées.
La Réunion sera-t-elle la seule île du monde a ne pas être touchée par la hausse du niveau de l’océan ? C’est ce que porte à croire les différentes promesses de chantier présentés par la liste de droite pour ces élections régionales. Didier Robert et ses amis veulent continuer le projet d’une route en mer, dite nouvelle route du littoral. En plus, ils promettent la construction d’une écocité de 40.000 habitants à Cambaie, celle d’un port en eaux profondes à Bois-Rouge, et des millions d’euros d’investissement supplémentaires pour les aéroports. La liste composée d’Huguette Bello et de socialistes refuse pour sa part de remettre en cause la route en mer. C’est donc un soutien au projet de Didier Robert.
Or, tous ces investissements se concentrent sur le littoral, là où le niveau de la mer doit monter jusqu’à 6 mètres, partout de la monde et donc aussi à La Réunion. Cela condamne par avance tous ces engagements, et annonce de grandes difficultés pour l’approvisionnement en eau. Car la hausse du niveau de la mer va aussi toucher les nappes phréatiques présentes sous le littoral.
Et que deviendront les lagons ?
Paul Vergès déplore que le monde politique réunionnais ignore ces données.
Tout l’aménagement de La Réunion devra s’adapter au changement climatique, poursuit-il. Si on considère qu’un des principaux problèmes de La Réunion est son enclavement, alors se pose la question de l’avenir de l’aéroport de Gillot. C’est le défi de la relocalisation de tous les équipements structurants présents, sans oublier l’avenir.
Dans trois mois, ce ne sont pas seulement les élections régionales. C’est aussi la conférence de Paris sur le climat. Les pays du monde seront rassemblés pour imaginer des moyens coordonnés de s’adapter au changement climatique et l’atténuer. Cela passe par baisser drastiquement les émissions de gaz à effet de serre pour limiter la hausse de la température moyenne.
Paul Vergès rappelle que voici 20 ans, il avait formulé le mot d’ordre d’indépendance énergétique. Dans sa dernière intervention, le président de la République a dit que si on ne réussit pas la conférence de Paris, situation sera désastreuse. Si on dépasse les 3 degrés en 2100, la situation ne pourra pas être redressée.
C’est pourquoi le sénateur propose l’alternative du réseau ferré. C’est un mode de transport qui fonctionne à l’électricité, énergie qui peut être produite sans émettre de gaz à effet de serre.
Les préconisations de la conférence de Paris devront aussi s’appliquer sur le tram-train. C’est pourquoi Paul Vergès préconise un tracé totalement à l’abri du danger de la montée du niveau de la mer. Cela peut donc amener à revoir le tracé initial, qui avait été imaginé avant que l’on ne puisse disposer de ces informations.
Au-delà du calendrier électoral immédiat, Paul Vergès ne perd pas de vue que le gouvernement va lancer le chantier de l’égalité réelle. Le président de la République fixe un délai de 20 ans pour atteindre cet objectif. Cela signifie que le prochain mandat du Conseil régional couvrira le premier tiers de cette période. C’est une durée importante, et les décisions prises par cette assemblée pourraient donc hypothéquer l’avenir.
Notre région est en effet placée sur la dynamique d’un profond changement. Les 28 pays d’Afrique orientale et australe, y compris nos voisins, sont sur la voie de la création d’un large bloc économique qui compte déjà 628 millions d’habitants, alors qu’ils sont loin d’avoir terminé leur transition démographique. Paul Vergès rappelle les données publiées par l’ONU, et que toute personne qui souhaite exercer des responsabilités politiques se doit de prendre en compte. À lui seul, le Mozambique comptera 100 millions d’habitants en 2100. Madagascar sera dans le même cas à la même échéance, en passant par une population de 50 millions d’habitants en 2050.
C’est à ces pays que l’Union européenne demande à La Réunion de s’ouvrir, car elle veut signer avec eux un accord de partenariat économique qui leur permettra d’avoir un accès total au marché réunionnais.
C’est le défi de la double intégration de La Réunion à la France et à l’Europe d’une part, c’est-à-dire avec l’application des lois sociales et la marche vers l’égalité réelle, et aux pays de sa région d’autre part, qui ont une législation sociale totalement différente, avec notamment un SMIC qui est bien plus faible qu’à La Réunion, alors que ce sont les mêmes produits qui y sont fabriqués.
Paul Vergès rappelle que La Réunion n’empêchera pas l’Europe de signer l’accord de partenariat économique. Cet événement aura lieu pendant la prochaine mandature de la Région Réunion, mais aucun candidat déclaré n’en parle et ne fait part encore moins de ses propositions.
Devant cet enjeux décisif, Paul Vergès prône le rassemblement le plus large, allant au-delà d’une liste de 50 personnes prête à concourir dans la compétition électorale. Il soutient donc la constitution d’un Comité de parrainage, présentée dimanche dernier lors de la conférence du Conseil politique du Parti communiste réunionnais.
Il donnera le moyen d’intervenir à des personnes qui s’intéressent au sort du pays, qui ont des opinions, mais qui ne souhaitent pas avoir un mandat.
« C’est l’objet de ce comité de parrainage qui durera les 6 ans, qui continuera à participer à la concrétisation des objectifs politiques sans avoir à intervenir en tant qu’élu ».
Favoriser la participation la plus large, c’est aussi soutenir la liberté d’expression pour se concerter sur l’avenir.
Paul Vergès rappelle que si l’application du Code noir de Colbert et les abolitions de l’esclavage de 1794 et de 1848 ont été des décisions prises par Paris, la loi de 1946 mettant fin au statut colonial était le résultat du travail des dirigeants politiques de La Réunion, des Antilles et de la Guyane qui ont pris leurs responsabilités.
Maintenant, le gouvernement propose d’aller vers l’égalité réelle et a lancé la concertation. Il est même prêt à modifier la Constitution si nécessaire, ce qui signera la fin de l’amendement Virapoullé. « Il faut dire ce que l’on veut, décider », mais si on a l’absence de proposition ou si elles entrent en contradiction avec les orientations de la conférence de Paris sur le changement climatique, alors Paris aura beau jeu de saisir l’occasion pour faire triompher sa manière de voir. C’est pourquoi les six prochaines années fixeront le cap de la période 2016-2036, qui voudra aboutir à l’égalité réelle.
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