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Élection du président et installation de la commission permanente
3 avril 2004
Élu très largement par 34 conseillers sur 45 - les représentants de plus de 200.000 électeurs - Paul Vergès a remercié sa majorité et invité tous les élus, dans un contexte de contraintes aggravées, à « amplifier leurs actions pour tendre vers un développement durable ».
La première séance de droit du Conseil régional issu des élections des 21 et 28 mars s’est réunie hier pour installer son exécutif : élection de la présidence et, dans un deuxième temps, de la commission permanente. L’ensemble des opérations était terminé à midi.
Alors que les observateurs pouvaient encore s’interroger sur ce que serait l’attitude du groupe PS/Verts, arrivé pendant l’appel, la non présentation de candidature a apporté une première réponse. Le choix des conseillers allait se faire entre Alain Bénard, du groupe “l’Union fait La Réunion” et Paul Vergès, du groupe majoritaire “Alliance”. Levant enfin le suspens entretenu depuis le 28 mars, les élus socialistes et verts se sont inscrits dans la nouvelle majorité (27 élus Alliance et 7 PS/Verts) et ont voté avec ceux de l’Alliance pour reconduire Paul Vergès à la tête de la Région. Alain Bénard a recueilli les onze voix des membres de son groupe.
La première prise de parole du président reconduit a été pour les remerciements d’usage et l’exposé des grands axes de la mandature (voir encadré) . Michel Vergoz ayant demandé une exception au protocole pour expliciter le soutien de son groupe à la majorité, le président a ensuite donné la parole à qui la demandait. Il a demandé ensuite à se faire pardonner ces entorses à la loi en évoquant, après avoir écouté attentivement les deux orateurs, "le miracle des élections" qui semble avoir mis, depuis le 28 mars, "la défense de La Réunion comme critère de priorité".
Dans le hall d’accueil, un public nombreux et passionné, pas encore rétabli des rudesses que les partisans de l’Alliance ont dû endurer au cours de la campagne électorale, a suivi la retransmission des opérations de vote en manifestant bruyamment son approbation ou ses rancœurs, au gré des prises de parole des uns et des autres, après le vote.
Il ne restait plus qu’à élire la commission permanente. Les élus des trois groupes sont tombés d’accord pour écarter la procédure la plus longue - un vote supplémentaire, nom par nom. Chacun a désigné ses membres au pro rata de sa représentativité et la commission permanente - 21 membres, en plus du président, dont treize vice-présidences - a été installée globalement.
Toutes les vice-présidences reviennent à des membres de l’Alliance : c’est la conséquence du choix de la liste PS/Vert de ne pas participer à l’exécutif de la Région. Ces derniers comptent en revanche trois élus parmi les membres de la commission permanente. Le groupe “l’Union fait La Réunion” a présenté cinq membres, d’où ils ont éjecté toutes les femmes de leur liste.
Le dernier acte de cette première séance plénière a donné lieu à un premier test politique, autour d’une motion présentée par Raymond Mollard (voir le texte ci-après), demandant au gouvernement "d’ouvrir la concertation avec les présidents des régions d’outre-mer" au sujet du transfert des TOS, dont la motion demande aussi la suspension. Les nouveaux élus ne savaient pas encore que le gouvernement avait décidé de différer l’examen de la loi de décentralisation, prévu initialement pour le 7 avril. Sans quoi, les élus UMP auraient peut-être voté la motion. Pris de court dans leur nouveau rôle d’opposants peu enclins aux accords consensuels, les élus de l’UMP se sont abstenus. La motion a été adoptée à l’unanimité des votants (34 voix).
P. David
Les orientations de la Région :
"Soulever l’opinion dans l’adhésion à un vaste programme"
Dans sa première adresse aux élus, le président nouvellement réélu a évoqué "un contexte de contraintes aggravées", celui de la mandature 2006-2010 au terme de laquelle la population de l’île pourrait avoir atteint les 830.000 habitants, soit 80.000 de plus qu’aujourd’hui : l’équivalent d’une agglomération comme Saint-Paul. Pendant ce temps, dès cette année l’Union européenne va passer de 15 à 25 membres et connaître des changements à tous les niveaux des instances communautaires. Qu’en sera-t-il des RUP ? Comment va évoluer l’octroi de mer ? Que seront les fonds structurels après 2006 ?
Le président de Région a appelé ensuite à la "vigilance" quant à toute application de la loi de décentralisation ouvrant la voie à un désengagement de l’État. "Il n’est pas possible que dans le rapport des forces politiques, il n’y ait pas de grandes actions et de grandes luttes à mener pour obtenir que le gouvernement revienne sur ses décisions" a dit Paul Vergès.
C’est dans ce contexte difficile que la Région doit se préparer à "amplifier ses actions pour tendre vers un développement durable" : routes, tram-train, énergies renouvelables... Ces actions seront sous tendues par les grands axes stratégiques ébauchés lors de la précédente mandature : "développement économique, emploi, coopération et co-développement", ainsi que tout ce qui concourt au "développement humain -formation, culture, mobilité, santé"... Dans la réalisation de ces grands axes auxquels se rattachent les "grands projets sur l’environnement, les déplacements et les énergies", le président de Région en appelle au "partenariat le plus large" et à la "démocratie participative initiée dans l’Agenda 21", dans un "dépassement permanent des intérêts particuliers catégoriels".
Il évoquait ensuite deux attitudes à écarter : la "tentation de se tourner vers le passé" (la nostalgie) mais aussi "la projection dans un avenir incertain". "Nous devons voir et appréhender le mouvement de la vie. Comme disait Jaurès, c’est en allant à la mer que le fleuve est fidèle à sa source". Ce mouvement de la vie, les élus pourront l’appréhender en étant attentifs aux difficultés des familles (pour la santé, leur revenu...) s’ils s’attachent, comme le disait aussi Jaurès, à "comprendre le présent pour aller à l’idéal" C’est par une vigilance de chaque instant et par les luttes que l’Alliance, dont une majorité de 27 élus viennent d’entrer à la Région, projettent de "soulever l’opinion dans l’adhésion à un vaste programme". Après Kennedy, le président de Région propose aux Réunionnais de se demander ce qu’ils peuvent faire pour leur pays, plutôt que ce que leur pays peut faire pour eux.
La fin de son allocution, en saluant le "vote de lucidité" des 21 et 28 mars, a fait place à plus de lyrisme. Paul Vergès a appelé l’ensemble de ses compatriotes "fils de l’Histoire et de la géographie" à avoir constamment l’avenir présent à l’esprit, pour ne pas faillir à la "responsabilité considérable" qui est la leur vis-à-vis de la jeunesse.
"Réaliser un idéal, c’est mener une vie consacrée à des efforts où chaque jour l’action est la sœur du rêve" a-t-il dit. Sa note finale s’adressait à l’ensemble des élus, opposition comprise, pour leur reconnaître à tous "sincérité dans vos convictions et tenacité dans l’action". "Si nous savons manifester notre attachement à la République et notre indépendance vis-à-vis des gouvernements quels qu’ils soient, l’avenir de La Réunion est assuré", a-t-il conclu.
La Commission permanente du Conseil régional
- Président : Paul Vergès
- 1er vice-président : Camille Sudre
- 2ème vice-président : Catherine Gaud
- 3ème vice-président : Pierre Vergès
- 4ème vice-président : Alain Armand
- 5ème vice-président : Denise Caro
- 6ème vice-président : Wilfrid Bertile
- 7ème vice-président : Christine Pombayen Soupramanien
- 8ème vice-président : Guy Jarnac
- 9ème vice-président : Jocelyne Lauret
- 10ème vice-président : Philippe Berne
- 11ème vice-président : Raymond Mollard
- 12ème vice-président : Yasmina Panshbaya
- 13ème vice-président : Yvon Virapin Kichenin
Les membres :
Eric Magamootoo, Monique Orphée, Michel Vergoz, Alain Bénard, Dominique Fournel, Roland Hoarau, Didier Robert, Thierry Sam Chit Chong.
Le P.S./Vert et l’U.M.P. félicitent le président de la Région de son élection
Travailler ensemble pour la défense des intérêts de La Réunion
Alors que Paul Vergès, élu avec une majorité de 34 voix contre 11, venait de prononcer son discours de politique générale, Michel Vergoz demandait à intervenir. La loi n’autorise pas normalement les débats et prise de parole le jour des élections, mais Paul Vergès a fait une entorse à la règle pour offrir la parole à ses anciens concurrents.
Le premier secrétaire de la fédération socialiste, s’exprimant aussi au nom des Verts, a commencé par saluer le nouveau président de la Région : "Ce moment est celui de votre élection, le fruit de votre victoire. Le PS et les Verts vous renouvellent leurs félicitations". Il a exprimé clairement : "en aucune façon, cet instant solennel ne peut constituer une opportunité pour nous différencier", en précisant qu’"il n’est pas l’heure de laisser transpirer les rancœurs". Voulant rassurer la population réunionnaise, il affirmait avec certitude "qu’elle pourra compter sur nous, les forces de gauche" pour faire face aux attaques du gouvernement. Face à un "vote de rejet" si massif de la politique UMP, il soulignait l’importance de "ne pas décevoir les espoirs placés en nous" et clamait, s’il fallait le démontrer, que "la droite et la gauche, c’est pas la même chose".
Les socialistes ont rappelé avec force leur position : "nous soutiendrons votre majorité régionale, sans participer à l’exécutif, pour nous opposer à la politique de l’UMP". Et ce sur tous les points à venir, particulièrement sur le Schéma d’aménagement régional. Michel Vergoz confiait encore que "face aux difficultés, socialistes et Verts ne vont pas compliquer la tâche et vont partager avec vous les efforts nécessaires, au nom de la population réunionnaise, avec une majorité plus forte qu’en 1998".
Par souci d’équité, le président de la Région a ensuite passé la parole à Alain Bénard, tête de file UMP du groupe “l’Union fait La Réunion”. Alain Bénard a été très concis : "je vous félicite de votre élection, notre groupe amènera une opposition constructive en faveur des Réunionnais, pour trouver des solutions à l’ensemble des problèmes".
Le combat politique terminé, la priorité est à la défense des intérêts de La Réunion.
Nassimah Dindar à la Région :
Les deux collectivités jettent les bases de leur collaboration
Peu après midi, la présidente du Département, Nassimah Dindar, a fait son entrée dans la cour de la Région. Elle venait rendre au président Vergès les félicitations qu’il lui avaient adressées dès jeudi après-midi, après son élection à la présidence du Conseil général. Quasi protocolaire, la rencontre n’en a pas moins été chaleureuse. À sa sortie, Nassimah Dindar a déclaré avoir demandé au président de Région "que les deux collectivités travaillent en étroite collaboration". Dès le mois prochain, cette collaboration pourrait s’inscrire dans des "rencontres périodiques", en particulier pour évoquer les transferts de compétences et la mise en application des différentes mesures introduites par la loi. "Nous avons affirmé la volonté d’aller sur des dossiers communs, d’avoir des réflexions partagées dans le but de travailler pour La Réunion" a ajouté la présidente du Département en indiquant que "cette collaboration dans l’intérêt des Réunionnais doit être mise en place au delà des clivages politiques".
Le Conseil général et la CMU :
Parler d’une même voix devant Paris
En marge de son entretien avec le président de la Région, Nassimah Dindar, présidente du Conseil général a répondu à une question de “Témoignages” sur l’orientation de cette collectivité en ce qui concerne la couverture maladie universelle (CMU) :
"Nous ferons la demande à l’État d’une extension de la couverture maladie universelle aux personnes actuellement laissées en marge. Mais nous disons que, de manière exceptionnelle et transitoire, une part peut être prise par le Département". Interrogée sur le risque de voir l’État proroger une mesure provisoire injuste, au seul motif qu’elle lui serait favorable, Nassimah Dindar a répondu : "À nous d’être exigeants vis-à-vis du gouvernement pour que les personnes âgées et défavorisées en difficulté soient entendues. Nous ne pourrons le faire que si nous parlons d’une même voix".
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