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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
40ème anniversaire de l’élection de la municipalité démocratique au Port
26 mars 2011
’Témoignages’ termine aujourd’hui la publication des différentes interventions de personnalités politiques le 4 mars dernier au Centre du Cœur-Saignant du Port, lors d’un rassemblement organisé par la section portoise du PCR pour célébrer le 40ème anniversaire d’un événement qui a marqué l’Histoire de La Réunion : l’élection, le 21 mars 1971, de la liste d’union démocratique conduite par Paul Vergès lors des municipales dans la cité maritime.
Après les témoignages d’Eugène Rousse, Jean-Yves Langenier, Ninine Michaud, Zoubert Haribou, Michel Séraphine, Raymond Lauret, Pierre Vergès, Joseph Éthève, Houssen Amode et Firose Gador, voici une présentation de l’allocution de Paul Vergès. Celui qui fut maire du Port pendant trois mandats, soit 18 ans, a tiré lui aussi des enseignements très intéressants de ces quarante années de gestion de cette commune par les communistes et autres démocrates. En voici la synthèse.
Dans un premier temps, Paul Vergès a mis l’accent sur les lourdes responsabilités qui pèsent sur les dirigeants d’une commune, en raison du contexte très particulier de notre île. À ce propos on peut citer notamment l’héritage de trois siècles et demi de régime colonial, marqué notamment par l’esclavage et l’engagisme, mais aussi les résultats d’un modèle dit de "développement" contraire aux intérêts du peuple réunionnais ; il y a aussi les effets de la mondialisation des marchés, de notre croissance démographique et du réchauffement climatique.
Dans ce contexte, il faut une forte volonté politique des élus communaux pour répondre à la fois aux besoins urgents et à long terme de la population. D’autant plus que l’État n’assume pas ses responsabilités dans les domaines qui sont de sa compétence : droit à l’emploi, droit au logement, droit à la formation, droit à des moyens de vivre décemment, etc.
Une délibération très importante
Comment la municipalité du Port a-t-elle donc pu aider la population à faire face à ses difficultés, en transformant notamment son cadre de vie ? Ainsi que l’a rappelé Paul Vergès, tout est parti d’une délibération très importante votée par le Conseil municipal dès le 2 décembre 1971.
Le vote de ce Plan d’urbanisme directeur a conduit les élus à construire une ville en fonction des besoins immédiats et à venir de la population. C’est-à-dire anticiper à tout prix sur la progression démographique ; dans le cas du Port, partir d’une population de 22.000 habitants en 1971 et planifier tous les équipements pour une population de 50.000 habitants en 2025.
Avec cette vision des besoins immédiats et ceux des 50 ans à venir, il faut prévoir et réaliser des services publics dans tous les domaines, des entreprises sur des zones industrielles, des voies et moyens de déplacements, des espaces verts, etc. Pour cela, la municipalité a décidé de maîtriser le foncier de la commune afin d’échapper aux lois des spéculateurs et afin de pouvoir construire des logements et autres équipements en nombre suffisant, de bonne qualité et au coût le moins élevé possible.
Des œuvres exemplaires
Ce travail considérable a permis notamment que la commune du Port devienne :
• la ville de France et des Outre-mer qui a le taux le plus élevé de logements sociaux ;
• la ville pilier de l’économie réunionnaise ;
• la ville la plus verte de La Réunion ;
• la ville réunionnaise qui compte le plus de transports collectifs, le plus de pistes cyclables et donc le plus d’usagers du vélo, et donc aussi le moins de bouchons automobiles, le moins de pollution ;
• la ville la plus propre de l’île en termes de traitement des déchets ménagers et des eaux usées ;
• la ville réunionnaise la plus dotée d’équipements sportifs et autres espaces d’exercices physiques comme le parc boisé, la ceinture verte, le sentier littoral…
Bien d’autres œuvres exemplaires des diverses municipalités depuis 40 ans pourraient être citées. Mais Paul Vergès a également attiré l’attention sur un autre axe important de la gestion communale, à savoir : la défense de la cohésion sociale. Deux réalisations illustrent cette préoccupation : l’accès de la population la plus pauvre au centre-ville et la mixité sociale dans tous les quartiers.
Modestie
En conclusion, l’ancien maire du Port a déclaré en toute modestie : « Ce qui a été fait, ce n’est pas grâce à nous mais grâce au peuple. En effet, si nous avons gagné les élections, c’est parce que le peuple s’est mobilisé. Sans le courage et la haute conscience politique des Portoises et des Portois, tout cela n’aurait pas été possible. C’est donc à elles et à eux que revient le mérite ».
C’est pourquoi, a-t-il ajouté, « nous avons toujours fait confiance à la population du Port et au personnel communal au service de cette population de façon efficace ». « D’où la nécessité de cultiver dans la classe politique une qualité qui lui manque trop souvent, si elle veut réellement servir les grandes causes de son peuple : la modestie ».
Respecter des principes fondamentaux, analyser la situation de la façon la plus pertinente possible, anticiper sur les changements à venir : voilà donc, selon Paul Vergès, quelques enseignements à tirer de ces quarante ans de gestion démocratique de la ville du Port. Et cela pour continuer au mieux ce combat. Car, dit-il, « nous devons toujours réfléchir au passé pour comprendre le présent et bâtir l’avenir ».
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