Premier hommage à l’Université de La Réunion

Paul Vergès : une vie d’engagement au service de La Réunion

29 novembre 2016

Deux semaines après la disparition de Paul Vergès, une conférence était organisée à l’Université de La Réunion pour revenir sur plusieurs aspects de son œuvre avec la participation de Françoise Vergès et de la direction du PCR.

À la tribune : André Oraison, professeur des Universités, Ary Yée Chong Tchi Kan, co-secrétaire général du PCR et Elie Hoarau, président du PCR.

La disparition de Paul Vergès le 12 novembre dernier a suscité de nombreuses réactions soulignant les apports de Paul Vergès dans le progrès de La Réunion. Ses funérailles ont souligné la reconnaissance de tout un peuple.

Deux semaines après le décès son décès, un premier hommage a été rendu hier à l’Université de La Réunion à l’occasion d’une conférence organisée par Salim Lamrani et Carpanin Marimoutou au campus du Moufia. Intitulée « Paul Vergès, une vie pour La Réunion : échange avec ses compagnons de route », elle a permis au public d’échanger avec plusieurs personnes qui ont travaillé avec le dirigeant disparu au travers de deux tables rondes et de plusieurs interventions.

Salim Lamrani et Carpanin Marimoutou, professeurs et organisateurs de la conférence, ont introduit les débats. Ont ensuite suivie deux tables rondes modérées par Ary Yée Chong Tchi Kan, co-secrétaire général du Parti communiste réunionnais. Elie Hoarau, président du PCR et André Oraison, professeur des Universités, sont tout d’abord revenus sur les engagements. Elie Hoarau est un des plus fidèles compagnons de route de Paul Vergès. Il a d’ailleurs eu la responsabilité de prononcer l’éloge funèbre du PCR lors des funérailles le 15 novembre dernier au cimetière paysager du Port. Son intervention a permis de situer le niveau de l’engagement de Paul Vergès. De l’âge de 17 ans jusqu’à son décès, il n’eut de cesse d’être en permanence au front. Cette mobilisation de tous les instants a permis de faire avancer la cause réunionnaise, ainsi que des problèmes mondiaux. Ce sens de l’engagement est un exemple qu’a suivi Elie Hoarau. Le président du PCR a préféré renoncer à une carrière de chercheur en chimie au CNRS pour s’engager dans la lutte pour la libération du peuple réunionnais au sein du Parti communiste réunionnais à une époque où la seule certitude d’une telle décision était de prendre des coups.

André Oraison a rappelé que « Paul Vergès n’a pas chômé, il a toujours été en activité ». C’était tout bénéfice pour « l’avenir de La Réunion ». Il est revenu sur trois propositions de réformes institutionnelles que Paul Vergès a porté jusqu’au bout au Sénat : la création du Congrès des élus départementaux et régionaux, la fusion de la Région et du Département en une collectivité unique, la suppression de l’alinéa 5 de l’article 73 de la Constitution empêchant l’adaptation des lois par les assemblées réunionnaises.

Les échanges avec la salle ont plusieurs fois évoqué l’avenir du PCR. En conclusion, Elie Hoarau souligne que dans un parti, il existe un « partage de valeurs et d’objectifs ». Il ne doute pas qu’il y a « des ressources nécessaires dans le peuple réunionnais pour avoir un parti à la hauteur de son peuple ».

Au cours de ces 12 prochains mois, l’Université organisera d’autres événements en hommage à Paul Vergès. Le 5 mars 2017 aura lieu une journée d’étude alors qu’un colloque se tiendra en octobre 2017.

M.M.

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