
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
12 novembre 2011
La crise politique au Conseil Municipal du Tampon du lundi 7 novembre a fait ressortir dans un premier temps une divergence sur un choix d’embauche. Dans l’article précédent [1] nous avions dit qu’il ne fallait pas être naïf. La raison est politique. Elle dénote une divergence de vues au sein de l’UMP sur les priorités électorales, qui déterminent en conséquence l’avenir.
1- Lendemain du G20 et veille d’un nouveau plan d’austérité, au Tampon
Nous sommes en pleine crise économique et financière, d’une rare complexité et de dimension mondiale. Si l’épicentre se trouve en Europe, dont La Réunion est partie prenante, tous les pays vivent ce cauchemar, même si les effets ne sont pas identiques. La rencontre du G20, qui représente 90% du poids économique mondial, n’a pas pu apporter de remède à la situation présente. La conséquence est directe : une crise politique ouverte en Grèce et en Italie. La France tente de conjurer le sort par l’annonce d’un nouveau plan d’austérité qui va saigner encore le peuple. Le remède est pire que le mal car il accroît le doute et fragilise les capacités de redressement des institutions de base. Les Collectivités locales subissent les restrictions budgétaires du gouvernement dont le gel des dotations. Mais, plus gravement encore, elles ne peuvent plus emprunter comme auparavant. Et, si la note de la France est dégradée, alors les taux d’intérêt augmenteront. Imaginez la conjugaison de tous ces facteurs négatifs. La population va souffrir, les entreprises seront davantage pénalisées, les Collectivités aussi.
Est-ce la prise de conscience de l’aggravation de cette situation qui a nourri les débats au Conseil Municipal de Tampon qui s’est tenu lundi 7 novembre, lendemain du G20 et à la veille de l’annonce de Fillon ? Voici une illustration de la coupure entre des élus et la politique réelle.
2- Didier Robert règle ses comptes
Au cours de ce conseil, quelles sont les mesures prises en faveur de la population et les entrepreneurs ? Si l’on se rapporte aux informations transmises par les médias, c’est la démission de Didier Robert ainsi que la mise en minorité de Paulet Payet qui font la une. L’affaire est tellement sérieuse pour que le lendemain “Le Quotidien” et le “Journal de l’île de La Réunion” se partagent l’interview des 2 intéressés.
Et, comme toujours, derrière tout l’enfumage, il y a un élément qui éclaire l’ensemble. Pendant que le président de la Région balade son journaliste sur des futilités, Paulet Payet déclare : « j’ai rendez-vous le 23 novembre avec le Président de la République ». Il le répètera à la télé. Quand on pense au calendrier du Président, on se dit, ça ne plaisante pas dans le coin. Pour le coup, les cachoteries de Didier Robert le font passer pour un manipulateur et menteur. Après l’épisode du DASH8, c’est plutôt négatif pour celui qui se fait passer pour « jeune et sympathique ». Raté !
3- Un coup froidement calculé
À l’ouverture de la séance du Conseil municipal, les 2 protagonistes connaissent cette information capitale. Ils se gardent bien de le dire, attendant probablement le faux pas de l’autre.
Et, c’est Didier Robert qui commet la faute, confirmant le caractère autoritaire et destructeur qu’il laisse dans l’opinion et chez ses amis. Il vote 31 dossiers sur 32, ce qui donne effectivement l’impression qu’il partage les choix de la majorité. Il pense que le clash sur un seul dossier lui donnera le statut de démocrate sincère. Le chevalier blanc met sa fonction d’adjoint en jeu pour défendre « la compétence et la qualité » ! Quelle abnégation pour la défense de la cause publique !
Cette belle image est une fois de plus écornée quand il déclare pour appuyer sa démission : « le courrier a déjà été transmis à la préfecture », c’est à dire avant l’entrée dans la salle, au moment où il fait la bise à tout le monde. Dès lors, il s’agit bien d’un coup prémédité et tout le reste est monté de toutes pièces pour tromper, masquer la réalité.
Dans le cas d’un film dramatique où le crime est presque parfait, on pourrait retenir la chronologie des évènements : il est venu ; il a bu ; il s’est amusé pendant 31 dossiers ; puis, il a descendu son adversaire ; or, tout était froidement calculé ; le courrier « déjà » transmis à la préfecture, selon les propres aveux de l’individu, est la pièce à conviction qui constitue l’élément accablant. Reste à trouver le mobile qui a conduit à l’acte.
4- « L’Union sacrée » de Didier Robert en cas d’alternance
La langue de Paulet Payet s’est libérée, le lendemain des faits. Dans le “JIR” de mardi, il dit beaucoup de choses et charge celui qui l’a flingué ! Tout porte à croire qu’il a eu le feu vert de Paris pour le faire.
En particulier, on retiendra l’épisode où le maire du Tampon déclare avoir été invité à la Région pour s’entendre être accusé des mauvais résultats des Cantonales. Les menaces proférées à son encontre à cette occasion, « je te laminerai », sont tout à fait conformes aux traits de caractères de l’individu et sa détermination est connue de son entourage.
Paulet Payet sait que c’est lui, Didier Robert, qui a choisi les candidats et les a imposés à tous. À Paris, ils en ont tiré les leçons : Didier Robert les a choisis selon ses perspectives personnelles de carrière et de son expérience politique des relations avec certains socialistes à la CCSud et la Région.
« L’Union sacrée de la droite à la gauche » est la formule qui prépare une nouvelle trahison de l’UMP et la promotion de « Objectif Réunion », beaucoup plus commode en cas d’alternance. La priorité qu’il donne actuellement aux législatives au lieu de la présidentielle pousse à la division dans son camp et affaiblit de facto la concentration sur la présidentielle. Des noms sont déjà sur la place publique.
Mais, tout le monde sera attentif à la réception à Paris de Paulet Payet, le week-end du 23. Didier Robert, ira-t-il ? On du mal à imaginer qu’il aille se plaindre auprès de Sarkozy qu’il ait été obligé de démissionner et monter une cabale contre Paulet Payet car celui-ci a refusé d’embaucher D’eurveillher ! Alors partira, partira pas ?
Voilà le niveau d’une certaine classe politique réunionnaise : l’urgence n’est pas de trouver des solutions à la crise qui dure mais d’amuser la galerie avec des postures personnelles. Or, les solutions sont devenues plus difficiles à imaginer car personne n’est capable de déterminer la fin de la crise. Les repères ont bougé. Ce qui suppose de trouver des consensus dans le peuple et acceptés.
(à suivre)
Le silence de Didier Robert Cela fait une semaine que Paulet Payet a annoncé qu’il sera reçu par Sarkozy le 23 novembre. Didier Robert fait le mort. Cette révélation met en pièce la thèse qu’il a développée pour expliquer son geste au Tampon. Il a été surpris par la franchise de son maire. Après le mensonge sur le Dash8, il est pris une nouvelle fois les doigts dans le pot de confiture. Il rougit et se réfugie dans le silence. |
La crise de l’endettement touche les Collectivités
Quatre puissantes banques françaises ont été répertoriées lors du G20 comme pouvant conduire à « des risques systémiques » ; elles font donc l’objet d’une surveillance accrue. Il s’agit de la BPCE, du Crédit Agricole, de BNP Parisbas et de la Société Générale. Or, toutes ces banques avaient subi des tests crash positifs. Interrogé par le “Figaro”, M.Perol, président du Directoire de Banque Populaire, Caisse d’Épargne, propriétaire également la Banque de La Réunion, affirme qu’il n’y a pas de problème. En passant, il reconnaît que les banques ne peuvent plus financer les Collectivités : « Soyons clairs : la nouvelle réglementation empêche tout simplement les banques de faire des crédits aux collectivités locales parce qu’elle pénalise exagérément les engagements de long terme ». Après l’effondrement de la banque DEXIA qui avait pour mission de moderniser les financements des Collectivités, celles-ci seront obligées de passer maintenant par la Caisse des Dépôts qui veillera également à la solidité financière de ces clients particuliers. Les élus du Tampon auraient mieux fait d’exposer aux contribuables leurs prospectives pour la décennie de crise dans laquelle nous sommes entrées. |
Lundi dans "Témoignages"
L’union sacrée à la sauce Robert |
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