70 ans du Parti communiste chinois au pouvoir

PCC-PCR : une relation de confiance de longue date

7 octobre 2019

Lors d’une conférence intitulée « 70 ans du Parti communiste chinois au pouvoir, vu de La Réunion » tenue également par Bruno Guigue, Ary Yee Chong Tchi Kan, secrétaire du PCR aux Affaires internationales, a retracé le parcours commun entre le Parti Communiste Chinois et le Parti Communiste Réunionnais.

La délégation du PCR reçue en Chine en 1985.

Ary Yee Chong Tchi Kan est revenu sur « sa première rencontre avec la Chine », lors d’une visite à Beijing en 1985. Ce dernier faisait partie d’une délégation du PCR, aux côté de Paul Vergès, Secrétaire général du PCR, Laurent Vergès, et Yvon Virapin.
Les quatre hommes ont rencontré Hu Yaobang, alors Secrétaire général du PCC. « Que nous vaut au PCR cette rencontre exceptionnelle, 7 ans à peine après le lancement du grand tournant historique du PCC en 1978 ? Pourquoi le PCR est-elle une priorité à l’agenda du PCC, à cette époque ? », a posé le secrétaire chargé des questions internationales.

« Petit pays mais un grand parti »

Il a cité les propos de Hu Yaobang, « si nous ne nous sommes pas rencontrés durant 20 ans, la responsabilité en revient à la partie chinoise (…), vous êtes un petit pays mais un grand parti, un parti de principe ».
Une phrase pleine de sens et d’importance pour le PCR, car « le PCC se rappelle de la visite de Paul Vergès en 1961 et de la position politique du PCR en 1969 ». En effet, lors de la Conférence pour ratifier le conflit sino-soviétique, en 1961, Paul Vergès avait prit la parole pour assurer que l’important dans cette période de conflit, était la solidarité envers le Vietnam.
En effet, le Vietnam est en pleine guerre civile. La République démocratique du Viêt Nam avec son armée populaire vietnamienne (soutenue matériellement par le bloc de l’Est et la Chine) et le Front national de libération du Sud Viêt Nam, s’opposent à la République du Viêt Nam, soutenue par l’armée des États-Unis.
Paul Vergès avait alors assuré qu’il n’avait pas l’autorisation du Comité central pour signer la déclaration commune concernant le conflit sino-soviétique. Son analyse et sa position sur le traité a créé « une polémique. A l’époque, le quotidien Le Monde avait écrit ‘Evènement à Moscou : le PCR se désolidarise de l’analyse’ ».
Par la suite « Hu Yaobang loue l’indépendance de pensée du PCR et veut avoir son opinion sur la période historique qui s’ouvre. L’URSS était encore très puissante et le PCUS était la référence dans le monde communiste. L’Histoire nous a donné raison ».

Ary Yée Chong Tchi Kan, Paul Vergès et Hu Yaobang en 1985 à Beijing.

Relations de confiance

Or « pour le PCR, chaque Parti Communiste est responsable devant son peuple et de son niveau de développement socio-historique. Le tout s’inscrit dans une analyse globale où se jouent les forces qui structurent le monde. C’est la seule façon pour le PCR de ne pas s’isoler et le seul moyen de participer à la marche du monde. Il n’y a pas de modèle ».
Raison pour la quelle, « la rencontre (de 1985, ndlr) permis des échanges politiques directs dans une vision à long terme », notamment grâce aux rencontres régulières et directes à la fois sur le plan institutionnel que politique ; aux articles de Témoignages ; et aux relations de confiance entre Réunionnais et Chinois.

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