48 heures avant le premier anniversaire du début du mouvement des gilets jaunes à La Réunion, le PCR, représenté par son secrétaire général, Yvan Dejean, ainsi que par Maurice Gironcel et Ary Yée Chong Tchi Kan, tenait hier une conférence de presse. Pour le PCR, ces 12 derniers mois ont montré que la situation n’avait pas changé. Le PCR renouvelle donc son appel à travailler avec toutes les bonnes volontés pour sortir La Réunion de la crise.
Ary Yée Chong Tchi Kan, Maurice Gironcel, et Yvan Dejean.
« Sur le fond rien n’a changé. Les problèmes restent entiers. Hélas ! La déception et le ras le bol sont général », estime Yvan Dejean, secrétaire général du PCR. « L’incendie a été éteint mais le feu couve toujours. De toute évidence La Réunion va droit dans le mur, à pleine vitesse et sans casque ».
Pour le PCR, cette situation est le résultat d’une politique qui dure depuis plus de 70 ans même s’il faut reconnaître des avancées. « Les solutions imaginées à 10 000 kilomètres ne régleront pas les défis immenses auxquels nous sommes confrontés : Urgence sociale ; urgence économique ; urgence écologique et climatique », estime Yvan Dejean, « nous devons élaborer nous-mêmes notre projet de développement Réunionnais ».
En ce sens le PCR est prêt à travailler avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitent sincèrement. « C’est à nouveau un appel au Rassemblement qui dépasse les clivages politiques traditionnels », souligne le secrétaire général du PCR qui « estime qu’une personne en difficulté, dans la misère qu’elle soit de droite, de gauche… reste avant tout un être humain qu’il faut accompagner, aider et soutenir ». Autrement dit : « il est de notre devoir de sortir La Réunion de l’impasse. C’est une question de Responsabilité ».
Conférence territoriale
La conférence de presse a aussi rappelé que le PCR était loin d’être inactif durant la période qui précéda le début du mouvement des gilets jaunes, ainsi qu’au plus fort de l’action.
Dès le 27 août 2018, le PCR avait publié un communiqué alertant sur l’état de crise, et proposant l’augmentation des retraites et une autre politique des revenus. Le 9 octobre suivant, le PCR proposait la création d’une Conférence territoriale élargie aux syndicats, afin de rechercher dans le dialogue le plus large un plan cohérent de développement durable et solidaire.
Le 27 octobre 2018, trois semaines avant le début du mouvement, le PCR remettait une note à la ministre des Outre-mer en visite à La Réunion. Il renouvelait sa proposition de la Conférence territoriale, cette fois élargie à toutes les forces vives.
Prime de 150 euros pour les bas revenus
Le 15 novembre 2018, deux jours avant le début du mouvement, le PCR renouvelait par voie de communiqué sa proposition d’ouverture d’un dialogue le plus large possible afin d’obtenir rapidement des résultats allant à la rencontre des préoccupations de la population.
Le 19 novembre 2018, 48 heures après le début du mouvement, une déclaration du PCR transmise à la presse demandait la tenue de la Conférence territoriale élargie et proposait, en attendant que la conférence produise ses résultats, de rétablir le versement d’une prime de 150 euros pour les salariés, les chômeurs et les retraités. Cette prime limitée aux salaires inférieurs à 1,4 SMIC avait été un acquis de la lutte des Réunionnais avec le COSPAR en 2009, avant d’être supprimée par le gouvernement en 2012. Le 23 novembre, le PCR interpellait officiellement le gouvernement en demandant à la ministre des Outre-mer de venir dans notre île dans les plus brefs délais.
Ce sont autant de faits qui rappellent que durant cette période, le PCR fut force de propositions.