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Le Parti communiste réunionnais, la situation en Guyane et ses répercussions outre-mer
6 avril 2017, par
Tirant les premiers enseignements de la grève générale en Guyane, le PCR souligne qu’elle trouve son origine dans un système à bout de souffle qui produit du chômage, de la pauvreté et de l’inégalité. C’est ce même système dans les autres départements d’outre-mer, ce qui fait dire au PCR que « l’outre-mer est train de s’enflammer ». C’est pourquoi le gouvernement doit entendre l’appel à la responsabilité des peuples des outre-mer. Cette responsabilité passe par un nouveau cadre.
Lors d’une conférence de presse tenue hier par Yvan Dejean, porte-parole du PCR, Johnny Lagrange Backary, secrétaire et Julie Pontalba, membre du Comité central, le Parti communiste réunionnais est revenu sur la situation en Guyane. Julie Pontalba rappelle que le 19 mars dernier, le PCR avait tenu une conférence sur les 71 ans de l’abolition du régime colonial. L’objectif était d’appeler à la responsabilité pour sortir de la crise. La situation en Guyane relève l’acuité de cette analyse.
Yvan Dejean, porte-parole du PCR, évoque la situation dans un département frère où la population se bat depuis une quinzaine de jours. La mobilisation s’amplifie. « Le fait marquant reste l’occupation du Centre spatial guyanais (CSG) à Kourou. C’est le symbole de la France et de l’Europe qui est occupé par une population en lutte. La République est coupée en deux. Ce sont des mots réfléchis et pesés » souligne Yvan Dejean qui y voit le constat flagrant de l’échec des négociations avec le gouvernement qui n’a pas pris la mesure des revendications des Guyanais.
« Nous l’avions prévu », rappelle le porte-parole du PCR. Dans son communiqué du 28 mars, le PCR soulignait que « plus que jamais, nous considérons que le moment n’est plus de régler les problèmes ponctuellement mais d’avoir une vision globale pour le développement du pays ». « Il est temps que les gouvernements français (l’actuel comme le prochain) comprennent que les outre-mer attendent de leur part une prise en considération de leurs peuples pour que ceux-ci soient les acteurs responsables du développement de leur pays. C’est un appel à la responsabilité qui s’élève de l’Océan Atlantique à l’Océan Pacifique en passant par l’Océan Indien », indiquait le PCR.
« Ce communiqué dit exactement ce que disent les Guyanais », ajoute Yvan Dejean.
Croire que ce mouvement va se limiter à la terre guyanaise serait du point de vue du PCR une grave erreur. À Mayotte, un député LR dit « nous sommes au bord de l’explosion ». Elie Domota en Guadeloupe dit que la contagion commence à prendre. « Les outre-mer sont en train de s’enflammer », souligne le porte-parole du PCR.
« Les 4 Vieilles sont régies par un système qui a atteint ses limites et ne peut plus régler les problèmes que nous connaissons : pauvreté, inégalité, manque de logement, chômage », ajoute le responsable communiste. « Il faut dépasser ce cadre » en disposant d’une collectivité territoriale unique avec des compétences élargies en dehors du domaine régalien. « Cette émancipation doit se faire dans le cadre de la République française ». « Cette collectivité doit disposer d’un fonds de développement », poursuit Yvan Dejean. Il serait abondé d’une part par les crédits d’investissement de l’État, de l’Union européenne ; d’autre part, au nom de l’égalité réelle, par la différence de PIB par habitants entre la France et La Réunion multiplié par le nombre d’habitants à La Réunion. Cette somme de plusieurs milliards d’euros serait étalée sur une dizaine d’années. Le fonds de développement pourrait être aussi abondé par les recettes sur les jeux de hasard et par l’épargne.
En Guyane, beaucoup d’argent est mis sur la table, mais le gouvernement dit comment il veut le répartir, constate le PCR. Les Guyanais disent : « ne nous dites pas comment dépenser l’argent ». Un fonds de développement n’est pas du saupoudrage dans des orientations définies par Paris, mais sert à mener des politiques dans les domaines réclamés par la population.
Or, à La Réunion, les transferts publics sont fléchés, car ils sont dépensés dans des secteurs qui permettent à l’argent de revenir dans les poches des bénéficiaires du système.
« Plus de visibilité, moins de gaspillage, être crédible dans l’océan Indien et le monde » sont autant d’arguments pour la collectivité territoriale dotée d’un fonds de développement.
Le constat de l’impasse est également partagé à La Réunion. Nassimah Dindar dit qu’il n’y a plus de visibilité, Didier Robert parle d’émancipation et souligne qu’il faut plus d’autonomie. Patrick Lebreton affirme qu’il faut changer de logiciel, et Jean-Paul Virapoullé que « Paris commande pas nous ».
Ce changement de cadre peut passer par la rédaction d’une nouvelle Constitution, précise Yvan Dejean. Cela explique le choix du PCR pour la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon est pour une 6e République et une assemblée constituante. Les deux députés de La Réunion élus en octobre 1945 ont siégé dans une assemblée constituante et y ont obtenu la loi du 19 mars 1946 qui a aboli le régime colonial.
« Il faut que notre pays puisse faire des lois péi dans la République, si rien ne change il est fort à craindre d’aller tout droit vers la catastrophe et un embrasement général dans tous les outre-mer », affirme le porte-parole du PCR, « la population veut autre chose, la jeunesse s’impatiente ».
Le PCR veut mener une campagne active sur ces thèmes, et a programmé une quarantaine de réunions dans toute La Réunion. Deux rassemblements sont prévus. Le premier aura lieu le 8 avril à 16 heures à Saint-Pierre, Bassin-Plat, salle Colibri. Ce sera une nouvelle initiative pour contribuer à la campagne de Jean-Luc Mélenchon.
Yvan Dejean précise qu’à l’issue de l’annonce du soutien du PCR à Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, directeur de campagne du candidat à la présidentielle a adressé le 4 avril au Parti en soulignant que « la crise aiguë qui frappe la Guyane donne dramatiquement à voir l’épuisement d’un système et l’impuissance d’un pouvoir qui a fait son temps ».
« La population est en colère et réclame le changement. Ce qui se passe en Guyane est extraordinaire, c’est un peuple uni qui lutte pour son avenir », conclut le porte-parole du PCR.
Enfin, au sujet de la surrémunération, le PCR rappelle qu’il demande qu’une étude sur le coût de la vie débouche sur le calcul d’un différentiel appliqué à tout le monde.
M.M.
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Messages
6 avril 2017, 14:41, par maya
Bonjour,
Qu’en est-il des prix à la consommation à la Réunion ? Il me parait élever, de même que les prix de loyers qui prennent une grande part du salaire (et ces derniers n’en finissent pas d’augmenter !). Cela ne vaut pas la peine de diminuer les salaires dans ce cas car si c’est pour étrangler plus la population, ce ne serait pas bien ! En effet, tout augmente au fil des ans : les loyers qui ne baissent pas, les assurances, l’alimentation dont certaine nous empoisonne, les prix des études pour les gosses si les aides diminuent ou sont absentes, les impôts dont les taxes d’habitation qui ne diminuent point, les médicaments moins remboursés, les aides des Caf ou des allocations qui sont restreintes (dont celles du chômage ou les aides pour les formations qui peuvent être difficiles d’accès pour certains de les obtenir car dùes aussi aux manques de places suffisantes dans l’île dans les centres ou écoles appropriés, etc...). On ne fait que payer, les Français payent beaucoup ! Les prix augmentent trop vite par rapport aux salaires qui me donnent l’impression de stagner ici comme en France. Il faudrait un prix raisonnable à Tout et que les salaires suffisent à résorber tous ces frais, avec une éventualité de ne pas hésiter à augmenter les salaires. Assez de pauvreté quand on peut l’éviter car c’est honteux que des retraités touchent des misérables sommes à leur retraite surtout s’ils ont travaillé durement toute leur vie. On fait travailler les gens plus longtemps et il n’est même pas certain que beaucoup arriveront à l’âge de la retraite avec tous les produits cancérigènes qui existent (perturbateurs endocriniens, pesticides dangereux, tabacs, etc...). Cela fait réfléchir en somme !