Vote du budget primitif 2020

Plus de 60 millions d’euros supplémentaires pour La Réunion

15 février 2020

Le soulagement et surtout la fierté d’avoir « parler d’une même voix » pour La Réunion étaient palpables lors de cette première Assemblée plénière 2020. En effet, « le vote du budget revête un caractère historique », a introduit Cyrille Melchior, le 12 février.

Le budget primitif de 2020 d’un montant de 1 milliard 497 millions d’euros a été voté à l’unanimité, une marge de manœuvre beaucoup plus importante pour les services du département, qui ont vu leurs budgets augmenter.

En effet, la recentralisation du RSA acté le 1er janvier 2020 a permit à la collectivité de dégager 60 millions d’euros « qui va nous permettre de retrouver une capacité d’intervention, notamment dans le champ de l’action social », a expliqué Cyrille Melchior, président du Conseil départemental.

Du « soutien à l’autonomie à tous les âges de la vie » à la « modernisation de l’administration », en passant par l’« insertion emploi, logement et coopération » au « développement de l’agriculture et l’eau », plus de crédits seront alloués à ces secteurs essentiels pour le développement de La Réunion, ont relayé les élus lors des débats.

Pour Cyrille Melchior, « l’exercice de 2020 se traduit par une amélioration de la situation financière du département », qui a indiqué que « nous allons apporter plus d’aide en faveur de nos publics en difficultés ».

D’ailleurs, deux axes majeurs ont été mit en avant pour cette année :

- la lutte contre les addictions chez les jeunes et plus particulièrement contre la consommation de tabac, d’alcool, de cannabis et le mésusage des médicaments : déploiement de moyens financiers, dont un plan de communication qui va être lancé pour sensibiliser et informer la jeunesse des dangers des addictions

- la lutte contre la pauvreté et l’exclusion à La Réunion, où 38 % de personnes vivent sous le seuil de pauvreté dans notre île ; 12% des jeunes sont en échec scolaire ; et plus de 20 000 dossiers de demandes de logement en attente.

Le Département expérimente

Outre ces deux axes principaux de l’année 2020, « nous allons mettre en place une expérimentation qui concernera 5000 personnes bénéficiaires du RSA puisse retrouver un emploi pérenne ».

Le dossier est en train d’être finalisé et sera prêt d’ici juin 2020. Par la suite, l’expérimentation sera lancée sur 7 communes de l’île qui participeront donc au plan PETREL (Priorités ET Rassemblements pour l’Emploi Local à La Réunion) mit en place par le Département et l’État

Le but est de permettre – par exemple - aux réunionnais souhaitant créer leur propre entreprise d’être accompagnés, et ceux souhaitant s’engager dans le monde agricole, notamment les jeunes, de bénéficier d’un coup de pouce du département.

Enfin, « on va mieux accompagner aussi celles et ceux qui veulent profiter de la mobilité professionnel, donc tout cela ce sont des champs d’accompagnement. Le but pour nous est que durant la période d’insertion, le bénéficiaire du RSA garde le bénéfice de son RSA », a expliqué Cyrille Melchior.

Un mea-culpa de la droite

Suite à l’exposé des évolutions budgétaires de la collectivité, Michèle Caniguy, membre du groupe « Ensemble pour un développement durable et solidaire » (PCR), a déclaré « quand je regarde cette feuille de route, c’est très agréable de voir que l’on va pouvoir mieux accompagner la population. Je partage votre joie, mais je rappelle que la gauche réunionnaise et le PCR avaient dénoncé la centralisation du RSA, et avaient souligné le problème au gouvernement qui n’avait pas prit en compte le nombre élevé de personne concernée par le RSA ».

Cette dernière a dit constater que " la Droite fait son mea-culpa. Je regrette qu’il ait fallut autant de temps pour que ce mea-culpa arrive. Je regrette la contrainte causé sur les finances du département par la faute de la droite qui n’a pas écouté le PCR et la gauche".

Présidente du Département de 2004 à 2017 a rapidement réagit assurant que "nous n’avons- nous élus - commis aucune faute. Quand il y a eu la centralisation, tous les élus avaient à chaque fois demandé la décentralisation. Il y a eu, je crois, 55 motions sur différentes mandatures qui montées à Paris ».

« Il s’agissait de la responsabilité de tous », a assuré la sénatrice et conseillère départementale. Un avis partagé par l’actuel président de l’institution, Cyrille Melchior. Ce dernier a déclaré que « la recentralisation n’est pas un problème de droite ou de gauche mais de société. Cette recentralisation, elle vient avant tout de la mobilisation de tous les réunionnais ».

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