Nouveau plan d’austérité du gouvernement UMP

Politique réactionnaire

26 août 2011, par Manuel Marchal

Creuser les déficits et demander aux plus pauvres de payer, voilà le principe des décisions annoncées mercredi à huit mois de la présidentielle par le Premier ministre.

2,7% à l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, près de 8% l’an dernier : tel est l’évolution du déficit public de la France au bout de quatre ans. Durant ces quatre années, un gouvernement a mené une politique et a fait des choix budgétaires.
La première décision du quinquennat, c’était la baisse des impôts des plus riches. Voilà où se situe la ligne de toute la politique fiscale du gouvernement. Un an après cette décision, le déficit dépassait largement les 3%. Il n’y avait pourtant pas à cette époque l’alibi de la crise, puisque Lehman Brothers n’avait pas encore fait faillite, entraînant dans sa chute les bouleversements que le monde a connus.
À ce jour, le gouvernement n’a pas remis en cause ces cadeaux fiscaux. Il a juste évoqué une possible fin du bouclier fiscal qui permet aux plus riches de payer moins d’impôt, mais cette mesure serait aussitôt compensée par une baisse de l’impôt sur les grandes fortunes.
En plus de ces cadeaux, ce gouvernement s’est montré très dépensier dans des actions guerrières impérialistes. Ainsi, Nicolas Sarkozy s’est récemment illustré en prenant la tête de la coalition de l’Occident contre la Libye. Outre un porte-avion nucléaire, des avions, des hélicoptères, des missiles et des bombes, le gouvernement a aussi décidé d’envoyer sur le sol libyen des soldats afin qu’ils combattent aux côtés d’un mouvement rebelle.
Paris a aussi pris la décision d’engager les militaires dans le camp d’un parti de la guerre civile en Côte d’Ivoire. L’UMP a aussi voulu renforcer la visibilité de l’armée française en Afghanistan avec les drames que cela a entraînés dans plusieurs dizaines de familles.
Cette politique belliqueuse a un coût politique considérable, car dans beaucoup de pays la France est désormais perçue comme une puissance d’agression. Le coût financier est également énorme.

Des emplois supprimés

Sur le plan des rentrées fiscales, le gouvernement a également décidé de se priver de la contribution active d’au moins 100.000 personnes. C’est en effet la conséquence de la décision de supprimer plus de 100.000 postes de fonctionnaires au cours des trois premières années du quinquennat. Le premier budget du premier plan de rigueur voté l’an dernier par l’UMP au Parlement prévoit de continuer sur ce rythme, en supprimant de nouveau 100.000 emplois d’agent de l’État.
Mais arrive le temps de l’addition. Conséquence de la gabegie du gouvernement en période de crise, la France risque la même sanction que les États-Unis : la baisse de la note et une hausse du prix de l’endettement. Paris veut donc donner des gages en allant encore plus loin dans l’austérité. Les mesures présentées mercredi s’ajoutent donc à celle du premier budget de rigueur voté par l’UMP l’an dernier. La ligne reste la même, il s’agit de faire reposer l’essentiel de l’effort sur les plus démunis. La hausse de la taxe sur les mutuelles rapportera six fois plus que l’effort demandé aux plus riches, idem pour l’augmentation des taxes sur l’épargne. Quant à l’annonce de "coup de rabot" sur les "niches fiscales", elle inquiète, car le financement du logement social à La Réunion repose en grande partie sur une "niche fiscale".
Faire payer aux plus pauvres le coût de l’augmentation d’un déficit qui a profité aux plus riches, voilà la politique réactionnaire de l’UMP.

M.M.


DALO : où sont les moyens pour respecter la loi ?

Malgré toutes les annonces, la production de logements sociaux ne parvient toujours pas à décoller à La Réunion. Le Premier ministre a annoncé un "coup de rabot" de 10% supplémentaire sur les "niches fiscales". Or, à en croire le secrétaire d’État au Logement lors de sa dernière visite, la "niche fiscale" du logement social Outre-mer est un apport substantiel. Puisque le gouvernement a déjà baissé sa subvention directe, la LBU, quel sera l’effort de la puissance publique pour la construction sociale l’an prochain ?
Manifestement, l’État est très mal engagé pour respecter la loi sur le droit au logement opposable qui s’appliquera pour tous les demandeurs de logements sociaux dès l’an prochain.


PEL et assurance-vie : l’épargne encore plus taxée

Dans un contexte de crise, certains tentent malgré tout d’épargner pour réaliser un projet. Par exemple, pour limiter le coût d’un crédit pour l’achat d’un logement, des familles décident de se lancer dans un Plan d’épargne logement. Mercredi, le Premier ministre a décidé de taxer encore davantage cette épargne. C’est un coup porté au pouvoir d’achat des petits épargnants.
Cette nouvelle taxe rapportera six fois plus que la contribution demandée aux plus riches.


Le coût des soins va augmenter

François Fillon a présenté mercredi une autre mesure qui rapportera quasiment six fois plus que l’effort demandé aux plus riches, c’est la hausse des taxes sur les mutuelles. Il coûtera donc plus cher pour se soigner.
Cela s’ajoute aux nombreux déremboursements de médicament déjà décidés. Les personnes seront donc de plus en plus nombreuses à choisir de ne pas se soigner, conséquence d’une hausse probable des cotisations des mutuelles.

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  • SARKOSY trouve des milions pour faire la guerre où nos enfants sont tués. SARKOSY trouve des millions pour aider la lybie. SARKOSY trouve des millions pour aider les banques et la GRECE. Par contre SARKOSY ne trouve pas d’euros pour les DOM, pire il fait tout pour limiter leur développement. Président de la rigueur qui appauvrit de plus en plus les dom et en particulier LA REUNION.


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