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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Chômage : partir des propositions réunionnaises ...
30 août 2007
Madame la Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales arrive aujourd’hui dans notre département avec comme objectif inscrit sur sa feuille de route : « créer les conditions d’un développement économique endogène ». L’occasion de lui soumettre à nouveau certaines mesures urgentes et prioritaires inscrites dans la plate-forme de l’Alliance, validée en mars dernier par Nicolas Sarkozy, pour répondre à la crise de l’emploi à La Réunion. Depuis plus de 30 ans, 30% de la population active est privée de la possibilité de participer au développement de son pays : cette situation est inacceptable .
Parmi les “Propositions pour la nouvelle étape du Développement de La Réunion” formulées par les composantes de l’Alliance et soumises à l’approbation de Nicolas Sarkozy alors Ministre de l’Intérieur et candidat à la Présidentielle, figure une série de mesures visant - au-delà des opérations inscrites dans les documents contractuels et dans la perspective de la mise en place du PR2D - à répondre aux préoccupations de la population réunionnaise dont, en première ligne, celle de l’emploi.
Propositions concrètes pour répondre à l’urgence
Sans conteste, les différents documents contractuels - protocole d’accord sur le tram-train et la nouvelle route du Littoral, le Contrat de Projet Etat-Région (CPER) et les Programmes Européens (POE) - qui fondent “le socle du développement” de La Réunion pour les 10 années à venir vont permettre de créer des milliers d’emplois pour assurer les grands aménagements de l’île, de poursuivre l’effort d’investissement dans l’éducation, la recherche, la formation professionnelle, l’aide à l’économie, etc... à condition, bien sûr, que les montants arrêtés et échéances fixées dans ces différents documents soient respectés. « J’ai été le signataire des documents contractuels qui fixent le financement des grands projets de développement pour La Réunion sur les 10-15 ans à venir (...). Je ne trahirai pas, en tant que Président de la République, mes engagements de Ministre de l’Intérieur. Je n’ai qu’une parole », affirmait, sur ce point, Nicolas Sarkozy dans un entretien accordé au journal “Le Quotidien” paru le 3 mai dernier.
Afin de résorber le taux de chômage et d’accueillir les 144.000 actifs supplémentaires d’ici 2030, 200.000 emplois sont à créer dans les 20 prochaines années. C’est l’enjeu du PR2D (Plan régional du développement durable) que de créer les conditions favorables pour répondre à ce défi d’ampleur. Affronter ses responsabilités, c’est aussi prendre en compte les difficultés quotidiennes que rencontrent des milliers de foyers réunionnais, de ces 100.000 chômeurs, 120.000 illettrés, plus de 190.000 érémistes, 400.000 bénéficiaires de la CMU, de ces salariés précaires aux revenus modestes qui ne parviennent pas à supporter la cherté de la vie de 8% supérieure à celle de la Métropole. « Compte tenu de l’urgence, sans plus attendre, il convient de prendre un certain nombre de mesures », souligne la plate-forme de l’Alliance qui part de son analyse locale pour formuler des propositions concrètes parmi lesquelles la création d’une véritable filière des métiers de l’environnement et de milliers d’emplois dans les Services aux personnes.
Créer une filière des métiers de l’environnement
Parallèlement au développement de l’économie concurrentielle qui, à elle seule, ne parviendra pas à résorber le chômage, les secteurs de l’Environnement et des Services aux personnes peuvent en effet permettre le développement de l’économie alternative. Sachant que La Réunion enregistre le plus fort taux de chômage de la République et que ni la LOOM, ni la LOPOM n’ont permis d’inverser cette tendance, qui risque encore de s’aggraver si rien n’est fait, il faut emprunter d’autres pistes vers la mise en place d’une nouvelle loi d’orientation plus ambitieuse, plus adaptée aux besoins et aux réalités locaux.
Consciente des enjeux sanitaires, touristiques, écologiques liés à la protection de l’environnement et partant du constat que l’aggravation des phénomènes climatiques (Dina, Diwa, Dean...) appelle à une réflexion accrue quant à l’aménagement du territoire en faveur de la sécurité de la population, mais aussi à adopter un certains nombre de précautions, sans délai (au niveau du littoral, des ravines), l’Alliance soutient que l’Environnement est un domaine d’activités stratégique (énergie, biodiversité, déchets, assainissement...) qui peut permettre la création de milliers d’emplois pérennes : « Des milliers de Réunionnais ont travaillé dans ce domaine dans des conditions précaires. Il convient de tirer collectivement profit de cette expérience en les formant davantage et bâtir ainsi une véritable filière professionnelle des métiers de l’environnement ».
40.000 emplois à créer dans le domaine des Services aux personnes
Partant là encore du constat que l’urbanisation accélérée et la forte augmentation de la proportion de personnes âgées (dont la grande majorité ne disposera d’ailleurs pas des minima vieillesse) vont engendrer de nouveaux besoins sociaux, les Services aux personnes doivent faire l’objet d’une politique volontariste de développement. La Réunion accuse dans ce domaine un retard considérable par rapport à la Métropole en termes d’encadrement, d’aide et de soutien pour les personnes fragiles ou en difficulté (personnes âgées, handicapées, petite enfance, parents isolés...). On estime à 40.000 le nombre d’emplois nécessaires dans ces secteurs pour les 5 prochaines années. « Il convient donc de prévoir les formations adéquates en renforçant les capacités d’accueil des institutions existantes, en en créant d’autres pour faire face aux besoins et en tirant le meilleur parti des dispositifs existants en matière d’emplois aidés », soulignent les forces vives locales. « Tant que l’économie alternative ne sera pas en mesure de produire ses propres ressources, le recours aux emplois aidés sera nécessaire, mais le recours à ce type d’emplois doit se faire avec la préoccupation permanente de préparer une insertion définitive des bénéficiaires ». Et ce dernier point est à souligner en gras, car si le Président Sarkozy estime que l’assistanat n’est pas une solution, les Réunionnais ne demandent pas mieux que de bénéficier d’emplois pérennes qui leur permettraient à la fois de construire un projet de vie, de ne plus subir ces situations d’exclusion et de précarité intolérables qui fragilisent la cohésion sociale de La Réunion, mais aussi, in fine, d’être acteurs du développement de leur pays.
Les Réunionnais aussi veulent « vivre dignement du fruit de leur travail »
Compte tenu de l’état de catastrophe que constitue le taux de chômage dans notre île, le gouvernement ne peut limiter son action en faveur de l’emploi à la seule installation d’une zone franche globale. La véritable rupture prônée par Nicolas Sarkozy serait ici de partir de ces propositions locales, concrètes et cohérentes, car répondant à des besoins, pour lutter activement contre le chômage et ainsi, comme il le précise dans sa lettre de mission à Michèle Alliot-Marie, « permettre à nos compatriotes de vivre dignement du fruit de leur travail ».
Jusqu’à quel point le gouvernement compte-t-il s’engager pour « créer les conditions d’un développement économique endogène » qu’il considère comme « la façon la plus efficace et la plus durable de lutter contre le chômage » ? Devra-t-on se suffire de convergences de principes ou pourra-t-on, comme signifié par le candidat à la Présidentielle lui-même, lors de son passage à La Réunion, compter sur son accompagnement, sa confiance, pour répondre aux grands enjeux qui s’offrent à notre île, chômage en tête ? Le Président de la République sera-t-il réceptif à cette volonté de l’Alliance de « contribuer à l’expression d’une parole réunionnaise forte, pour agir et non subir » ?
Stéphanie Longeras
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