À la Commission permanente

Pour la lutte contre l’illettrisme : un outil de formation à destination des enseignants

6 décembre 2005

Lors de la Commission permanente du 29 novembre dernier, les conseillers régionaux ont évoqué une des priorités de la mandature : la lutte contre l’illettrisme.

Il ne peut y avoir de véritable développement de La Réunion tant que l’île connaît l’illettrisme. La situation est préoccupante, elle est l’une des priorités de la mandature pour la Région Réunion. La lutte contre l’illettrisme figure d’ailleurs dans les actions de l’Agenda 21, signé le 14 février 2004.
L’action de la collectivité peut s’exprimer de plusieurs manières : par la formation, avec la mise en place d’ateliers personnalisés, permettant à celles et ceux qui, pour une raison ou une autre, ne maîtrisent pas l’écrit voire l’oral, d’acquérir les notions qui leur manquent. La Région a également mis en place d’autres actions :

- une formation de formateurs dont l’un des axes est la maîtrise du métier de formateur portant sur les thèmes de l’alphabétisation et de la lutte contre l’illettrisme, de l’usage de l’information, de la psychologie et du développement personnel des publics en formation, de la conduite et de l’entretien et de l’orientation, de l’évaluation en formation, de la communication et de la gestion de groupe en formation.

- une formation universitaire spécifique.
Par ailleurs, dans le contrat d’objectifs signé entre la Région Réunion et le CARIF OREF pour la période 2004-2006, l’une des orientations à privilégier est la mise en œuvre d’un dispositif permanent de lutte contre l’illettrisme.

Partenariat

Aujourd’hui, l’action de la Région Réunion se traduit par la signature d’une convention de partenariat visant à la création et à l’utilisation dans l’académie de La Réunion d’un outil de formation en ligne des enseignants.
Cette convention sera signée conjointement par le Rectorat, l’université de Paris 5 René Descartes, le Département et la Région. Elle a pour objet la mise en place d’un outil de sensibilisation et de formation d’enseignants. Nombreux ont été ceux qui y ont fait appel. Mais unanimement, il a été souligné que cet outil ne répondait pas intégralement à la demande des enseignants réunionnais, faute d’adaptation au contexte local et de ressources suffisantes sur la situation réunionnaise de bilinguisme.
La convention porte donc d’une part sur l’adaptation à la réalité linguistique et aux problématiques de l’apprentissage liées au bilinguismes à La Réunion, de cet outil qui a fait ses preuves en France métropolitaine (outil dénommé TFL) et d’autre part à sa mise en place.
La convention qui va être signée définit les modalités de participation de chacune des parties. La Région, conformément à ses orientations dans le secteur de la recherche, prend en partie à sa charge le poste “recherche - ingénierie - productions”, visant plus particulièrement au financement des productions de documents et outils pédagogiques pour un coût de 74.000 euros par an, soient 222.000 euros sur trois ans.

Des points à prendre en compte

Les élus de la Commission permanente ont validé le principe de la signature de cette convention avec les parties concernées, sous réserve de la prise en compte des points suivants :

- les évaluations de grande section / cours préparatoire constituent une phase clé dans l’apprentissage du langage ;

- les professionnels disposant ou en cours de préparation d’un diplôme universitaire sur ce thème (comme le DU illettrisme à l’université de La Réunion) fassent partie du public visé par la démarche ;

- pour les enseignants du primaire, des temps de formation soient prévus afin d’atteindre les objectifs pressentis.

- les lycées professionnels au même titre que les lycées soient cités dans les établissements concernés ;

- le dispositif soit ouvert au plus grand nombre, non seulement les enseignants mais aussi les formateurs, les associations ou étudiants travaillant dans ce domaine ;

- le conditionnement du financement de la Région soit conditionné aux résultats concrets du dispositif, pour la 2ème et 3ème année, d’où la nécessité de décliner dans la convention des indicateurs de performance et de résultats.
Enfin, les élus se sont interrogés sur l’absence de l’association des maires comme partenaire du projet et signataire de la convention, ainsi que celle des collectivité communales ou intercommunales et d’autre part, l’université de La Réunion.


An plis ke sa

o Près de 500.000 euros pour les structures touristiques
La Commission permanente a attribué 100.908 euros pour l’embauche de 11 salariés permanents à la SARL Anchaing, subvention attribuée dans le cadre du dispositif “prime régionale pour l’embauche de salariés permanents”. Cette structure gère un hôtel, commercialement appelé “Domaine des Songes” situé à Mare à Vieille Place (Salazie).
Par ailleurs, suite au transfert de compétences entre le Département et la Région, celle-ci est maintenant chargée du secteur du tourisme. Dans ce cadre, elle finance les programmes d’actions des offices de tourisme. Ceux des communes de La Possession, Saint-Pierre/Le Tampon, Saint-Leu, Saint-Paul, Saint-André, l’Étang-Salé, l’Entre-Deux, l’office intercommunal du Nord ont déposé leur programme 2005. Un montant global de 390.204 euros leur a été versé.

o 66.291 euros pour l’assainissement à l’Entre-Deux
Le FRAFU permet d’équiper les terrains destinés à recevoir des logements et équipements en réseaux d’assainissement et d’eau. La commune de l’Entre-Deux a sollicité la Région pour la modernisation de son réseau, celle-ci participe à hauteur de 20% des frais engagés.

o 28 Réunionnais attributaires de l’allocation régionale de formation doctorale
La Région a mis en place un dispositif d’aide financière aux étudiants préparant leur thèse de doctorat. Pour l’année 2005, une enveloppe globale de 757.363 euros a été engagée. Le CIRAD Réunion va octroyer un complément d’allocation de 391 euros par mois pour les chercheurs travaillant dans ses domaines de compétence. Enfin, les procédures de suivi et de contrôle des bourses octroyées vont être modifiées.

o TIC : 12.323 euros pour le CC Sud et 30.412 euros pour le CREPS
La demande formulée par la communauté des communes du Sud porte sur “l’informatisation et la dématérialisation des marchés publics”, celle du CREPS pour la mise en place d’une “carte de vie quotidienne pour la restauration et le contrôle d’accès”. Ces projets sont financés à hauteur de 20% par la Région, avec un complément du FEDER à hauteur de 60%, le reste étant à la charge du maître d’ouvrage. Par ailleurs, 25.199 euros (25% du montant global) vont être versés par la Région à la SRLA Loisirs Accueil pour son équipement informatique.

o 210.136 euros pour la professionnalisation des “emplois jeunes”
Conformément au dispositif d’accompagnement à la consolidation des emplois jeunes, adopté en commission permanente en février 2003, la Région Réunion aide les associations dans l’encadrement des postes, pour le cofinancement des conventions pluriannuelles ou pour leurs besoins en équipements. La commission permanente a validé 5 projets correspondant à 9 postes : 2 projets et 2 emplois jeunes pour le secteur Nord (Saint-Denis), 1 projet et 4 emplois jeunes pour l’Est (mairie de Bras-Panon), 1 projet et 2 emplois jeunes pour l’Ouest (Saint-Paul), et 1 projet et 1 emploi jeune pour le Sud (Entre-Deux).

o 854.212 euros pour l’exportation de fruits et légumes
La Région Réunion a mis en place le SLAE (soutien logistique aux entreprises). Sollicitée par 6 entreprises exportatrices (SCA PROFRUIT, SCA des Vergers de La Réunion, SCA Fruits de La Réunion, SCA Coop Ananas, GIE Réunifruits, Boyer SA), la Région Réunion a engagé une enveloppe de 854.212 euros pour permettre à ces exportateurs d’ananas, letchis, fruits de la passion, mangues de faire voyager leurs produits vers les marchés de France métropolitaine, en prenant en charge 50% du coût du fret aérien.


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