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Projet de loi relatif aux libertés des universités
12 juillet 2007
Gélita Hoarau, Sénatrice de La Réunion, est intervenue hier lors de la Séance publique du Sénat. Le projet proposé aux Sénateurs voudrait souligner ce que la ministre de l’Education Nationale, Valérie Pécresse, appelle ’libertés des universités’... Mais on semble oublier ces terres éloignés de la métropole qui pourtant ont besoin de toute l’attention du gouvernement, s’il veut que la France joue un rôle dans les départements d’outre-mer et leur région.
(Les intertitres sont de la Rédaction)
« L’avenir de l’Université dans toute la République nous intéresse évidemment, cependant nous voudrions évoquer ici la situation singulière de l’Université à La Réunion.
La Réunion, Région française d’outre-mer intégrée à l’Union Européenne et membre actif de la Commission de l’Océan Indien, s’attache à nouer des liens sans cesse renforcés avec les Mascareignes et ses voisins Malgaches, Indiens, Sud-Africains, et Mozambicains ainsi qu’avec d’autres pays riverains de l’Océan Indien, tels le Vietnam et l’Australie, et plus loin encore avec la Chine d’où sont issus bon nombre de Réunionnais. Du fait de sa position géographique et de son Histoire, notre île et son université disposent d’atouts originaux lesquels doivent permettre à La Réunion de jouer pleinement son rôle de frontière interactive de l’Union Européenne.
Notre Université et ses enseignements sont très inégalement répartis. Saint-Denis (au Nord) concentre l’essentiel des enseignements et des structures. Dans le Sud, seuls quelques enseignements sont dispensés à Saint-Pierre et Le Tampon. Cette situation pénalise le Sud - principal bassin de population de La Réunion- et qui subit des difficultés de communication avec Saint-Denis. Deux, voire trois heures pour aller de Saint-Pierre à Saint-Denis, autant pour le retour.
En vingt ans, les étudiants sont passés de 2.000 à 12.000. Ceux du Sud doivent se loger à Saint-Denis dans des conditions si onéreuses que bon nombre des moins favorisés abandonnent leurs études dès la première année.
Pour une délocalisation effective et équitable
Les résultats remarquables obtenus au baccalauréat confirment que nous atteindrons bientôt les 20.000 étudiants.
La réussite en licence et l’amélioration des conditions de vie étudiante - deux des cinq piliers du projet de loi - dépendent donc d’une délocalisation effective et équitable des enseignements entre le Nord et le Sud de La Réunion.
Il n’est pas question de dupliquer dans le Sud les installations universitaires du Nord et de leurs enseignements. Il s’agit plutôt d’établir des filières qui, pour des raisons liées au développement économique du Sud, y trouveront les conditions les plus favorables à leur essor.
Au Nord comme au Sud, il est urgent de construire les milliers de logements étudiants sans lesquels la poursuite d’études supérieures se révèle impossible pour les moins favorisés qui ne sont pas les moins méritants ni les moins talentueux.
Madame la Ministre, à La Réunion, malgré un dynamisme économique et un taux de croissance supérieur à celui de métropole, d’importants retards structurels voient 30% des actifs être privés d’emplois. Notre taux d’encadrement administratif nous classe au dernier rang des départements. C’est assez dire qu’en plus de ses missions classiques, l’Université doit contribuer à la création des conditions d’un développement durable seul capable de générer les emplois pérennes dont La Réunion a besoin dans la fonction publique et les services à la personne notamment.
Madame la Ministre, si des filières permettant la mise en valeur de nos atouts sont nécessaires, il nous faut aussi conjurer les dangers spécifiques à nos régions et qui risquent de toucher la métropole.
Ces dangers s’appellent maladies émergentes ou résurgentes. L’épidémie de chikungunya en 2005-2006 en est l’une des illustrations. À la demande de nos parlementaires, le précédent gouvernement, en partenariat avec les conseils Régional et Général, a mis en place un Centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’Océan Indien. Cette création est une avancée considérable pour notre île et pour tout l’Océan Indien. En outre, il préfigure ce que pourra être le Centre Hospitalier Régional puis le futur CHRU. En plus de créer des débouchés et de nouveaux emplois pour nos jeunes chercheurs, ces structures permettront à La Réunion de jouer pleinement son rôle dans l’Océan Indien et concrétiseront la volonté commune des états de la zone et de La Réunion de nouer des accords de co-développement.
L’importance des pays riverains
Nous vivons dans un océan dont la quasi-totalité des pays riverains sont anglophones.
Trois d’entre eux vont jouer un rôle toujours plus important :
• l’Inde s’achemine vers le milliard trois cents millions d’habitants et, d’ici 2025, s’affirmera comme superpuissance de l’Océan Indien ;
• l’Afrique du Sud - 49 millions d’habitants aujourd’hui - frôlera les 100 millions en 2025. Elle sera alors une grande puissance régionale ;
• enfin, toute proche de nos rivages, Madagascar - 4 millions d’habitants en 1947 - dépassera les 35 millions en 2025.
Madagascar, l’un des plus pauvres du monde, dispose de potentialités impressionnantes. Pour les mettre en valeur, ce pays est en demande urgente de partenariats. Contrairement à la France, la Chine et le Canada qui n’ont aucun lien historique avec la Grande Île, y répondent déjà. Il est de notre devoir d’apporter notre concours au développement de Madagascar et à la formation corrélée de nos jeunesses respectives grâce notamment à l’Université. Si nous tardons, d’autres le feront.
Madame la Ministre,
La Réunion ne peut attendre. Elle est confrontée au défi d’un accroissement de 28% de sa population laquelle atteindra le million d’habitants en 2030.
De plus, nous devons faire face aux changements climatiques. Des recherches sont entreprises car l’eau, l’agriculture, l’aménagement du territoire, les modes de déplacement, le logement, doivent être étudiés différemment. Il en est de même pour les recherches en énergie renouvelable dans lesquelles la Région Réunion s’est résolument lancée et vise à l’autosuffisance en 2025.
Dans tous ces domaines, l’Université est un partenaire incontournable. Toutes les recherches, toutes les innovations, peuvent très rapidement déboucher sur des créations d’emplois.
Madame la Ministre,
À La Réunion, nous vivons donc une situation qui n’est réductible à aucune autre. Nous ne quémandons rien. Nous demandons la pleine prise en compte de notre situation afin que nos jeunes et leurs camarades des îles voisines disposent des moyens indispensables qui leur permettront de partir à la conquête de territoires scientifiques inconnus. C’est de cette Université-là dont, outre notre île et notre région géographique, la République et l’Union Européenne ont besoin pour, chacune, jouer pleinement dans cette région, le rôle important que seule notre présence leur offre l’opportunité de tenir. »
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