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Après les élections régionales et cantonales Raffarin reste à Matignon, chargé de former un nouveau gouvernement
31 mars 2004
Jacques Chirac a reconduit hier Jean-Pierre Raffarin au poste de Premier ministre et l’a chargé de former un nouveau gouvernement dont la composition sera annoncée aujourd’hui. Deux jours après la déroute de la droite aux élections régionales et cantonales, le président de la République a donc tranché pour le “changement” dans la continuité.
Le premier Conseil des ministres du gouvernement "Raffarin III" aura lieu vendredi à 10 heures, a annoncé l’Elysée. "Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a remis la démission du gouvernement au président de la République, qui l’a acceptée. Il a nommé M. Jean-Pierre Raffarin Premier ministre, et l’a chargé de former un nouveau gouvernement", indique la présidence dans un communiqué.
En reconduisant Jean-Pierre Raffarin à la tête du gouvernement "et en s’apprêtant à reconduire la même politique", le président de la République Jacques Chirac fait "preuve d’une surdité de l’esprit", a estimé hier l’ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius.
"On prend les mêmes (...) On dit “la politique est excellente, mais les Français ne les ont pas comprises”, c’est un contresens", a lancé Laurent Fabius, pour qui le vote de dimanche représente "une sanction massive de la politique menée depuis deux ans". "Il y a quand même des limites à la surdité", a-t-il commenté.
En reconduisant Jean-Pierre Raffarin à la tête du gouvernement, malgré le "naufrage" de la droite aux régionales, le président Jacques Chirac "vient d’adresser un bras d’honneur au peuple français", dénonce pour sa part Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale.
"La seule réponse qu’il ait trouvée au désaveu massif des urnes a été de nommer ’un gouvernement de rémission’ en reconduisant le Premier ministre et la politique qui ont conduit à ce retentissant échec", écrit Jean-Marc Ayrault dans un communiqué. Pour le patron du groupe PS à l’Assemblée, "c’est une faute contre la démocratie et les institutions".
La décision "choquante" du président Jacques Chirac de confirmer Jean-Pierre Raffarin au poste de Premier ministre "est un affront au suffrage universel", affirme quant à elle la secrétaire nationale du Parti communiste français Marie-George Buffet.
Pour elle, "le message des urnes est pourtant clair. Comment peut-on maintenir en poste un Premier ministre dont la politique a été massivement désavouée et qu’il a toujours dit vouloir poursuivre ? S’il s’agit ainsi de lui faire “terminer le sale boulot”, c’est un très mauvais calcul. Les Françaises et les Français ne veulent pas des réformes antisociales passées et à venir".
Marie-George Buffet estime dans un communiqué que "face à cette situation, il y a un devoir de résistance" et qu’il faut notamment "empêcher la droite de casser notre Sécu".
Pour les syndicats, le gouvernement paie son manque de dialogue et une politique “patronale”
Verdict sévère des syndicats en France après la sanction des urnes. Les principales confédérations estiment que le gouvernement a payé une politique libérale privilégiant certaines catégories de la population, en particulier le patronat, au détriment du plus grand nombre et sur fond d’absence de réel "dialogue social".
Considérant que les citoyens attendent un "changement de cap dans la politique économique et sociale", la CGT appelle d’ailleurs de ses vœux un "sommet intersyndical" pour faire pression sur le gouvernement et le patronat. "Une majorité de citoyens (...) a délivré un message de portée nationale pour contester la politique du gouvernement Raffarin", souligne la CGT dans un communiqué diffusé hier, deux jours après la débâcle de la droite aux élections régionales. Cette "nouvelle donne" est "la conséquence d’une attitude et d’une action qui n’ont pas pris la mesure des conditions exceptionnelles dans lesquelles le président de la République a été élu avec plus de 80% des suffrages" en 2002, selon elle.
Pour l’organisation syndicale, "en agissant comme si le programme de réformes d’inspiration libérale avait un soutien populaire, le gouvernement a accumulé des mesures dont le MEDEF (première organisation patronale - NDLR) était le principal inspirateur et le seul bénéficiaire, sans tenir compte de l’opinion des syndicats de salariés les plus représentatifs".
"Au-delà d’un changement d’équipe ministérielle, c’est bien l’attente d’un changement de cap dans la politique économique et sociale du gouvernement qu’a exprimé la majorité des citoyens", estime la centrale de Bernard Thibault qui "propose la réunion d’un sommet intersyndical destiné à dégager les axes d’une intervention unitaire auprès du gouvernement et du patronat".
De son côté, le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly rappelle, dans "Le Monde" daté de ce mercredi, que face à l’action du gouvernement et avant les élections, "l’inquiétude et le mécontentement se sont manifestés dans différents secteurs, chercheurs, éducation nationale, hôpitaux publics". Pour le nouveau patron de FO, "le contrecoup du dossier des retraites" et "le passage en force du gouvernement, au printemps 2003, sans tenir compte du fort mouvement d’opposition", tout comme "le 0% d’augmentation des salaires des fonctionnaires et la politique salariale en général" ont également joué.
Du côté des cadres, la CGC affirme que "le choc brutal des élections régionales était prévisible". "En ne tenant pas compte de nos signaux d’alarme, et en s’obstinant à privilégier systématiquement les revendications du MEDEF, le gouvernement s’est mis de lui-même dans cette situation de vote sanction à un niveau tout à fait inhabituel", juge la CGC.
Pour la CFTC, il faut "regarder lucidement les problèmes, les traiter avec le consensus le plus large possible, et non avec quelques partenaires privilégiés".
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque pense, lui, que le gouvernement a été sanctionné sur "la fracture sociale, le chômage et la précarité", pas sur la réforme des retraites que sa confédération a soutenue. "Cette réaction vise la politique de l’emploi et la contradiction entre ce que le gouvernement dit et ce qu’il fait", déclare-t-il dans "Le Monde".
Réactions à La Réunion
o Free Dom : "Regrettable"
Sous le titre : "Démission du Premier Mimstre : Relus du Président de la République", Camille Sudre de Free Dom a publié hier un communiqué dans lequel il déclare : "Il est regrettable que le Président de la République n’ait pas compris le message adressé par les Français. Il ne peut y avoir de changement de politique sans changement de Premier Ministre. Nous attendons maintenant de savoir qui sera le nouveau Ministre de l’Outre-Mer", conclut Camille Sudre.
o L’UNSA : non à la répétition
Sous la signature d’Armand Hoareau, l’UNSA a publié hier le communiqué suivant : "Le Président de la République vient de confirmer Jean-Pierre Raffarin au poste de Premier ministre. L’UNSA souhaite que la période qui s’ouvre, notamment en matière sociale, ne soit pas la répétition de celle qui vient de s’achever.
Il faut tout d’abord une autre politique de l’emploi. Celle menée jusqu’à présent, d’inspiration fortement libérale, n’avait que deux objectifs : améliorer l’environnement des entreprises et rendre plus fluide le marché du travail, sans se soucier des dégâts sociaux occasionnés.
La future loi de “mobilisation pour l’emploi” devrait être sérieusement discutée. En tout état de cause, elle ne saurait être le prétexte à démanteler le droit du travail comme l’a demandé le MEDEF à la veille des élections. Elle devra aussi s’inscrire dans une politique de relance impulsée notamment par la nécessaire évolution positive des salaires, dans le public comme dans le privé.
Les dispositions relatives à l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) devront également être revues afin d’éviter la trappe à RMI-RMA qui, d’ici à fin de 2005, toucherait plusieurs centaines de milliers de personnes.
L’UNSA est prête à s’engager dans la négociation de réformes nécessaires, notamment celle de l’assurance-maladie. Cette réforme nécessitera des efforts partagés et ne sera admise que si elle prend en compte l’exigence de justice ainsi que d’une plus grande recherche d’égalité.
Enfin, l’UNSA estime qu’on ne peut parler de déficit de méthode sans une véritable réforme démocratique de notre système de relations sociales et de négociation collective".
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