Pour que les Réunionnais connaissent réellement les projets qui vont donner un nouveau visage à notre île.

5 février 2007

Déjà, la Région Réunion a prouvé la pertinence de son engagement sur le plan économique. La Route des Tamarins dégage des emplois, notamment dans le BTP, secteur d’activités qui s’est dynamisé grâce à ce projet routier. Notre population va croissante pour atteindre le million d’habitants aux alentours de 2020, et il faudra déjouer l’obstacle de la surface restreinte de notre île. Le Réunionnais doit pouvoir se déplacer sans encombre. Le tram-train comme la nouvelle Route Littorale doivent compléter cette politique de déplacement.
Pour ce qui est de cette route, l’État s’est certes engagé, mais sa contribution financière est certes en deçà des attentes. Les Réunionnais devront aussi mettre la main à la poche. C’est l’État qui a proposé cette éventualité. Mais un péage à un euro, est-ce vraiment un mal ? Ou un moindre mal.
Pierre Vergès expliquait que la situation actuelle entraîne davantage une perte pécuniaire pour les usagers de la route. La valeur socio-économique d’une heure perdue dans les embouteillages approche les 9 euros par heure et par voyageur, selon un chiffre avancé par le Ministère des Transports. C’est déjà beaucoup plus cher qu’un péage à 1 euro qui devrait être mis en place dans dix ans. De quoi rebondir entre temps.
Cette seconde conférence publique après celle de Saint-Pierre une semaine plus tôt ouvre l’échéance de nouvelles rencontres avec les Réunionnais. Le 11 février prochain, l’Alliance propose un grand rassemblement à l’ADPE de Saint-Denis. « On souhaite que le maximum de Réunionnais connaissent l’ampleur des projets et les perspectives des réalisations », expliquait Jean-Max Hoarau.

Bbj


Témoignages

• Benoît A.

« Un euro, c’est rien »

« Je suis particulièrement satisfait des réponses apportées aujourd’hui. On s’inquiète bien évidemment de la mise en place du tram-train. En fait, à chaque fois que des projets structurants concernent l’Est, il y a toujours quelques “gouyav” qui nous empêchent d’avancer. Là maintenant, on ne sait pas quand on pourra disposer de ce tracé, mais une chose est sûre, les élus de la CIREST devront se plier. Moi, je suis certain que cela servira à favoriser l’emploi dans notre région. J’avais aussi envie de comprendre l’avancée des négociations avec l’État. La Région Réunion a assuré le coach, maintenant c’est sur nos terres qu’il faudra encore convaincre. Les Réunionnais ne sont pas dupes. Ils voient déjà l’opportunité que c’est. Les élus ne pourront pas attendre longtemps, entraver des projets qui vont dans le sens du développement de La Réunion, et dire qu’ils sont pour la progression de notre région. Pour ce qui concerne la route du littoral à péage, je ne vois pas pourquoi ce serait pénaliser les Réunionnais. Être pénalisé, c’est quand on perd du temps dans les bouchons. Être pénalisé, c’est quand la route est totalement fermée. Un euro, c’est rien. Peut-être pourra-t-on réfléchir à un tarif forfaitaire pour les transporteurs et les usagers quotidiens de cette route ? »

• André H.

« N’ankor demoun lé vilin, soman na pi pèrsone lé kouyon »

« Moin lé la asoir po konprann. La Rénion i avans, ni pé pa mars à rokilon. Ni doi gard lo kap. Vergès i travay po dévlop lo péi. Bann prozé li la défann ziskalèr sé pa po détroi zan, sa i sèrv po lavnir, po bann zanfan nout zanfan. Ni doi épol ali, é nou léla, dérièr Lalianss. Nana détroi politik i rod pass kal, mat in gob. Nou koné lo kozman « n’ankor demoun lé vilin, soman na pi pèrsone lé kouyon ». Amoin mi mazine déza lo trin. Oté, tousa diskour ni antann dési la protèksion nout natir, résofman klimatik, tousala, ni doi mazine in transpor prop. Mi voi pa kosa i anpèsh la CIREST suiv lo pa. Zot sora oblizé suiv la kadanss, sa la sir ».


Yvon Virapin : « des actes décisifs pour le développement de La Réunion »

Après avoir souhaité au nom du président du Conseil régional la bienvenue aux participants à la conférence de vendredi soir à Saint-Benoît et après les avoir remerciés au nom de l’Alliance, Yvon Virapin a présenté l’objet de cette rencontre : donner aux Réunionnais le maximum d’informations relatives à plusieurs documents contractuels de programmations pluriannuelles de la Région Réunion : le protocole d’accord relatif à la nouvelle route du littoral et au tram-train, le contrat de projet Etat/Région et les Programmes Opérationnels Européens pour les années 2007-2013. Extraits de cette intervention.

« La fin de l’année 2006 et le début de l’année 2007 correspondent à une période décisive pour La Réunion :

- d’une part, elle marque l’achèvement et la clôture du contrat de plan Etat/Région et du DOCUP avec l’Europe sur la programmation 2000-2006 avec pour La Réunion des niveaux d’exécution et de réalisation remarquables ;

- d’autre part, l’élaboration de la nouvelle génération des programmes 2007-2013 avec l’Etat (Contrat de projet) et avec l’Europe (Programmes Opérationnels Européens) ;

- enfin, la garantie du financement de deux chantiers majeurs - nouvelle route du littoral et premier tronçon du tram train - à travers la signature du protocole d’accord entre le Premier ministre et le Président du Conseil régional.

Des engagements exceptionnels

Ainsi, la Région a été conduite, durant ces derniers mois, à accomplir des actes décisifs pour le développement de La Réunion, en parfaite cohérence avec les orientations générales de la mandature.
En premier lieu, il convient de souligner les enjeux financiers de ces nouvelles programmations : dans un contexte de contraintes aggravées marquées notamment sur le plan national par l’impact de la décentralisation et sur le plan européen par celui de l’élargissement, il était essentiel de préserver les intérêts de La Réunion, au regard des risques réels pesant sur le niveau de reconduction des crédits.
Ainsi, d’une perspective initiale de diminution des crédits, La Réunion a pu in fine, obtenir, à l’issue du travail partenarial, engagé principalement entre la Région, le Département, l’Etat et L’Europe, une reconduction en volume d’un niveau de crédits légèrement supérieur aux programmations précédentes dû essentiellement à une augmentation des crédits négociés avec l’Europe.

Mais surtout, aux moyens financiers inscrits dans le contrat de projet et les programmes européens, il convient d’ajouter les efforts financiers supplémentaires exceptionnels accomplis par l’Etat et la Région pour garantir le financement de la nouvelle route du littoral et du tram train.
Le montant cumulé des crédits dédiés à ces deux projets (près de 2,3 milliards d’euros), représente environ 3 fois le volume du Contrat de projet ou encore plus de deux fois le coût de la Route des Tamarins.

Des conditions de développement pour relever les défis

Ainsi, la combinaison des financements inscrits dans ces trois documents - protocole sur la nouvelle route du littoral et le tram-train, contrat de projet et programmes européens - garantit à La Réunion un volume de crédits sans précédent (plus de 3 milliards d’euros, soit environ 20 milliards de francs).
Au final, la mise en programmation conjuguée de ces deux grands chantiers et des opérations inscrites dans le contrat de projet et des programmes opérationnels européens, et couvrant tous les secteurs d’activités, assure à La Réunion des conditions de développement pour relever les défis, notamment ceux liés à la démographie et au déficit des équipements publics, durant la présente décennie.

En second lieu, cette nouvelle programmation couvre un champ très large des priorités du développement durable de La Réunion ; alors que les chantiers du tram train et de la route du littoral représentent un saut qualificatif dans la mise en œuvre de solutions à la problématique des déplacements en même temps qu’elles couvrent des perspectives nouvelles sur le plan de l’aménagement du territoire, le contrat de projet et les programmes européens contribuent à la réalisation de projets ou d’équipements dans tous les secteurs.
Pour résumer, La Réunion est désormais certaine de disposer des moyens financiers pour mettre en oeuvre de grands projets d’investissements créateurs d’emplois dans la période allant de 2007 à 2013 et au-delà tels que le tram-train, la nouvelle route du littoral, etc...
C’est un événement exceptionnel par l’ampleur des financements, mais aussi, par sa durée, qui dépassera celles des prochains mandats présidentiel et législatif de 2007 à 2012 ».


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