« Être utile durant le mandat 2020-2026 »

« Pour que personne n’ignore »

10 novembre 2020

En 2019, nous étions dans la préparation des Municipales. Durant toute l’année, un débat était ouvert entre les camarades de la section communiste de Saint-Denis mais aussi entre nous et un groupement de citoyens dont des militants Insoumis. Ce calendrier électoral s’inscrivait dans le contexte des célébrations des 60 ans du PCR et du traitement de l’urgence sociale.

La conférence du PCR donnée le 31 août 2019, au salon de l’ancien hôtel de ville, a révélé un public intéressé par une histoire commune. Le Jir avait remarqué un « réchauffement politique à gauche », en soulignant la présence de plusieurs personnalités politiques. C’était aussi une façon de noter le désintérêt des absent-e-s pour notre histoire réunionnaise.
Un an s’est écoulé. Entre-temps, il y a eu les Municipales qui ont donné une large victoire à la liste d’union conduite par Ericka Bareigts contre celle du président de Région. L’événement signait le retour des communistes dans la capitale. Samedi 31 octobre 2020, au conseil municipal consacré aux orientations budgétaires, Julie Pontalba a lu l’intervention de la Commission « Ville fraternelle » dont elle en est vice-présidente. Elle a répondu à une question de l’opposition. Des camarades ont pu suivre la séance en direct sur internet.

La section communiste ne remerciera jamais assez les camarades qui ont tenu ferme le projet politique fondé sur l’union des forces de progrès. Pour continuer les débats ouverts entre nous depuis un an, nous publierons 4 textes référents.

Aujourd’hui, le point de départ. Le 9 novembre 2019, sous la signature de Julie Pontalba, un courrier de lecteur est largement repris dans les médias. Il est intitulé : « Être utile durant le mandat 2020-2026 ». Demain, « Solidarité Dionysienne pour la mandature municipale : manifeste, principes et actions », parue le 19 décembre 2019. Ensuite, le rapport à l’assemblée générale du 31 août 2020, « Avancer pas à pas, ensemble ». Enfin, l’accord entre nos 2 élus et la section, relative aux indemnités de fonction.

« Pour que personne n’ignore ».
Section communiste de Saint Denis
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Julie Pontalba : « Être utile durant le mandat 2020-2026 »

Des élections Municipales auront lieu en mars 2020, dans 5 mois. Après les Législatives  [1] de 2017 où j’ai terminé 3e sur 17 candidats en lice, j’ai décidé de poursuivre mon engagement local sur Saint Denis.

J’ai fait mes études supérieures à Saint Denis et j’ai longtemps milité en faveur du Sport Adapté. J’ai enseigné aux Collèges de Montgaillard, les Alizées au Chaudron et Bourbon en ville. J’habite aux Camélias. J’ai une certaine habitude de la population dionysienne et ses problématiques.
De mes observations de la vie quotidienne et des réflexions diverses, je constate chaque jour l’urgence de traiter la pauvreté multiforme.

Il y a d’abord la question alimentaire. Bon nombre de nos compatriotes n’ont même pas 5 euros  [2] par jour à consacrer à la dépense de nourriture, soit 150 euros mensuel. Ce problème de base doit être réglé de manière rapide, durable et résiliante sinon le reste devient secondaire. Ne dit-on pas que “ventre affamé n’a pas d’oreille” ? Il y a l’éducation civique (la civilité) qui fait appel au jugement critique et à la participation citoyenne. Cette étape se heurte au sentiment d’être abandonné et inutile ; cela nourrit l’abstention massive et le vote refuge. Il y a enfin la source du mal : une politique de mal-développement. Selon l’Insee, La Réunion est un “Département socialement hors norme”. C’est peu flatteur 75 ans après le vote de la loi du 19 mars 1946.

Peut-on s’en sortir ?

1) Le 14 octobre 2019, le Prix Nobel de l’Economie a été attribué à 3 spécialistes de la pauvreté dont la Française Esther Duflo. Ils éclairent le traitement de la pauvreté sous l’angle de l’Economie de Développement.

2) Trois jours après, le 17 octobre 2019, à l’occasion de la Journée Internationale pour l’élimination de la Pauvreté, David Malpass, le Directeur de la Banque Mondiale a rappelé l’urgence d’éradiquer la pauvreté.

3) Les Objectifs du Millénaire pour le Développement Durable (OMDD) ont été signés par tous les États, en 2015. Ils ont fixé comme priorité numéro UN : l’éradication de l’extrême pauvreté avant 2030. Il reste donc 10 ans.

Un sursaut démocratique et collectif est nécessaire.

Utilisons le mandat municipal 2020-2026 pour abréger la souffrance de nos compatriotes victimes de la pauvreté ; il s’agit avant tout d’une volonté politique. Toutes les personnes de bonne volonté peuvent s’unir afin de mener cette lutte courageuse pour la dignité humaine.

Au-delà de toutes sortes de considération, il y a réellement nécessité d’une large union dionysienne, pour mettre des compétences au service de la population la plus nécessiteuse, avec comme objectif principal la Solidarité active.

Saint Denis, le 8 novembre 2019,

Julie Pontalba

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Messages

  • La misère est étouffée dann béton et pendant ce temps le leader de l’opposition du conseil municipal et ses acolytes dénoncent une orientation budgétaire " pas à la hauteur de la ville de Saint-Denis". Ces nantis qui ont oublié les crampes d’estomac lorsque le ventre est vide, ne s’inquiètent pas de vider le frigo, car de toute façon le lendemain, ils feront chauffer la carte bleue pour consommer à outrance. Leur priorité est de bâtir afin de créer "l’excellence", quitte à bétonner sur la mer et déformer le paysage de notre île. L’humain, connait pas " dann kapital na poin la moral ". Pire encore, ils méprisent ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Avant la misère était cachée derrière feuilles tôles et actuellement elle est camouflée dann béton, dann Chaudon , dann Primat...
    Dans une tribune publiée dans le JIR, ces mêmes nantis, DR en tête veulent démontrer que la population avaient fait le mauvais choix lors des dernières élections. Le mépris de ces gens est inacceptable face à une population en souffrance qui n’a pas hésité de s’exprimer avec leur bulletin de vote pour mettre une dame de confiance à la tête de cette municipalité. Grâce à ses orientations, elle et son équipe relèvent le défi d’éradiquer cette souffrance. Pour les autres malokis qui ne peuvent digérer leur défaite, le prestige de la hauteur de Saint-Denis ne répondent pas à la priorité de ceux qui face à leur dernière boîte de conserve se pose la question : "manger tout de suite ou attendre demain lorsque la faim deviendra insupportable". Les progressistes n’ont pas attendu pour valoriser l’intérêt général et notre camarade Julie a raison de préciser que la lutte contre la misère doit rester notre préoccupation, la préoccupation de chaque humain.

  • Bravo, je partage ces idées. Et espère ne pas être le seul, le dernier, faudrait que les autres réagissent aussi, un compliment, ça ne fait jamais de mal. Je suis confiant en l’avenir, préfère voir, puis boire la bouteille à moitié pleine que vide, c’est sur. Ensuite, qu’elle soit en plastique, alu, verre, je la dépose pour la recycler, si c’est ma gourde, je la garde le plus longtemps possible, un souvenir du présent dans mon futur. Celui de mes enfants. Les citoyens de demain ,qui vivront sur une planète exploitée, usée, saccagée, "jusqu’à la dernière goutte" pour le pétrole, le gaz, et ici, les bichiques. Plus qu’un souvenir bientôt si cela continue ainsi, irresponsables mais fiers d’avoir profiter sans compter, osant faire des remarques du style " Ah que c’était bon ces carry bichiques, vous auriez dû naître avant, comme nous, vous avez raté quelque chose de bon miam miam, c’était trop bon, même après quand on en trouvait plus, un peu plus cher, passionnément cher, on pouvait pas s’en empêcher", regarder ces belles photos de cette époque bénie, celle "d’avant"... No comment, je trouve cela ignoble. C’est comme pour les dégats dans l’environnement, les déchets dans les ravines, souvent non biodégradables comme des pneus, de l’électroménager, des batteries pleines d’acides, autant de cadeaux de bombes à retardement pour les jeunes !

    Il y a donc du boulot pour changer tout ça, tourner la page au lieu de rester sur la même, celle du court terme, du laxisme ! La Réunion peut servie ainsi d’exemple pour le pays, les autres îles françaises ou étrangères. Créer des emplois durables, dignes, offrir des poste ambitieux pour les jeunes diplômés, leur mettre le pied à l’étrier. Certains attendent les 25 ans pour enfin, toucher les aides sociales, RSA, allocs etc. Ne vaudrait-il pas mieux leur proposer autre chose de plus beau ? Si cela est leur seul avenir, c’est trop triste, déprimant même. Voilà mon constat, bon WE zot tout, Arthur qui pense aux enfants.

  • Très bien Me Pontalba, je partage ce constat peu reluisant hélas, pourvu que l’avenir soir mieux que ce qui se profile si rien de se fait de positif avec le souci d’aider. Voici ce que je propose : la gratuité des transports publics comme cette année Dunkerque et le Luxembourg, bientôt Montpellier où de nombreux réunionnais(e)s étudient, en Architecture notamment. Mettre en place le train TER péi "Ste Rose-St Joseph", puis les téléphériques dyonisiens puis entre St Leu et Cilaos comme prévu. Puis piétonniser le centre ville de St Denis encombré de véhicules qui fument, crachent leur fumées nauséabondes, chargées de micro particules cancérigènes pour nos poumons, pollue pas mal. Bannir la pause de cumulus électrique dans les logements, les hôtels, les établissements recevant du public...
    Rendre l’île autonome en énergie avec l’emploi de la géothermie, la houle, le soleil, la bagasse en lieu et place du charbon, du fioul importé dans déjà polluant avant de s’en être servi, le bruler pour participer au réchauffement climatique. Qu’en pensez-vous zot tout ? Bon WE Arthur et famille qui tousse en roulant.


Témoignages - 80e année


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