
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le PCR et les dernières visites ministérielles
20 novembre 2013, par
A l’occasion d’une conférence de presse, deux secrétaires généraux du PCR, Maurice Gironcel et Yvan Dejean ont souhaité que le gouvernement prenne réellement en compte l’aggravation de la situation à La Réunion. « Une situation très préoccupante », qui impose aux « forces vives du pays d’élaborer un projet » pour La Réunion.
Maurice Gironcel est revenu sur les visites des ministres Victorin Lurel, (Outremers), et de Michel Sapin, (Travail, Formation professionnelle, Dialogue Social), et celle de François Chérèque, chargé du suivi du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté. « Ces visites arrivent alors que la situation est très préoccupante », mais « ce sont surtout les déclarations des ministres, avant ou après leur venue » qui suscitent de l’intérêt.
« La moindre déclaration d’un ministre ou d’un représentant du gouvernement a son importance. Mais on a l’impression qu’ils viennent et rien ne se passe, ils repartent et rien ne se passe », a déploré le secrétaire général, Maurice Gironcel.
Des problèmes de fond oubliés
Les 5.000 contrats aidés alloués par le gouvernement sont des contrats redéployés à partir des contrats existant en France et n’étant pas utilisés. « On les accepte, mais ce n’est pas à la hauteur de la situation », a indiqué Maurice Gironcel. Pour qui, « la boite à outils ne peut être rentabilisé », parce qu’ « elle ne correspond pas à la réalité ». Pour exemple, « la boite à outils des contrats aidés, qui ne peut pas être rentabilisée » parce qu’avec la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités, celles-ci ne pourront pas financer ces contrats.
Bien que 90 à 95% des 5.000 contrats supplémentaires sont financés par l’Etat, « les contrats aidés ne règlent pas les problèmes de fond » , a martelé Maurice Gironcel. Ce dernier a d’ailleurs précisé qu’il s’agit d’une « goutte d’eau dans l’immensité des problèmes à régler à La Réunion ». « Ces annonces, ou non-annonces, ne vont pas régler les problèmes de fond. Nous sommes d’ailleurs persuadés que tous les politiques et syndicalistes pensent la même chose. Mais alors pourquoi un tel silence ? »
L’union des Réunionnais
Concernant le projet du PCR, les deux hommes ont réitéré leur demande d’expertise de la part du gouvernement. En dépit de la considération faite par François Chérèque vis-à-vis du projet de développement du PCR, « le silence de Michel Sapin, nous laisse envisager que le gouvernement n’a pas autre chose que les dispositifs mis en place depuis des années. C’est la confirmation que le gouvernement n’a pas pris la mesure des problèmes », a dénoncé Maurice Gironcel. Ce dernier a d’ailleurs fait le parallèle entre la situation en Bretagne (8% de chômage) et celle de La Réunion (30% de chômage) : « le gouvernement a proposé un pacte d’avenir pour le développement de la Bretagne, mais pour nous, ici, c’est la boite à outils ».
« Si le gouvernement considère qu’il ne peut pas faire pour nous, c’est à nous Réunionnais de nous mettre d’accord entre nous, afin de se mettre autour de la table et de débattre », a expliqué l’un des secrétaires généraux. Le PCR propose à « toutes les forces vives du pays » (syndicats, politiques, associatifs, patrons) d’élaborer « un projet réunionnais » . Une idée appuyée par le sénateur Paul Vergès qui a indiqué que « comme pour les Bretons, il faut un pacte de développement qui ne sera pas fait dans les cabinets à Paris, mais à La Réunion » . Raison pour laquelle, « nous demandons que le gouvernement mette en place tous les moyens, pas financiers pour le moment, mais des experts, des cerveaux, pour expertiser les projets et trouver des solutions pour La Réunion ».
Céline Tabou
« Prendre des mesures pour faire face à la dégradation économique et sociale » Maurice Gironcel a rappelé « la situation hors norme de La Réunion » : 116.000 illettrés, 354.000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 165.000 chômeurs toutes catégories confondues, 25.000 demandes de logement en attente et notamment le nombre croissant d’entreprises qui font faillite. Dans un tel contexte, « le gouvernement décide d’appauvrir les travailleurs pauvres » , avec la suppression du RSTA et la remise en cause du Bonus Cospar. « Nous avons la faiblesse de croire que face à cette situation lorsqu’un ministre arrive à La Réunion, c’est pour prendre des mesures pour faire face à la dégradation économique et sociale. Or ça n’a pas été le cas » avec la venue de Michel Sapin, a indiqué Maurice Gironcel. Ary Yee Chong Tchi Kan, Ginette Sinapin et Yvan Dejean ont été reçus par un des collaborateurs du ministre, afin de « faire prendre conscience au gouvernement de la situation extrêmement grave de La Réunion et lui donner notre vision des choses ». Une audience qui se traduit « en gros par : circulez, il n’y a rien à voir » s’est indigné Maurice Gironcel. Ce dernier a d’ailleurs fustigé les propos de Michel Sapin reprenant le discours de François Hollande : « Le gouvernement a mis en place une boite à outils, utilisez cette boite à outils ». « Il pousse la plaisanterie, si on peut le dire ainsi, en qualifiant d’irresponsable la demande de Gilbert Annette de 40.000 contrats aidés supplémentaires pour La Réunion », a précisé le secrétaire général. De plus, pour Maurice Gironcel, les déclarations du ministre des Outremers concernant les planteurs de canne l’ont conduit à « avoir tout le monde à dos ». Ce dernier a expliqué qu’un agriculteur « plante de la canne à sucre pour sept ans, c’est un investissement différent ». Pour le secrétaire général, les déclarations du ministre ne font « qu’alourdir le climat » dans le monde agricole, déjà inquiet par la baisse des quotas. Céline Tabou |
« Ça va péter » Pour Yvan Dejean, « si le gouvernement ne prend pas en compte les problèmes de La Réunion, ça va péter. Compte tenu de nos problèmes, c’est évident qu’on attendait plus de la visite de Michel Sapin, au vu de ces compétences et des moyens dont il dispose ». Ce dernier s’est dit surpris de la venue du ministre, car « il fait plus de 10.000 km pour chanter la mélodie des contrats aidés et la valse de la boite à outils ». Yvan Dejean a dénoncé les parlementaires de la majorité présidentielle qui « ont une lourde responsabilité. Ils n’ont rien fait, c’est le vide absolu ». Ce dernier a expliqué « ils rabâchent des choses qui ne marchent pas et font de la propagande électoraliste. Pire, ils accusent les élus qui n’ont pas les moyens de signer les contrats aidés » . Yvan Dejean a expliqué qu’en 1945, deux députés du CRADS ont été élus et « quatre mois plus tard, ils ont fait une proposition de loi. Nos députés d’aujourd’hui ont été élus il y a 18 mois, ils n’ont rien fait » . Le secrétaire général a réitéré sa question : « pourquoi est-ce qu’il y a une coalition contre nous alors que la situation se détériore ? » et que « cela ne changera rien » . Pour ce dernier, « ceux qui veulent nous abattre portent une lourde responsabilité, car ils ne proposent rien et méprisent les Réunionnais ». Yvan Dejean a indiqué qu’ « ils vont demander aux électeurs de voter pour eux, en disant qu’avec les mairies, ils régleront le problème, mais ils ne régleront rien ». « Ils ont la présidence, le sénat, l’Assemblée nationale, les régions et départements. Ils ont tous les pouvoirs, mais ils ne règlent pas les problèmes, de qui se moque-t-on », a fustigé Yvan Dejean. « Nous n’avons pas d’autre solution que de dire que si la population descend dans la rue, le PCR sera à ses côtés », a conclu le secrétaire général. Céline Tabou |
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