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Ordinateurs pour les lycéens :
20 juillet 2010, par
Au lieu de rechercher le meilleur rapport coût-avantage, la Région Réunion a choisi de distribuer aux lycéens des bons d’une valeur minimale de 500 euros, soit à un niveau supérieur aux prix les plus avantageux du marché. Une mesure peu rationnelle sur le plan de l’intérêt public... d’autant plus qu’on ignore encore quels distributeurs en bénéficieront.
Présenter sous le label de l’égalité des chances et du social des mesures qui renforcent les intérêts acquis, aux dépens du consommateur : cette technique est fréquemment utilisée par l’UMP depuis 2007. Est-elle en voie d’être transposée par Didier Robert dans la politique de la Région Réunion ? C’est la question que l’on peut se poser au vu des bizarreries qui accompagnent la mise en œuvre de l’opération “ordinateurs portables” dont bénéficieront les lycéens à la rentrée 2010.
Une méthode singulière
Avant les élections, Didier Robert avait fait la promesse d’attribuer un ordinateur portable à chaque lycéen entrant en seconde. On voudrait pouvoir saluer la réalisation d’un engagement par une équipe qui, en un peu plus de quatre mois aux affaires, s’est surtout occupée de supprimer ce qui existait et de faire marche arrière vis-à-vis de son programme de campagne. Pourtant, force est de constater que les conditions d’application de cette mesure demeurent moins que claires. Tout d’abord, on s’étonne que la Direction de la Région n’ait pas procédé selon la méthode classique de l’appel d’offre, qui aurait attribué au moins-disant la fourniture du matériel. L’approche adoptée consiste ici à “individualiser” la démarche, en attribuant un « bon » à chacun des 18.000 bénéficiaires de l’opération, qui pourra recevoir un ordinateur portable d’une valeur minimale de 500 euros.
Y a-t-il une vraie volonté d’économiser ?
Le bon d’ordinateur portable sera donc à l’image des tickets-restaurant, sur lesquels il est interdit de rendre la monnaie. Et c’est bien là que le bât blesse : en imposant un prix-plancher, la majorité n’a pas pris en compte la réalité d’un marché où des ordinateurs portables de qualité peuvent être achetés pour un prix compris entre 350 et 400 euros. Encore s’agit-il là d’un prix à la pièce : par une commande groupée, la collectivité aurait très certainement pu négocier des prix bien plus avantageux. La Région prend donc la responsabilité de payer le prix fort, au moment même où la crise fait peser de graves menaces sur la pérennité des budgets. Selon un rapide calcul, c’est au moins 2 millions d’euros qui auraient pu être économisés dans cette opération.
A qui va la commande publique ?
Mais la majorité UMP désire-t-elle vraiment épargner l’argent des Réunionnais ?
Rien n’est moins sûr : depuis son entrée à la Région, Didier Robert utilise les fonds publics d’une manière telle qu’à droite comme à gauche, on commence à se demander s’il s’agit de désinvolture, d’amateurisme, ou d’une volonté délibérée d’avantager certains intérêts. La question s’était posée lors de l’attribution sans mise en concurrence, ni transparence d’une somme rondelette (150.000 euros) à une association culturelle du Tampon, dirigée par l’un des amis politiques du nouveau président.
Dans le cas des ordinateurs portables, une identification rationnelle des distributeurs agréés aurait permis de lever bien des hypothèques. Force est de constater que les délibérations de la Commission permanente consacrées à cet important dossier n’ont fait que renforcer les hommes d’ombres.
En effet, les représentants de la majorité se sont contentés d’affirmer la nécessité de « répertorier » les points de vente du matériel concerné. En clair : on ne sait toujours pas quels opérateurs économiques tireront avantage de cette aide à l’équipement des lycéens…
L’attribution de ce marché fera l’objet d’une vigilance renforcée : il ne s’agirait pas que la mesure ne profite qu’à ceux que la baisse des prix du matériel informatique a mis à mal par la concurrence…
Geoffroy Géraud-Legros
Où sont donc passés les « chasseurs de gaspi ? »
Sous la mandature précédente, la collectivité régionale avait accumulé une épargne brute conséquente qui s’élevait à plus de 130 millions bruts. Une gestion d’autant plus exemplaire qu’elle ne s’était pas accompagnée d’une hausse des impôts. Un constat objectif qui n’a pas empêché les diatribes populistes d’une Fabienne Couapel-Sauret de viser le prétendu « train de vie » de l’institution. Hissée à la vice-présidence de la Région par cet activisme populiste, Mme Couapel-Sauret est désormais bien moins zélée dans la « défense de l’argent public ». Demeurée silencieuse lors des coûteux festins — uniques en leur genre — offerts par Didier Robert lors de sa désignation à la présidence de la Région, la pourfendeuse du « gaspi » est tout aussi discrète dans le dossier des ordinateurs… alors qu’une estimation approximative montre que deux millions d’euros au moins auraient pu être économisés. Un comportement qui fait rétrospectivement douter de l’honnêteté de ses croisades passées…
GG-L
Un renchérissement des prix du marché provoqué par la Région
Une mesure qui va faire monter le prix des ordinateurs portables
Pour la première fois, une mesure prise par la Région renchérit sur les prix du marché, en imposant une dépense minimale de 500 euros. Cette décision est peu rationnelle au regard des règles de bonne gestion qui doivent guider les dirigeants d’une collectivité. Ceux-ci ne devraient-ils pas rechercher le coût minimum, a fortiori en temps de crise ? Le prix-plancher imposé risque de surcroît d’aller contre la justice sociale : lorsque 18.000 ordinateurs portables se vendront à 500 euros le bon, il y a fort à parier que les distributeurs de matériel augmenteront les prix. Les non-lycéens, qui peuvent aujourd’hui acquérir des ordinateurs portables à un coût inférieur, en feraient alors les frais.
GG-L
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